Daniel François Esprit Auber, compositeur.

Né le 29 janvier 1782 à Caen, mort le 12 / 13 mai 1871 à Paris.

Petit-fils d’un « peintre du roi », fils d’un officier à la cour de Louis XVI (veneur) reconverti après la Révolution française dans le commerce des objets d’arts (particulièrement les gravures sur cuivre).

Il étudie le piano avec Ignaz Anton Franz Josef (1766-1839), mais aussi le violon et le violoncelle, et chante la voix de baryton. Après la Paix d’Amiens, en 1802, son père lui fait suivre ses études de commerce et d’anglais à Londres dans l’espoir d’élargir son commerce, mais la reprise des hostilités franco-anglaises en 1803 ruinent cet espoir. Auber revient en France en 1804.

En 1805 il compose sa première oeuvre de scène, Julie, pour une société d’amateurs qui se retrouve à la salle Doyen à Paris. A cette occasion, il rencontre Ingres avec lequel il lie une amitié durable.

En 1806 il est admis comme compositeur à la Société Académique des Enfants d’Apollon, dans laquelle son père est également actif. Il compose des oeuvres pour violoncelle au profit et sous le nom de son ami Jacques Michel Hurel de Lamare (1772 Paris-1823 Caen) ( 4 concertos pour violoncelle, Duos, et Airs variés).

Esprit Auber, carte maximum, Paris, 6/03/1971.

En 1808,  il compose un concerto pour violon à l’intention de Jacques Féréol Mazas (1782 Lavaur-1849 Bordeaux).

Il suit pendant trois années des leçons privées de composition avec Cherubini (fugue sur un thème de la Faniska). Il fréquente les salon du prince de Caraman (prince de Chimay) à Paris, rue de Babylone, et y accompagne des musiciens tels Rudolphe Kreutzer (1766 Versailles-1831 Genève), Pierre Rode (1774 Bordeaux-1830 Damazon), Pierre Baillot de Salles (1771 Passy-1842 Paris) ou Pauline Duchambge (1778 Martinique-1858 Paris).

En 1811, Julie est donné au chateau de Chimay (Belgique) avec un quatuor de cordes, et en septembre 1812, Auber y crée Jean de Couvin. Les opéras suivants, Le Séjour militaire en 1813 (16 représentations à la Salle Feydeau de Paris, revu en 1826) et Le Testament (livret François-Antoine-Eugène de Planard, 11 représentations) en 1819 ne rencontrent pas un grand écho.

Esprit Auber, épreuve de luxe.

Il inaugure la série de succès en 1820 avec La Bergère châtelaine, et en 1821 avec Emma toujours sur des livrets de Planard. Puis, c’est le début d’une collaboration exclusive avec Scribe à laquelle Auber dérogera peu.

En 1825, il connaît son plus grand succès avec Le Maçon. La même année il est fait chevalier de la légion d’honneur. La postérité a surtout retenu La Muette de Portici, (livret de Germain Delavigne, retravaillé par Scribe) créé à l’Opéra de Paris en février 1828, dont le rôle principal est une pantomime. Cet opéra, réalisé avec les ressources les plus modernes des techniques scéniques fit sensation. La muette,   fra Diavolo, créé en 1930, Robert le Diable de Meyebeer et Guillaume Tell de Rossini marquent la fin de l’époque du grand opéra français.

En 1842, Auber obtient la direction du Conservatoire. En 1857, il est nommé par Napoléon III à la direction de l’orchestre impérial. En 1869 Rêves d’amour est son dernier opéra.

Source : Musicologie.