George Washington, 1er Président des Etats-unis.

George Washington, né le 22 février 1732 à Pope’s Creek (colonie de Virginie) et mort le 14 décembre 1799 à Mount Vernon (État de Virginie), est un homme d’État américain, chef d’État-major de l’Armée continentale pendant la guerre d’indépendance entre 1775 et 1783 et premier président des États-Unis, en fonction de 1789 à 1797.

Washington est l’un des planteurs les plus riches de la région avec son domaine de Mount Vernon, bien qu’il ait fini sa vie à court d’argent liquide, devant même emprunter pour se rendre à la cérémonie d’inauguration de son investiture en tant que président. Grâce à sa participation à la guerre de Sept Ans qui se déroule entre 1756 et 1763, il devient rapidement célèbre des deux côtés de l’Atlantique et s’intéresse aux questions politiques. Son engagement dans la révolution américaine ainsi que sa réputation le portent au poste de commandant des troupes américaines, qu’il organise et mène à la victoire finale, avec l’aide des Français, sur la métropole britannique. Après le conflit, il participe à la rédaction de la Constitution des États-Unis et fait l’unanimité lors de la première élection présidentielle. Pendant ses deux mandats, George Washington montre ses qualités d’administrateur habile, malgré les difficultés internes et les conflits en Europe. Il a laissé son empreinte sur les institutions du pays et sur l’histoire des États-Unis.

G. Washington, carte maximum, Monaco, 3/04/1958.

Considéré comme l’un des Pères fondateurs des États-Unis par les Américains, George Washington a fait l’objet de nombreux hommages depuis la fin du XVIIIe siècle : son nom a été donné à la capitale des États-Unis, à un État du nord-ouest de l’Union, ainsi qu’à de nombreux sites et monuments. Son effigie figure depuis 1932 sur la pièce de 25 cents (quarter) ainsi que sur le billet d’un dollar.


En 1774, George Washington fut élu par la première convention de Virginie au poste de délégué au Premier Congrès continental18. Il fit partie des sept représentants de Virginie au Second Congrès continental en mai 1775. Tandis que le Congrès se cherchait un chef de guerre à la suite de l’ouverture des hostilités avec la Grande-Bretagne, Washington assistait aux réunions dans son uniforme militaire. Le 15 juin, sur une proposition de John Adams, le Congrès continental le désigna de manière unanime commandant en chef de l’armée continentale créée la veille, charge qu’il devait occuper plus de huit ans. Homme de grande taille, à l’air martial mais de caractère calme, Washington présentait l’avantage d’être originaire de Virginie, et sa nomination constitua un geste envers les États du sud. Pourtant, si Washington jouissait d’un certain prestige et d’une expérience du terrain, il n’avait jamais dirigé plusieurs milliers d’hommes. Le 2 juillet 1775, à Cambridge dans le Massachusetts, il se retrouva à la tête d’une armée mal préparée, hétéroclite, peu nombreuse et faiblement équipée. Il renforça la discipline et améliora l’hygiène des régiments19. Il réorganisa le corps des officiers. Il fit lire aux soldats les pamphlets de Thomas Paine pour leur donner du courage. Il devait faire face à l’armée britannique, les fameuses « tuniques rouges », composée de 12 000 soldats entraînés, ce qui l’amena à ordonner le recrutement de Noirs libres.

En mars 1776, après un long siège, les Britanniques évacuèrent Boston et se retirèrent à Halifax au Canada. Washington marcha ensuite sur New York pour se préparer à la contre-offensive britannique. Les troupes de William Howe, arrivées par l’océan Atlantique, prirent la ville après la bataille de Long Island et un débarquement sur Manhattan en août 1776. Le commandant américain parvint à sauver ses forces lors de la bataille de Harlem Heights, après laquelle il se retira plus au nord. Une nouvelle défaite à White Plains puis, le 16 novembre 1776, la reddition du Fort Washington, marquèrent le recul de l’armée continentale qui dut se réfugier dans le New Jersey puis en Pennsylvanie.

