Ivan Bounine, écrivain.

Ivan Alexeïevitch Bounine (en russe : Иван Алексеевич Бунин, ISO 9 : Ivan Alekseevič Bunin), né le 10 octobre 1870 (22 octobre dans le calendrier grégorien) à Voronej (Empire russe) et mort le 8 novembre 1953 à Paris, est un écrivain russe, auteur de poèmes, de nouvelles et de romans, lauréat du prix Nobel de littérature en 1933. Il est considéré comme l’un des plus grands prosateurs russes du XXe siècle.


Ivan Bounine nait à Voronej au sein d’une célèbre famille de poètes — il est parent par son père des poètes Anna Petrovna Bounina (1774-1829) et Vassili Joukovski (1783-1852) —, issue de l’ancienne noblesse du gouvernement d’Orel, d’une ascendance polonaise lointaine. Il y passe les trois premières années de sa vie et vit ensuite dans le domaine familial d’Oziorki, à Boutyrki près d’Ielets, où son éducation est confiée à des précepteurs. Il est envoyé au petit lycée d’Elets à l’âge de onze ans en 1881, mais retourne chez lui après cinq ans d’études. Son frère aîné, Iouli Bounine (ru)note 1 (1857-1921), le fait étudier et l’encourage alors à lire les  classiques russes et à écrire.

Bounine, carte maximum, kyrgystan.

À dix-sept ans, il publie son premier poème dans un magazine littéraire de Saint-Pétersbourg, La Patrie, et devient correcteur pour un journal local, Le Moniteur d’Orel. Il part pour Poltava avec l’une des collaboratrices du journal, Varvara Pachtchenko, devenue sa maîtresse, en dépit de l’opposition de ses parents. Il publie à Orel son premier recueil de poèmes en 1891, puis Sous le ciel ouvert en 1898, puis Automne, pour lequel il reçoit le prix Pouchkine en 1901.

En 1889, il suit son frère à Kharkov et correspond avec Anton Tchekhov, dont il fait la connaissance en 1895, Maxime Gorki et Léon Tolstoï. Il descend le Dniepr sur le bateau Tchaïka (La Mouette), expérience qu’il transpose dans un de ses récits en 1898, et se rend sur la tombe de Tarass Chevtchenko, qu’il apprécie particulièrement et qu’il traduira  régulièrement.

Il publie des nouvelles qui le font connaître, comme Les Pommes d’Antonov en 1900. Il reçoit le prix Pouchkine de l’Académie des sciences de Russie à deux reprises (1903, 1909). Grâce à Maxime Gorki, il intègre les éditions de la Connaissance1. Il fait partie du cercle littéraire moscovite Sreda.

Il traduit Henry Longfellow, George Gordon Byron, Alfred Tennyson, et Alfred de Musset. Il publie son premier roman, Le Village, en 1910. Reconnu par ses pairs comme l’un des écrivains russes les plus importants, il est élu, la même année, à l’Académie impériale de Russie1. Alors que, traditionnellement, depuis Ivan Tourgueniev, on s’était habitué à idéaliser le moujik, le portrait réaliste qu’il fait d’un village russe avec sa stupidité, sa cupidité, sa brutalité et sa violence provoque un certain scandale à la parution du roman à Moscou.

Avant la Première Guerre mondiale, il voyage beaucoup : les Indes britanniques, Ceylan, Palestine, Égypte, Turquie, Afrique du Nord. Ces voyages ont une grande influence sur ses écrits. Il passe ses hivers à Capri en 1912, 1913 et 1914.

Lors de la révolution d’Octobre, Bounine a 47 ans et il est un écrivain reconnu en Russie. Il fuit Moscou le 21 mai 1918 pour s’installer dans le sud du pays, tenu par les armées blanches. Il quitte la Russie pour les Balkans en 1920, puis s’installe en France, où il vit à Paris (au 1 rue Jacques-Offenbach, dans le 16e arrondissement) et à Grasse. Il publie son journal extrêmement critique à l’égard du régime bolchévique.

Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1933. Dans les années qui suivent, il s’oppose au national-socialisme. Il continue à publier en russe pour les Russes émigrés. Des extraits de ses récits paraissent régulièrement dans La Pensée russe et certains sont traduits en français, mais c’est dans les années 1980 que son œuvre est diffusée de manière plus large en France. Son œuvre est interdite en URSS et n’y est publiée qu’après la mort de Staline.

Il meurt d’une crise cardiaque à Paris en 1953. Il est inhumé au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois près de sa dernière épouse Vera décédée en 1961.

Source : Wikipédia.

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