Ennio Flaiano, écrivain, dramaturge, romancier et scénariste de films.

Ennio Flaiano, né le 5 mars 1910 à Pescara et mort le 20 novembre 1972 à Rome, est un écrivain italien, dramaturge, romancier, scénariste de films, journaliste, humoriste et critique dramatique.

Spécialiste de la troisième page des journaux, consacrée en Italie à la  critique où à la réflexion, il a écrit entre autres pour Oggi, Il Mondo, Corriere della Sera. Il a longtemps collaboré avec Federico Fellini, avec lequel il a travaillé aux scénarios d’autres réalisateurs ainsi qu’aux scénarios de Fellini lui-même, parmi lesquels La strada, La dolce vita et 8½. Il a remporté le prix Strega en 1947, année de la création du prix, pour son roman Un temps pour tuer (Tempo di uccidere), porté à l’écran en 1990 sous le titre Le Raccourci (Tempo di uccidere).


Ennio Flaiano est le dernier de sept enfants. Il passe son enfance à voyager et déménager continuellement entre Pescara, Camerino, Senigallia, Fermo et Chieti. En 1922, il arrive à Rome (en voyageant par train le 27 octobre, il est par pur hasard en compagnie des fascistes qui font la marche sur Rome). Il fait ses études secondaires dans la capitale au pensionnat national, en lycée artistique. Il s’inscrit en faculté d’architecture, mais ne termine pas ses études universitaires.

Au début des années 1930, alors qu’il partage une chambre avec le peintre Orfeo Tamburi, et qu’il collabore comme metteur en scène avec Anton Giulio Bragaglia, il fait la connaissance du journaliste Mario Pannunzio, avec lequel il restera extrêmement lié (et qui, encore un hasard, est né le même jour que lui). Il fait également la connaissance de Telesio Interlandi, Leo Longanesi et d’autres signatures du journalisme italien, et commence à collaborer aux revues L’Italia Letteraria, Omnibus et Quadrivio. Entre 1933 et 1936, après un séjour à Pavie où il fréquente l’école d’officiers, il participe à la guerre d’Éthiopie.

Revenu à Rome, en 1939 il commence à s’occuper de cinéma, en écrivant pendant quelques mois pour le nouvel hebdomadaire Oggi des critiques dans lesquelles ses jugements sur les films sont le prétexte pour faire émerger un « désaccord souterrain avec le régime ». Il fréquente l’Antico Caffè Greco et les restaurants où il rencontre fréquemment les personnages de la vie littéraire et artistique romaine, parmi lesquels Aldo Palazzeschi, Carlo Levi, Libero de Libero, Sandro Penna, Vitaliano Brancati, Vincenzo Cardarelli, Irving Penn, Orson Welles, etc.

En 1940, il épouse Rosetta Rota (1911-2003), professeur de mathématiques née à Vigevano et tante de Gian-Carlo Rota. En 1942, sa fille Luisa naît, mais on lui découvrira à l’âge de huit mois une forme d’attardement mental, ce qui touchera profondément Ennio Flaiano.

À partir des années 1940, il intervient en tant que critique théâtral, littéraire et cinématographique, et plus généralement comme journaliste, parfois sous des pseudonymes comme Patrizio Rossi, Ezio Bassetto et Ennio Di Michele ou Pickwick, dans de très nombreux journaux nationaux ou spécialisés italiens. En 1946, il fonde Cinelandia qui paraît pendant cinq mois. Il est rédacteur en chef de Il Mondo de 1949 à 1951.

En 1947, il remporte le premier prix Strega avec Un temps pour tuer (Tempo di uccidere), son unique roman. Il écrit cette œuvre sur l’expérience de l’étranger alimentée par son passage en Éthiopie en à peine trois mois, à la demande expresse de Leo Longanesi.

Entre 1943 et 1971, il écrit et co-écrit des scénarios pour de nombreux films, dont certains sont parmi les plus remarqués du cinéma italien de l’après-guerre. Il collabore ainsi avec des réalisateurs comme Federico Fellini (10 films), Marcello Pagliero et Alessandro Blasetti (4 films chacun), Luigi Zampa, Luciano Emmer et Gianni Franciolini (3 films chacun), Romolo Marcellini, Alberto Lattuada, Camillo Mastrocinque, Mario Soldati, Mario Monicelli, Dino Risi et Gian Luigi Polidoro (2 films), mais aussi Renato Castellani, Roberto Rossellini, William Wyler, Domenico Paolella, Michelangelo Antonioni, Antonio Pietrangeli, Eduardo De Filippo, Pietro Germi, Elio Petri, etc.

Il entreprend des voyages dans les années 1960. Il se rend en Espagne, où il travaille avec le réalisateur Luis Berlanga, à Paris où il écrit pour Louis  Malle un film qui ne sera pas réalisé, à Amsterdam pour La Fille dans la vitrine, à Zurich pour rencontrer la veuve de Thomas Mann sur qui Tonio Kröger écrit un film, de nouveau à Paris pour René Clément pour un autre film qui ne sera pas tourné, à Prague où il rencontre Miloš Forman, etc.

Au début de mars 1970, il est frappé par un premier infarctus. Il écrit dans ses notes « tout devra changer ». Il va vivre seul dans une résidence, en emportant peu de livres. Il commence à mettre de l’ordre dans ses papiers. Une grande partie de ce corpus ne sera publiée qu’après sa mort. Le 5 novembre 1972, il publie son dernier article dans la Corriere della sera. Le 20 novembre, il meurt d’un second infarctus. Sa fille mourra en 1992 et sa femme en 2003.

Source : Wikipédia.

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