Lorsque, au lieu d’écraser le reste d’une armée américaine en pleine décomposition, le général William Howe décida de prendre ses quartiers d’hiver, défendus par deux postes avancés à Trenton et Princeton, les forces de Washington traversèrent, le soir de Noël, le Delaware et remportèrent la bataille de Trenton puis, quelques jours plus tard, celle de Princeton. Ces deux victoires, qui occasionnèrent peu de pertes du côté britannique, marquèrent pourtant un tournant, dont Washington comprit vite la portée : l’enthousiasme suscité par ces succès auprès de l’opinion américaine devait être exploité, d’autant que la France de Louis XVI venait d’entrer dans le conflit aux côtés des insurgents. En 1777, Washington ne put empêcher William Howe de s’emparer de Philadelphie, la ville où se réunissait le Congrès américain, et subit deux revers (batailles de Brandywine et de Germantown). L’armée américaine passa l’hiver 1777-1778 à Valley Forge au nord de Philadelphie, dans des conditions épouvantables : 2 500 hommes sur 10 000 moururent à cause du froid et des épidémies.

En 1778, le général britannique Henry Clinton, qui avait remplacé William Howe, évacua Philadelphie pour défendre New York contre une attaque maritime française. Lors de la bataille de Monmouth (28 juin 1778) Washington prit à revers les forces britanniques alors qu’elles quittaient Freehold Court-House.

« En 1778, il refusa de sanctionner toute invasion du Canada dans laquelle les Français prendraient une part prépondérante, évitant sagement la possibilité que les Français se rétablissent sur cette frontière septentrionale. »

En 1782, Washington créa la médaille du « Purple Heart » qui est, encore de nos jours, la distinction remise aux militaires américains blessés au combat. En 1783 était signé le traité de Paris qui rétablissait la paix et reconnaissait l’indépendance des États-Unis.

En mars 1783, Washington fit obstacle à la conspiration de Newburgh, un complot militaire préparé par des officiers qui menaçaient le Congrès des États-Unis d’instaurer une dictature25. Le 2 novembre, Washington prononça un discours d’adieu éloquent devant ses soldats. Le 23 décembre 1783, il présenta officiellement sa démission en tant que général devant le Congrès réuni à Annapolis et abandonna toute ambition d’accéder aux affaires publiques, comme l’avait fait Lucius Quinctius Cincinnatus dans l’Antiquité : il préféra se consacrer à sa plantation de Mount Vernon.

George Washington devint président de la Potomac Company, chargée d’améliorer la navigation sur le fleuve Potomac. Il constata le blocage des nouvelles institutions américaines et évoqua dans sa correspondance avec James Madison la nécessité d’une Constitution solide. Il mit en avant les rivalités entre la Virginie et le Maryland au sujet de la navigation sur le Potomac pour réunir une convention à Annapolis en 1786. Il fut choisi comme délégué de la Virginie puis comme président de la Convention de Philadelphie de 1787, réunie pour réformer les Articles de la Confédération. Il présida à cette occasion la commission de rédaction de la Constitution. Il ne participa pas vraiment aux débats mais intervint pour emporter la ratification de certains États fédérés, dont la Virginie. Une fois la constitution votée, il fut élu le 4 mars 1789 à l’unanimité par le collège électoral comme premier président des États-Unis28. Le 30 avril 1789, depuis le Federal Hall National Memorial de New York, ville choisie pour servir de capitale provisoire, il prit officiellement ses fonctions de chef du pouvoir exécutif. En prêtant serment de fidélité sur la Bible, il inaugurait une tradition qui existe encore aujourd’hui, même si elle n’est plus pratiquée le 30 avril mais le 20 janvier suivant l’élection29. Washington était alors au sommet de sa popularité30 et devint président d’une association d’anciens combattants, la société des Cincinnati.

George Washington fut le premier président des États-Unis pendant deux mandats soit une durée de pouvoir de huit ans. Il dut faire face aux difficultés financières nées de la guerre d’indépendance et dut affirmer la position de la nouvelle nation dans les relations internationales.

Au cours de son premier mandat (1789-1793), le président œuvra pour rendre le pouvoir exécutif et l’administration fédérale plus solides. Pour cela, il rassembla autour de lui une équipe d’hommes qui s’étaient illustrés pendant la révolution : Alexander Hamilton s’occupa du département du Trésor, Thomas Jefferson fut son secrétaire d’État, Henry Knox son secrétaire de la guerre, Edmund Randolph à la justice et John Adams son vice-président. James Madison fut l’un de ses principaux conseillers.

Dans le domaine des affaires intérieures, le secrétaire du Trésor Alexander Hamilton s’efforça de résoudre la crise budgétaire et de réduire la dette du pays. Le 25 février 1791, Washington signa le décret instituant une banque fédérale. C’est également à cette époque que l’on choisit de construire la capitale fédérale dans le district de Columbia : le président sélectionna un site sur le Potomac et confia le soin de dessiner les plans de la ville au Français Pierre Charles L’Enfant. Pendant les travaux, le gouvernement déménagea de New York à Philadelphie en 1790. Washington posa la première pierre du Capitole en 1793. Mais il mourut avant la fin des travaux.

