Jacob Wiener, médailleur et graveur.

Jacob Wiener, né le 27 février 1815 dans le village de Hoerstgen, Kamp-Lintfort, mort le 3 novembre 1899 à Bruxelles, est un médailleur belge. Il a réalisé de nombreuses médailles, pièces de monnaie et timbres poste, notamment le premier timbre poste belge, mis en circulation le 1er juillet 1849.


Lorsqu’il a deux ans, la famille de Jacob, qui est juive et n’adopte le nom de Wiener (le Viennois) qu’en 1808, s’installe à Venlo aux Pays-Bas. Son père est Marcus Mayer (1794-?) et sa mère, Hanna Barruch (1791-?). Jacob, qui est l’aîné d’une fratrie de dix enfants, se rend, à treize ans chez son oncle, le graveur de renom Loeb Baruch, à Aix-la-Chapelle, pour y apprendre le dessin, le modelage et la gravure.

En 1835, il se rendit à Paris pour parachever sa formation et, en 1839, à l’âge de vingt-quatre ans, il s’établit définitivement à Bruxelles et se fit, peu  d’années après, naturaliser belge.

Ses premiers travaux attirèrent l’attention sur lui, principalement une médaille qui représentait l’église Sainte-Gudule à Bruxelles. Ce fut là, pour lui, le point de départ d’une reproduction gravée des principaux  monuments d’Europe au nombre de 41 (dont 8 pour la France).

La faveur populaire s’attacha à son nom, et il fut appelé à exécuter des travaux importants comme les premiers timbres-poste belges et  l’organisation de leur fabrication, les moyens d’empêcher les fraudes, la confection des coins, etc. Celle de jetons historiques pour le Conseil communal de Bruxelles lui fut également confiée, ainsi que d’autres travaux. Il travaillait souvent en collaboration avec ses frères Léopold et Charles Wiener, également graveurs médailleurs.

Wiener était, vers 1870, en pleine activité et à l’apogée de ses succès  lorsqu’il ressentit les premières attentes de son ardeur, conséquences de son assiduité infatigable, de l’emploi prolongé et constant de la loupe : sa vue faiblit progressivement et, en 1872, il devint aveugle. On parvint cependant, après avoir pratiqué l’opération de la cataracte sur les deux yeux, à lui rendre à peu près la vue mais, la guérison n’étant pas complète et une rechute toujours à craindre, il dut renoncer définitivement à la pratique de son art en 1874.

Wiener survécut vingt-cinq ans au terme de sa brillante carrière artistique, mais la communauté israélite de Belgique, connaissant son dévouement aux intérêts confessionnels de son culte, lui firent une place importante dans la gestion de leurs intérêts et finirent par le placer à la tête de leur administration supérieure, place qu’il occupa laborieusement et dignement, entouré jusqu’à ses derniers moments de la vénération de ses collègues.

Bien que chevalier de l’ordre de Léopold et de plusieurs autres ordres étrangers, Jacques Wiener, ancien graveur du Roi, président du Consistoire central israélite de Belgique, avait formellement renoncé, par simplicité et modestie, aux honneurs militaires auxquels il avait droit. Son inhumation eut lieu au cimetière d’Ixelles.

Il fut l’époux d’Annette Newton (1816-1891), d’origine anglaise.

Il fut le père de Samson Wiener (né le 18 août 1851 à Bruxelles et y décédé le 10 avril 1914 dans un accident de voiture), avocat et sénateur libéral  bruxellois francophone.

Il fut le grand-père d’Ernest Wiener (Bruxelles 1882-1973) : Après des études à l’École Royale Militaire, Ernest Wiener sortit ingénieur électricien de l’Institut Montefiore. Blessé grièvement sur le front en 1918, après quatre ans de combat, le major Wiener deviendra le directeur de l’École Royale Militaire, puis général-major au Quartier Général lors de l’invasion de mai 1940. Fait prisonnier, il passera la guerre au Stalag.

Source : Wikipédia.

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