François de Reynold, militaire et homme politique.

François de Reynold, est un militaire et homme politique français et suisse, né le 25 mai 1642 à Barraux en Dauphiné et mort le 4 décembre 1722 à Versailles. Il est issu d’une famille fribourgeoise de Gardes suisses au service du roi de France. Lieutenant général des armées du roi de France (1702), il participe à de nombreuses batailles, commande les Gardes suisses et siège au Conseil de la guerre. Il est seigneur de Collonges-Bellerive.


Il est issu d’une famille patricienne catholique de Fribourg en Suisse. Son ancêtre Jacques de Reynold est reçu bourgeois de Fribourg en 1531 et sa famille y détient ensuite de nombreuses magistratures. Un de ses descendants est l’écrivain Gonzague de Reynold. Cette famille se divise en plusieurs branches. Celle du Gayet, dont est issu François de Reynold, entre au service du roi de France.

En effet, François de Reynold est le fils d’Antoine de Reynold 1611-1684) et de sa seconde épouse, Marie de Bazemont, dame du Gayet. Antoine de Reynold (1611-1684) est seigneur de Biviers, Collonges-Bellerive et Gayet (Dauphiné). Il a des fonctions importantes à Fribourg. Garde suisse, il est au service de la France à partir de 1624, participant aux combats de la guerre franco-espagnole en Espagne, en Artois et en Hainaut. Il monte en grade jusqu’à être commandant de brigade et colonel. Il est naturalisé français en 1663.

François de Reynold, encadré par son père, entre tout jeune aux Gardes suisses, dès 1653, et fait toute sa carrière au service du roi de France. Il fréquente le collège de Fribourg en 1653 et, entre deux campagnes, l’Université de Fribourg en 1655.

Comme son père, il participe à la guerre franco-espagnole. Il est déjà présent aux sièges de Stenay en 1654, à la bataille des Dunes et à la prise de Dunkerque en 1658. Après la paix des Pyrénées, il est cantonné en Flandre et dans les environs de Paris.

Il participe à de nombreux sièges de villes des Pays-Bas pendant les guerres de Dévolution et de Hollande et des Réunions, dont les sièges de Maastricht de 1673 et de 1676, ceux de Valenciennes et de Cambrai en 1677, d’Ypres en 1678, de Luxembourg en 1684. Il accompagne le roi dans différentes expéditions, dont la prise de Strasbourg en 1681.

Il est également actif pendant la guerre de la Ligue d’Ausgbourg. Nommé Lieutenant-colonel du régiment des Gardes suisses en 1689 puis brigadier d’infanterie en 16906, il participe notamment aux batailles de Steinkerque (1692)2, où il propose avec succès d’enfoncer les lignes ennemies l’épée à la main et de Neerwinden (1693) où il est blessé à la jambe. Il est nommé maréchal de camp en 1696.

En 1702, pendant la guerre de Succession d’Espagne, il devient colonel du régiment des Gardes suisses, contribue à la victoire de Nimègue et est promu au grade de lieutenant-général. L’année suivante, il commande notamment à la bataille d’Ekeren. Il devient en 1704 commandeur de l’ordre de Saint-Louis et se retire du service actif.

L’heureux commencement du règne de Louis XV, Roy de France et de Navarre par la régence de S. A. R. Monseigneur le duc d’Orléans et l’établissement des Conseils
À la mort de Louis XIV, comme il est en mauvais termes avec le duc du Maine, il se rallie à son adversaire politique, le duc d’Orléans dès le 2 septembre 1715. Il assure ainsi ce dernier du soutien des Gardes suisses, si les événements le nécessitent, pour installer la Régence. Sans l’appui des Gardes françaises, des mousquetaires et des Gardes suisses commandés par Reynold, Philippe d’Orléans ne pouvait pas asseoir son pouvoir le 2 septembre 1715.

Dans le cadre de la polysynodie mise en place en septembre 1715, et en échange de son soutien, le Régent nomme Reynold au Conseil de la guerre. Il y est naturellement chargé des Suisses. En fait, il y intervient peu.

Après la suppression de la polysynodie en septembre 1718 et l’accession de Claude Le Blanc au Secrétariat d’Etat de la Guerre, Reynold continue à gérer les questions relatives aux Suisses. Il est colonel général des Suisses et Grisons de 1719 à 1721, remplaçant le duc du Maine

Il est anobli avec le titre de comte2 et devient grand-croix de l’ordre de Saint-Louis en 1720.

À Fribourg, la ville d’origine de sa famille, il est membre du Conseil des Deux-Cents (1663), puis du Conseil des Soixante (1702).

Source : Wikipédia.

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