Hans Beimler, militant communiste.

Hans Beimler (2 juillet 1895 à Munich – 1er décembre 1936 à Madrid) est un militant communiste allemand du XXe siècle.

Après avoir pris part à la révolution allemande en 1918, il participe à la fondation du Parti communiste d’Allemagne et est élu député au Reichstag en 1932. Arrêté en 1933, il est détenu dans le camp de concentration de  Dachau, dont il s’évade peu après ; il rédige ensuite un compte-rendu de ce qu’il y a vu. En 1936, il se rend en Espagne pour combattre aux côtés des républicains espagnols et où il forme le bataillon Thälmann. Il meurt à la fin de la bataille de Madrid.

Son souvenir est particulièrement glorifié en République démocratique allemande.


Le père de Hans Beimler est un ouvrier agricole. Beimler fréquente l’école élémentaire de Waldthurn (Haut-Palatinat, Bavière) avant d’apprendre le métier de serrurier ; en 1913 il intègre la Fédération des travailleurs allemands du métal.

Lors de la Première Guerre mondiale, il est marin dans la Marine impériale, sur un dragueur de mines. Les marins allemands prennent une grande part aux mouvements insurrectionnels de la révolution allemande de 1918-1919. En 1918, Beimler devient membre du conseil des ouvriers et soldats de Cuxhaven. Il adhére par la suite au spartakisme, et devient en 1919 membre fondateur du Parti communiste allemand.

Beimler, entier postal, RDA.

Pendant la révolution, Beimler se bat pour l’éphémère république des conseils de Bavière (avril-mai 1919), puis est emprisonné pendant quelque temps après l’écrasement de la République. Beimler travaille ensuite comme machiniste, tout en poursuivant ses activités syndicales : il est président de la cellule du KPD de Nymphenburg, un des quartiers de Munich.

Beimler est de nouveau arrêté en juin 1921 après avoir essayé d’arrêter un transport de troupes en faisant sauter un pont et fut condamné à deux ans de prison. Il est enfermé dans la prison de Niederschönenfeld, prison dans laquelle la république de Weimar détient également d’autres activistes politiques. À sa libération en 1923, Beimler travaille dans une usine de locomotives à Munich et devient membre du conseil bolchevik de la ville.

Surveillé par la République de Weimar comme membre du bureau des activités opérationnelles du PC de Bavière, Beimler fait cependant partie de la délégation de 14 travailleurs allemands invités en juillet-août 1925 en Union soviétique.

De 1928 jusqu’au printemps 1932, Beimler fait partie de la direction de la section du KPD couvrant le district d’Augsbourg, puis devint secrétaire politique pour tout le sud de la Bavière.

Parallèlement, Beimler est élu membre du 1er parlement de Bavière, puis député communiste au Reichstag (1932).

Beimler, entier postal, RDA.

Ernst Thälmann, chef du KPD, arrêté en mars 1933, assassiné en 1944, a donné son nom au Bataillon Thälmann, qui a fait partie de la XIe Brigade internationale (1936-37) puis de la XIIe B.I. (1937-38).

Le 7 février 1933 a lieu à la Sporthaus Ziegenhals une réunion du ZK (Zentralkomitee) du KPD sous la présidence d’Ernst Thälmann3 : un coup d’état (avec le soutien du Parti social-démocrate d’Allemagne) est envisagé.

Mais les arrestations se multiplient chez les militants communistes : Thälmann est arrêté le 3 mars 1933, Beimler le 11 avril. Détenu illégalement, torturé au siège de la police de Munich, il est transféré au camp de  concentration de Dachau au bout de 2 semaines.

Dans la nuit du 8 au 9 mai, il tue un garde S.A. et s’évade sous le couvert de l’uniforme S.A. Il se cache, s’exile à Prague. Il travaille à Prague, à Zurich. Début 1934, il se trouve en France où il s’occupe des exilés allemands via le Secours rouge pour le compte du KPD. En novembre 1934, il part pour l’Espagne qui connait alors, sous la Seconde République espagnole, le « bienio noir » (1933-35), durant lequel les conflits sociaux sont récurrents, avec des insurrections anarchistes et socialistes à partir de septembre.

Le soulèvement armé nationaliste débute en Espagne le 17-18 juillet 1936. Immédiatement, à Paris (la France est depuis début mai 36 et les élections législatives françaises de 1936 sous le régime du Front populaire), le Comité central du Parti communiste étudie les premières mesures à adopter pour soutenir les Républicains espagnols. Beimler est à Barcelone dès le 5 août et commence à recruter des volontaires allemands, autrichiens, scandinaves et suisses pour former le Bataillon Thälmann (en hommage au président du KPD, toujours emprisonné), qui sera incorporé à la XIe Brigade internationale (puis ultérieurement à la XIIe B.I.). Beimler crée un bureau d’accueil en gare de Barcelone pour les volontaires qui arrivent d’Europe du Nord via la France. Il est nommé commissaire politique de son bataillon.

Les nationalistes, qui ont amené des pontons à Torija pour passer la rivière Manzanares dans la banlieue ouest de Madrid, seront arrêtés lors des combats acharnés de la bataille de Madrid.

Le 1er décembre 1936, alors que le plus gros des combats de la bataille de Madrid est passé depuis une semaine et que la poussée nationaliste a été arrêtée, Beimler part en reconnaissance avec deux camarades dans le secteur de la Cité Universitaire, près du pavillon « El Palacete ». Dans un chemin creux (non loin de l’actuel Palais de la Moncloa), il est tué par balle, ainsi que son ami Franz Vehlow (de) (sous le pseudonyme de Louis Schuster), tandis que Richard Staimer (le futur gendre de Wilhelm Pieck) revient indemne et attribue la mort de ses compagnons à un sniper nationaliste, probablement marocain.

Source : Wikipédia.

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