La Princesse Anne de Kiev.

Anne de Kiev (russe : Анна Ярославна, Anna Iaroslavna), née vers 1024, 1032 ou en 1036 à Kiev en Rus’ et morte entre 1075 et 1089, est une princesse kievienne, fille de Iaroslav le Sage, grand-prince de Kiev, prince de Novgorod et prince de Rostov, et de sa seconde épouse, Ingigerd de Suède. Elle est l’épouse de Henri Ier et reine des Francs de 1051 à 1060. Elle est également la mère du roi Philippe Ier.

On sait très peu de choses sur la vie de cette princesse et les archives manquent. La reine est appelée de différentes manières, Agnès ou Anne de Ruthénie, Anne d’Ukraine ou Anne d’Esclavénie. La Rus’ de Kiev1, premier État constitué des Slaves de l’Est, dès le IXe siècle s’est développée sous l’impulsion des Varègues scandinaves et dans le sillage culturel de Byzance, notamment avec la conversion au christianisme byzantin par Vladimir Ier en 990.

Son ascendance est mentionnée par quelques généalogies qui nomment son arrière-grand-père paternel Romain II, empereur byzantin, lequel affirmait descendre des rois de Macédoine. Cependant, la fille de Romain II, Anne de Byzance n’est que la deuxième épouse de Vladimir Ier. Anne de Byzance n’est donc pas la grand-mère d’Anne de Kiev, et Romain II ne peut être son bisaïeul.

Une ambassade de grande importance est envoyée à Kiev pour y obtenir la main de la fille de Iaroslav le Sage, prince de Kiev. Cette ambassade est conduite par Roger II de Châlons3, évêque de Châlons. Anne a reçu une éducation soignée et connaît le grec et le latin. Le consentement des parents obtenu, elle voyage par Cracovie, Prague et Ratisbonne. Appartenant, par sa confession, à l’Église des sept conciles, elle épouse à Reims en premières noces, le 19 mai 1051, le roi Henri Ier de France qui relève, quant à lui, de l’Église catholique romaine. Ces deux Églises forment encore l’Église indivise, puisque cet événement a lieu avant le schisme de 1054. Ce mariage à Reims est l’occasion de grandes festivités.

De leur lit, naissent quatre enfants :

  • Philippe Ier (1052-1108) ;
  • Robert (1054-c.1063) ;
  • Emma (1055-c.1109), aussi connue sous le nom de Edigna de Puch, reconnue bienheureuse par l’Eglise catholique en 1600 mais dont l’existence est sujette à caution ;
  • Hugues le Grand (1057-1101).

Réputée descendante de Philippe II de Macédoine, elle introduit le prénom « Philippe » à la cour de France en le donnant au fils aîné de son premier mariage. Il règne sous le nom de Philippe Ier, premier roi des Francs à ne pas porter un prénom germanique.

Devenue veuve d’Henri Ier, elle devient co-régente de son fils Philippe jusqu’en 1063, date de son remariage avec le comte de Valois, Raoul de Crépy, après que celui-ci a répudié son épouse légitime. Cette union suscite la colère des évêques ainsi qu’une brouille passagère avec son fils Philippe Ier, et le couple est excommunié en 1064.

Anne fait reconstruire à Senlis une église ou chapelle ruinée qui est consacrée en 1065, et y fonde en même temps l’abbaye Saint-Vincent. Elle meurt entre 1075 et 1089.

Source : Wikipédia.

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