Elias Lönnrot, médecin, explorateur, lexicographe, linguiste et écrivain.

Elias Lönnrot (né le 9 avril 1802 à Sammatti et mort le 19 mars 1884 à Sammatti) est un médecin, un explorateur, un lexicographe, un linguiste, un écrivain, enseignant du folklore, un pionnier de la botanique, un journaliste et éditeur, un scientifique et un professeur de finnois et de littérature finlandais. Il est l’auteur, entre autres, du Kalevala et de la Kanteletar, recueils des anciens chants et épopées du peuple finnois. Il est considéré, au même titre que Mikael Agricola, comme étant le second père du finnois écrit.


Elias Lönnrot naît à Sammatti dans la région d’Uusimaa en 1802. Il est le fils de Fredrik Johan Lönnrot, tailleur de métier, et de son épouse Ulrika. Au XIXe siècle, il n’est pas facile d’avoir une éducation scolaire, mais Lönnrot y parvient, grâce à son intérêt pour les livres et l’aide de mécènes. Soutenu par son frère aîné Henrik Johan, il fréquente les écoles de Tammisaari et de Turku, de 1814 à 1818, mais il est contraint d’interrompre ses études faute de moyens. A l’époque, les étudiants doivent mendier pour pouvoir financer leurs études ou chanter pour faire avoir de l’argent. Lönnrot a fait le tour des villages en travaillant comme tailleur et le 20 mars 1820, il est admis au lycée de Porvoo, qu’il quitte au bout de quelques semaines pour aller à Hämeenlinna afin de devenir apprenti pharmacien. Il commence à étudier à l’Académie impériale du Turku, qui est la seule université de Finlande. Il a pour ami de classe, Johan Ludvig Runeberg et le futur sénateur Johan Vilhelm Snellman. Il obtient son diplôme préliminaire, en 1827 et présente une thèse sur Väinämöinen. Il étudie notamment la médecine, mais aussi le latin, le grec, l’histoire et la littérature. Sa première année d’étude est marqué par l’incendie de 1827, qui ravage plus de la moitié de la ville, dont l’Académie. Celle-ci est alors transférée à Helsingfors, et Lönnrot en sortira diplômé en 1832.

Lönnrot obtient un emploi comme médecin de district à Kajaani, dans l’est de la Finlande, durant une période de famine et de peste. C’est la famine qui avait incité le médecin précédent à démissionner, ce qui avait permis à un très jeune médecin d’obtenir un tel poste. Plusieurs années consécutives de mauvaises récoltes ont entraîné des pertes de population et de bétail. En outre, l’absence d’hôpital complique encore plus le travail de Lönnrot. Il est le seul médecin pour environ 4 000 personnes, dont la plupart vit dans de petites communautés rurales et disséminées dans le district. Comme les médecins et les nouveaux médicaments sont coûteux à l’époque, la plupart des gens comptent sur leurs guérisseurs villageois et sur les remèdes disponibles localement. Lönnrot lui-même est passionné par les remèdes traditionnels et les administrait également. Cependant, il croyait  fermement que les mesures préventives comme une bonne hygiène, l’allaitement maternel et les vaccins étaient les traitements les plus efficaces pour la plupart de ses patientes.

Lönnrot, entier postal, Hongrie.

Lönnrot qui est à l’origine suédophone se prend de véritable passion pour sa langue maternelle, le finnois. Il commence à écrire sur cette langue, en 1827 et se met à collecter des contes folkloriques auprès de la population rurale de l’époque. En février 1831, la société de littérature finnoise est fondée et Lönnrot, étant l’un des membres fondateurs, reçoit le soutien financier de la société pour ses efforts de collecte.

Lönnrot part en congé prolongé du cabinet de médecine et il parcourt la campagne finlandaise, la Laponie et certaines parties de la Carélie russe voisine. Ceci le conduit à écrire une série de livres : il écrit tout d’abord Kantele, de 1829-1831, en référence au kantele qui est un instrument traditionnel finlandais. Puis il écrit Kalevala, de 1835-1836 (l’ancien Kalevala), une épopée dont le personnage principal est, encore, Väinämöinen. Ce livre est considéré comme l’épopée nationale finlandaise et compte parmi les plus importantes œuvres en langue finnoise. Il écrit ensuite Kanteletar, en 1840, un recueil de poèmes folkloriques . En 1842, il écrit Sananlaskuja, un recueil de proverbes. En 1849, il publie une deuxième édition élargie de Kalevala, 1849 (le nouveau Kalevala). De 1866 à 1880, il rédige le Finsk-Svenskt lexikon, un dictionnaire finnois-suédois.

Lönnrot a été reconnu pour sa contribution à la préservation des traditions orales finlandaises et nommé à la chaire de littérature finlandaise de l’université Alexandre d’Helsingfors, en 1853.

Les botanistes se souviennent de lui pour avoir écrit en finnois : Flora Fennica – Suomen Kasvisto, ouvrage publié en 1860. À son époque, il est célèbre dans toute la Scandinavie, car il s’agit de l’un des tout premiers textes scientifiques en langue courante et non pas en latin. Il comprend 1 240 pages, environ 900 spécimens et 650 images. Elias Lönnrot y décrit des plantes qui ont complètement disparu ou sont devenues plus rares en Finlande. En 1866, il publie, une deuxième version, plus complète, co-écrite avec Thiodolf Saelan. La Flora Fennica de Lönnrot comprend de nombreuses notes sur l’utilisation des plantes, inscrites entre les descriptions des fleurs et des feuilles.

L’IPNI lui attribue une abréviation en botanique, pour son travail sur les spermatophytes.

Elias Lönnrot se marie le 13 juillet 1849, avec Maria Piponius. Le 14 avril 1850, le couple a un fils, baptisé Elias. Le 18 juin 1852, ils ont une fille Maria. Le 16 septembre 1852, leur fils Elias meurt. Leur fille Ida nait le 8 août 1855, puis Elina nait le 5 février 1858. Le 23 septembre 1860, ils ont de nouveau une fille Thekla.

Il meurt le 19 mars 1884 dans sa ville natale de Sammatti2 où il est enterré.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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