François VI, duc de La Rochefoucauld, écrivain, moraliste et militaire.

François VI, duc de La RochefoucMarcillac, né le 15 septembre 1613 à Paris et mort le 17 mars 1680 dans la même ville, est un écrivain, moraliste, mémorialiste et militaire français du XVIIe siècle. Il fait partie du mouvement littéraire du classicisme et est surtout connu pour ses Maximes. Bien qu’il n’ait publié officiellement que ses Mémoires et ses Maximes, sa production littéraire est dense.

Appartenant à l’une des plus illustres familles de la noblesse française, le jeune La Rochefoucauld, alors prince de Marcillac, succède à l’âge de 16 ans (le 1er mai 1629) à son oncle Benjamin de La Rochefoucauld, comte d’Estissac, en tant que mestre de camp du régiment d’Estissac. Son père François est gouverneur du Poitou. En 1628, La Rochefoucauld épouse sa cousine Andrée de Vivonne, riche héritière de la baronnie de la Châtaigneraie qui lui donnera sept enfants (quatre fils et trois filles).

Très jeune, il se mêle activement à toutes les intrigues de l’époque et prend part aux complots de Gaston de France et de la duchesse de Chevreuse contre le cardinal de Richelieu. Sa vie se voit dès lors ponctuée de disgrâces ; arrêté puis emprisonné à La Bastille pendant huit jours4, il opte pour l’exil et se retire sur ses terres. À la mort de Richelieu (1642), il revient à la cour. Le cardinal Mazarin succède à Richelieu, mais l’animosité ne s’étiole pas.

La Rochefoucauld, carte maximum, Paris, 13/02/1965.

Il fut fait maréchal de camp le 19 mai 1646. Pendant la Fronde, il prend le parti de la révolte nobiliaire encouragé par sa maîtresse la duchesse de Longueville, la propre sœur du Grand Condé. Leur fils né pendant le siège de la capitale sera nommé Charles-Paris. Après la mort de son père en 1650, il prend le titre de duc de La Rochefoucauld. Blessé à plusieurs reprises au combat, il évitera de peu la cécité.

La Rochefoucauld, épreuve d’artiste signée.

Assagi, c’est alors que, dans son château de Verteuil6 en Angoumois, il rédige ses « Mémoires » qu’il consacre à la régence d’Anne d’Autriche et qui sont publiés sans son autorisation à Cologne en 1662. Le scandale le pousse à désavouer son œuvre. Il publia lui-même sa propre édition en 1665. Jouissant de la faveur de Louis XIV, il se consacre à la réflexion.

Il fréquente dès lors les salons des « honnêtes gens » et se lie d’amitié avec la marquise de Sévigné, la marquise de Sablé et plus particulièrement avec la comtesse de La Fayette. Ses réflexions successives l’amèneront à publier un ouvrage inédit en 1665 : les Réflexions ou sentences et maximes morales (communément nommé « Maximes »), ponctué d’aphorismes philosophiques.

La Rochefoucauld s’éteindra après avoir reçu l’extrême-onction des mains mêmes de Bossuet.

La Rochefoucauld, essais de couleurs.

Face à la volonté de Richelieu d’instaurer un régime absolutiste, le duc de La Rochefoucauld ne cache pas son hostilité ouverte envers le cardinal, qui le fait embastiller puis exiler dans ses terres de Verteuil. C’est dans une grande désillusion qu’il apprend qu’il ne sera pas récompensé par le nouveau cardinal Mazarin, malgré ses nombreux services rendus à la reine. Ce dernier espérait en effet obtenir plus rapidement le titre de duc afin de recevoir les Honneurs du Louvre et le “privilège du tabouret” pour sa femme.

Se sentant humilié, il rejoint la Fronde aux côtés de Louis II de Bourbon-Condé. Il avouera plus tard s’y être engagé plus par recherche de gloire, que par réel intérêt. Il assiège la ville de Cognac avec ses alliés depuis leur base de Bordeaux mais se heurtent aux troupes royales. Pour son implication dans sa révolte, le cardinal Mazarin fait raser son château de Verteuil considérant François VI comme un traître.

Le duc de La Rochefoucauld est gravement blessé au cours d’un combat au Faubourg Saint-Antoine en voulant ravitailler la capitale, il reçoit un coup de mousquet en plein visage. Il finit par s’exiler en Flandre, puis revenir finir sa vie en Charente malgré sa fragile santé.

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Sources : Wikipédia, YouTube.