Johann Heinrich Schönfeld, peintre.

Johann Heinrich Schönfeld, né le 23 mars 1609 à Biberach an der Riß et mort en 1684 à Augsbourg est un peintre allemand.


Après avoir fait son apprentissage à Memmingen, Schönfeld travaille de 1627 à 1629 comme compagnon à Stuttgart ; de là, ainsi que la plupart des peintres allemands de l’époque, il se rend en Italie, en passant par Bâle « et d’autres localités en Allemagne », nous apprend Sandrart.

Ce séjour aura une influence décisive sur l’artiste, dont les premières œuvres, encore inféodées à la tradition des grands maniéristes H. Goltzius, J. Müller et G. Van Valckenborch, seront bientôt suivies par des tableaux où s’affirme la facture personnelle de leur auteur.

À Rome, où il demeure jusqu’en 1637-38, il est au service du prince Orsini, Schönfeld montrera tout d’abord peu de goût pour les compositions religieuses monumentales, s’inspirant plutôt — à l’instar des maniéristes formés à l’école italienne — d’Adam Elsheimer et de son cercle. Il assimile aussi la leçon de Véronèse et du Cavalier d’Arpin, s’imprègne de Castiglione, Callot, Antonio Tempesta, Poussin.

Il gagne Naples, où s’était formé, en opposition à la grande peinture officielle religieuse des Ribera, Caracciolo et Massimo Stanzione, un cercle d’artistes dont la fréquentation se révéla des plus bénéfiques pour le jeune Allemand, car il opposait à la peinture monumentale alors en honneur à Rome une variante plus intime, aux motifs poétiques et au coloris subtil, trouvant son accomplissement dans les vastes panoramas riches  d’atmosphère et les compositions de plus petit format. Naples, qui retiendra Schönfeld plusieurs années, donnera à son art de nouveaux accents ; en effet, des œuvres telles que le Triomphe de David (Staatliche Kunsthalle Karlsruhe), La Victoire de Josué à Gabaon (Galerie nationale de Prague) ou encore Salomon oint par le prêtre Zadok (Staatsgalerie (Stuttgart)) trahissent assurément l’influence des peintres de batailles napolitains, d’Aniello Falcone, d’Andrea di Lione, de Salvator Rosa ou de Domenico Gargiulo. Un contact direct semble avoir existé entre Schönfeld et Cavallino, son cadet de treize ans, dont les délicats tableaux aux ombres estompées dans la profondeur, aux clairs-obscurs accusés et au rendu pittoresque de l’atmosphère présentent maintes affinités avec les œuvres du maître allemand, mais on ignore dans quelle mesure l’un fut tributaire de l’autre.

Quant à l’art de Jacques Callot, dont on retrouve le reflet dans l’ordonnance des compositions, dans les formats étirés à la manière d’une frise ou encore dans la sveltesse des figures, Schönfeld semble l’avoir découvert par le truchement de son compatriote, le peintre et graveur strasbourgeois J. G. Baur.

Après un séjour de dix-huit ans en Italie, il revint en Allemagne à la fin de la guerre de Trente Ans.

Nous ne possédons aucune indication chronologique précise concernant son activité depuis son arrivée à Stuttgart en 1627-1629 jusqu’à 1651, année où il peignit la Sainte Trinité en l’église de Biberach. Une inscription au revers du tableau Jacob et Rachel à la fontaine (Staatsgalerie (Stuttgart)) indiquant qu’il aurait été en 1647 directeur de la galerie du comte de Brühl à Dresde ne saurait constituer une certitude ; cette hypothèse a d’ailleurs été réfutée.

Ce n’est qu’à partir de 1652, date à laquelle il se fixe à Augsbourg, qui lui accorde le droit de cité, que ses œuvres seront datées, fournissant suffisamment de témoignages de son activité en Allemagne. Mais les œuvres datées de 1653 à 1655 ont été peintes exclusivement pour des commanditaires d’Autriche et de Bohême.

Source : Wikipédia.

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