Le tapis.

Le tapis est un type de revêtement de sol, le premier à avoir été fabriqué : son origine remonte à la même époque que les premiers vêtements.

Les tapis sont la plupart du temps composés de laine (de mouton) et plus rarement de soie. Le coton et le chanvre sont aussi utilisés notamment pour réaliser la chaîne et la trame du tapis (structure du tapis).

Les tapis les plus réputés sont ceux que l’on appelle couramment les « tapis d’Orient ». Ils proviennent essentiellement d’Iran (tapis persans), de Bakhtiari, de Turquie, du Maroc, de Kairouan en Tunisie, du Caucase, de Chine, d’Inde et du Pakistan. Cette énumération n’est pas exhaustive puisqu’on en trouve aussi dans les Amériques et qu’on en réalisait aussi autrefois en Europe, avant la révolution industrielle du XIXe siècle.


Le tapis connu le plus ancien qui nous soit parvenu date du Ve siècle av. J.-C. et est originaire des steppes (notamment de Chine). L’étymologie du mot désigne un tapis de cheval. Il fut trouvé, en 1949, dans une tombe gelée en Sibérie orientale, dans le massif de l’Altaï, près de la frontière mongole. Orné de cerfs et de cavaliers, composé de 360 000 nœuds au mètre carré, il est aujourd’hui conservé au musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg.

En Asie occidentale, on fabrique des tapis en nouant des fils de laine à la main dès le XIIe siècle.

Au Moyen Âge, en Europe, le sol des chambres est généralement couvert de nattes en jonc alors que les tapis, produits d’importation de grand luxe, et les tapisseries servent à la décoration : pour recouvrir les buffets ou les lits des demeures des nobles. C’est également en Europe que se développent à partir du ixe siècle les tapisseries murales et tentures.

En 1606, à Paris sont tissés les premiers tapis confectionnés sur un métier à tisser à la Manufacture de la Savonnerie. Sous l’impulsion d’Henri IV et de Louis XIV, la production nationale est encouragée. Avec les manufactures d’Aubusson et de Beauvais, les tapis envahissent peu à peu, d’abord les palais, puis les habitations bourgeoises.

Avec la mécanisation, les coûts de production baissent et à partir du XVIIIe siècle ils sont utilisés pour couvrir les sols.

De nos jours, on utilise des fibres artificielles plus résistantes que la laine.

La base ou chaîne est constituée d’un seul fil continu résistant souvent en coton ou en soie qui une fois ourdi sur le métier à tisser est utilisé par paires, sélectionnées l’une après l’autre par le tapissier au cours du tissage.

Sur chaque paire de fils de chaîne, avec un fil de laine ou de soie à plusieurs brins, on réalise un nœud (« ghordies » pour les tapis turcs ) ou un entrelacement (cas des tapis à nœuds persans). Les brins libres, ou poils, forment le velours. Ces nœuds sont posés un à un sur le même rang puis rang après rang. Les nœuds peuvent être de couleur différentes pour réaliser des motifs précis selon un dessin préparé sur un papier quadrillé où la couleur et l’emplacement de chaque nœud sont déterminés.

La trame est un fil de coton très fin et résistant, souvent de couleur, appelé en persan le « fin ». Le fil de trame est passé délicatement avec le peigne au travers de la ligne de croisement des deux demi-nappes pour contourner chaque fil de chaîne. Le fil de trame zigzague d’un fil de chaîne à l’autre, de l’avant vers l’arrière, puis de l’arrière vers l’avant, le long du rang, ce qui lui permet de maintenir les paires de fils de chaîne soudées entre elles.

Le fil de renfort est un fil de coton épais inséré à chaque rang avant de poser le fil de trame qui renforce la base du tapis, appelé en persan « l’épais ». Il est passé à la main ou avec une longue tige métallique à crochet entre les deux nappes de fils de chaîne, au-dessous de la ligne de croisement. Il est tassé avec force avec du peigne en fer. Son rôle est d’asseoir les nœuds entre les deux fils de la chaîne et de donner du corps et de la résistance à la base du tapis qui reposera sur le sol. Il ne doit pas être confondu avec le fil de trame.

Le tapis personnalisé a été conçu dans les années 1990. Tout d’abord cher et difficile à fabriquer, il deviendra au fil du temps plus abordable pour les entreprises. Les fabricants de tapis-publicitaire commencent à distribuer des tapis personnalisés à l’unité. Les premiers tapis étaient réalisés comme des puzzles : les différentes couleurs de tuft étaient découpées puis  assemblées pour créer des images. Aujourd’hui et avec l’avènement de l’impression jet d’encre, le tuft est directement imprimé.

Diverses espèces de lépidoptères tinéidés ont des chenilles qui se nourrissent de laine. On cite notamment la mite des tapis (Trichophaga tapetzella), mais aussi d’autres espèces de la même famille connues comme Tinea pellionella ou encore T. bisselliella.

Source : Wikipédia.

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