Franz Josef Strauss, homme politique.

Franz Josef Strauss, né le 6 septembre 1915 à Munich et mort le 3 octobre 1988 à Ratisbonne, est un homme politique allemand membre de l’Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU).

Proche des nazis dans sa jeunesse, durant la Seconde Guerre mondiale, il sert dans l’artillerie et plus particulièrement la défense anti-aérienne. De simple soldat, il progresse jusqu’à devenir officier politique.

En 1946, il participe à la fondation de la CSU, dont il défend le caractère multi-confessionnel et fédéraliste, par opposition aux monarchistes. En 1948, il est nommé secrétaire général de la formation par Josef Müller et entre au Bundestag un an plus tard. Grâce à son charisme et son éloquence, il devient rapidement une incontournable figure du parti, dont il est élu président en 1961.

Strauss, carte maximum, Allemagne, 1995.

Institutionnellement, sa carrière de premier plan débute en 1953, quand Konrad Adenauer le nomme comme l’un de ses quatre ministres fédéraux sans portefeuille dans sa coalition noire-jaune. Il prend deux ans plus tard la tête du ministère fédéral des Questions nucléaires, nouvellement créé, avant d’être choisi en 1956 comme ministre fédéral de la Défense, un poste où il s’illustre par sa volonté de doter l’armée fédérale, dont il assure la mise en place, de l’arme nucléaire ainsi que par une importante controverse qui deviendra l’affaire du Spiegel, qui le conduira à la démission et à une mésentente réciproque et durable avec les libéraux du FDP.

En 1966, il est désigné ministre fédéral des Finances de la grande coalition que constitue le nouveau chancelier chrétien-démocrate Kurt Georg Kiesinger avec les sociaux-démocrates de Willy Brandt. Son duo avec le ministre fédéral de l’Économie Karl Schiller est considéré comme le principal responsable des réussites économiques du gouvernement. Il quitte le pouvoir en 1969, à la suite de la formation d’une coalition sociale-libérale par Brandt, à laquelle il s’opposera farouchement au sujet de la politique de dialogue avec l’Allemagne de l’Est.

Il est investi, en 1978, ministre-président de Bavière, puis candidat à la chancellerie de l’union CDU/CSU en 1980, au détriment d’Ernst Albrecht. Il mène une campagne très dure contre Helmut Schmidt, mais ses orientations conservatrices et profondément antisocialistes cristallisent les électorats social-démocrate et libéral, ce qui conduit à une nette défaite des conservateurs. En 1982, il décide de ne pas entrer dans le premier gouvernement d’Helmut Kohl, formé après un renversement d’alliance des libéraux, auxquels il reste opposé.

Il entreprend peu après un véritable retournement politique en décidant de faire accorder un prêt au régime est-allemand par la banque publique régionale. Candidat à sa succession aux régionales de 1982 et 1986, il conserve à chaque fois la majorité absolue conquise par la CSU au Landtag de Bavière en 1962.

Surnommé « le taureau de Bavière », il meurt en 1988 des suites d’une crise cardiaque, à l’âge de 73 ans.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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