Les guerres indiennes se poursuivirent après l’indépendance : l’armée américaine affronta les Miamis, au début des années 1790 et les Amérindiens des Territoires du Nord-Ouest. Les Britanniques et les Espagnols entravaient l’expansion américaine vers l’Ouest. Madison et Jefferson contestaient la politique menée par Hamilton. Devant ces difficultés, Washington souhaita d’abord se retirer des affaires politiques. Cependant, sous la pression de son cabinet et de Thomas Jefferson qui vint le convaincre à Mount Vernon, il finit par accepter de se présenter pour un second mandat (1793-1797).

Lorsque la guerre éclata entre la France révolutionnaire et la Grande-Bretagne (1793), le président décida de rester neutre (neutrality proclamation, 22 avril 1793) en attendant le renforcement du pays. Selon lui, l’entrée des États-Unis dans le conflit aurait été un désastre pour le commerce et les finances. L’avenir du pays reposait sur la croissance économique et l’expansion vers l’ouest. Le principe de neutralité devait marquer la politique étrangère américaine pour de nombreuses décennies. George Washington n’écouta ni Thomas Jefferson qui était francophile, ni Alexander Hamilton qui était favorable aux Britanniques.

En 1794, le président fut confronté à la révolte du Whisky qui grondait parmi les producteurs de l’ouest, mécontents des taxes levées sur les spiritueux. Washington mena lui-même la milice armée qui arrêta la rébellion. Il n’y eut pas d’affrontements violents et le pouvoir exécutif sortit renforcé de cette crise.

Avec la signature du traité de Greenville en 1795, onze nations amérindiennes abandonnèrent leurs droits sur l’Ohio et l’Indiana. La même année, la navigation commerciale sur le Mississippi fut finalement ouverte aux Américains.

En 1794, George Washington envoya John Jay, président de la Cour Suprême en Grande-Bretagne afin de régler les derniers contentieux nés de la guerre d’indépendance. Le traité de Londres ratifié en 1795, permit d’apaiser les tensions avec l’ancienne métropole et de jeter les bases de nouvelles relations commerciales entre les deux pays. Le traité mécontenta pourtant les républicains de Jefferson et une partie de la population américaine. La presse critiqua John Jay et le président après la signature de l’accord8. Ces critiques l’incitèrent à ne pas briguer un troisième mandat.

En septembre 1796, avec l’aide d’Alexander Hamilton, Washington écrivit son discours de fin de mandat qu’il adressa à la nation américaine et dans lequel il avertit des dangers des divisions partisanes. Publié dans un journal de Philadelphie, le document préconisait la neutralité et l’union du pays et annonçait la doctrine Monroe. Sur le plan institutionnel, il appelait au strict respect de la Constitution. Washington quitta la présidence en mars 1797 et fut remplacé par John Adams. Il établissait ainsi la coutume d’un maximum de deux mandats qui devint une règle constitutionnelle par le 22e amendement voté en 1947. C’est sous la présidence de Washington que naquirent le parti fédéraliste et le Parti républicain-démocrate.

Après son second mandat présidentiel, George Washington se retira sur ses terres de Mount Vernon. Il continua de faire prospérer son exploitation et fit aménager une grande distillerie qui produisait du brandy. En 1798, le deuxième président américain John Adams le nomma lieutenant général à la tête d’une armée provisoire qui serait levée en cas d’invasion française. Pendant plusieurs mois, Washington se consacra à l’organisation du corps d’officiers. Mais il refusa d’assumer un rôle public et rejeta la proposition de devenir à nouveau Président.

Le 12 décembre 1799, Washington prend froid dans ses vêtements mouillés. Une infection bactérienne de l’épiglotte va lentement l’étouffer sous l’enflure croissante à l’intérieur de sa gorge ; il mourut deux jours plus tard en présence de sa femme, de ses médecins et de son secrétaire personnel Tobias Lear. Il avait alors 67 ans. Il fut enterré à Mount Vernon quatre jours après son décès. Son épouse Martha Washington brûla toute la correspondance du couple sauf trois lettres. Après la mort de George Washington, la jeune nation américaine porta le deuil pendant plusieurs mois.

Les médecins pensent aujourd’hui que le traitement qu’il a subi, une saignée, des incisions au cou et des purges, a entraîné un choc, une asphyxie et une déshydratation. Il est enterré dans le cimetière familial de Mount Vernon.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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