Constant Permeke, peintre et sculpteur.

Constant Permeke, né à Anvers le 31 juillet 1886 et mort  à Ostende le 4 janvier 1952, est un artiste peintre et sculpteur belge, considéré comme figure de proue de l’expressionnisme flamand. Ses œuvres évoquent la mer du Nord, les paysages de Flandre, les pêcheurs et les paysans.


Constant Permeke est né à Anvers en 1886. Sa famille déménage à Ostende en 1892 quand son père, Henri Permeke, peintre de marines, est nommé conservateur du musée d’Ostende. Le petit Constant passera ainsi son enfance à flâner au bord de l’eau, et cette atmosphère de grand large va influencer toute son œuvre. Il reçoit sa première formation de son père. À partir de 1903, il étudie à l’Académie des beaux-arts de Bruges et, dès 1906, à l’Académie royale des beaux-arts de Gand. Au départ, il est fortement influencé par Émile Claus, ensuite en 1908 de façon passagère par Léon Spilliaert.

Dès 1905, il participe aux expositions et rencontre le journaliste Paul-Gustave van Hecke et Frits van den Berghe, les frères Gustave et Léon de Smet et Albert Servaes avec qui il émigrera à Laethem.

Il est un de ces jeunes soucieux surtout d’exercer un métier et de se ménager ainsi une petite place au soleil. Impécunieux, Permeke et ses compagnons sont logés moyennant un très modeste loyer chez le fermier Ranschaert qui a transformé d’anciennes écuries en habitations pour saisonniers. Il pratique alors un impressionnisme en mutation où transparaissent çà et là des accents fortement symbolistes et où se font progressivement sentir la volonté d’une plus grande intériorité et une expressivité élevée et sombre.

En 1909, Constant Permeke s’installe à Laethem et y peint, Paysage d’été, le Portrait d’Eugène Ysaye et Femme vue de dos (Marietje).

Permeke, carte maximum, Belgique.

En 1910, Albert Servaes dessine un Portrait de Permeke.

En 1911, Constant Permeke peint Ma fenêtre, le soir.

En 1912, Constant Permeke épouse Marie Delaere (Mietje), peint L’hiver en Flandre et s’en va habiter Ostende où il rétablit le contact avec Spilliaert et James Ensor ; sa vision devient alors nettement expressionniste et son langage des formes plus concis ; juste avant la Première Guerre mondiale, il découvre à Bruxelles et à Anvers l’œuvre des expressionnistes allemands et de Vincent van Gogh.

En 1913, il peint une Maternité.

En 1914, Constant Permeke est mobilisé ; gravement blessé par des éclats d’obus sur la route qui mène au fort de Duffel, il est évacué d’abord sur Anvers et transféré ensuite en Angleterre. Les médecins estiment devoir recourir à l’amputation des deux jambes, mais il s’y oppose farouchement. À 28 ans le voilà invalide et ne pouvant marcher qu’avec des béquilles. Physiquement atteint et moralement abandonné, il est sans ressources d’aucune sorte2. Après un séjour de plusieurs mois à l’hôpital, il retrouve sa famille et s’installe avec elle à Chardstock, Devonshire et plus tard à Sidmouth et à Sidford. Il reprend goût à la peinture et sa nouvelle manière est toute d’impatience et d’exaspération.

En 1915, Gustave De Smet, Frits van den Berghe et André De Ridder assurent la survivance du cercle “Open Wegen”. Ils prennent contact avec Le  Fauconnier et les peintres hollandais des groupes “Hollandsche Kunstenaarskring” et “Het Sienjaal” (Sluyters, Charley Toorop, Léo Gestel) ; ils correspondent avec les artistes belges réfugiés en Angleterre, notamment avec Gustave Van de Woestijne et Permeke.

En 1916, à Chardstock, Permeke peint Le buveur de cidre, Le boucher et L’étranger, toile qui avec celles de Servaes prélude à l’expressionnisme flamand.

En 1917, Permeke peint La moisson dans le Devonshire, toile dont le sujet est à peine perceptible, flambée de couleurs éclatantes qui annoncent la peinture informelle.

En 1918, après plusieurs années passées en Angleterre, Permeke rentre en Belgique et séjourne quelque temps à Anvers avant de résider à Ostende où il reprend contact avec ses amis Gustave De Smet, Frits van den Berghe et P.-G. Van Hecke.

En 1919, Permeke peint Le sermon dominical.

En 1920, Permeke expose à Bruxelles.

En 1921, à Ostende, Permeke entre dans une période d’intense création, il peint Femme de pêcheur, La kermesse et La femme au panier qui mettent en scène la mer et la vie des pêcheurs. Il expose à Anvers et à Paris.

En 1922, Frits van den Berghe et Gustave De Smet font un séjour auprès de Permeke à Ostende. Permeke peint La friterie et Over Permeke.

En 1923, Permeke peint Le pain noir, Les frères marins, et Les fiancés.

En 1925, Permeke devient membre de L’art contemporain d’Anvers ; un voyage d’agrément d’environ trois mois en 1925-26 le mène à Vevey en Suisse où il brosse quelques paysages en guise de souvenir. Il peint L’homme au panier et La femme en prière.

En 1928, Constant Permeke peint La famille au chat, Dimanche, Lueur du soir et La roulotte Frits van den Berghe peint La statue qui chante, Le beau mariage et Arbre.

En 1929, à Jabbeke, Permeke se fait construire une grande maison  comportant plusieurs ateliers et appelée De Vier Winden4; il met dorénavant en scène le monde agricole ; il peint Paysanne, son chef-d’œuvre La truie, et Maternité.

En 1930, Permeke occupe sa nouvelle maison et peint Le faucheur et Hiver à Jabbeke.

En 1933, il peint Le semeur et La femme au pain.

En 1934, il dessine Les deux sœurs et peint L’étable.

En 1935, il peint Le mangeur de pommes de terre, Récolte dorée et le Portrait de Gustave Van Geluwe.

En 1936, il peint une Maternité et aborde la sculpture, il modèle en terre glaise une figure de grandes dimensions, Marie-Lou, et taille dans le bois dur un Autoportrait.

Permeke, carte maximum, Belgique.

En 1939, il sculpte Le semeur.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Permeke est interdit de peindre par l’occupant allemand, son art étant perçu comme dégénéré. Son fils Paul est envoyé en Allemagne dans le cadre du STO.

En 1941, il dessine le Grand nu couché.

En 1942, il peint L’orage.

En 1943, il peint Le grand nuage et L’aurore ; Gustave de Smet meurt, une sculpture de Permeke est placée sur sa tombe au cimetière communal de Deurle.

En 1944, il sculpte le Nu drapé et une Figure agenouillée.

En 1945, il peint Paysage doré.

En 1946, il sculpte Niobé.

En 1948, il perd sa femme ; en souvenir d’elle, il peint un tableau intitulé L’adieu ; il sculpte Les trois grâces.

En 1949, il sculpte un Nu couché qu’il destine à la tombe de sa femme. Malade, il est soigné par sa fille.

En 1950, il sculpte Léa et peint Pain quotidien.

En 1951, il voyage en Bretagne et peint plusieurs Paysage de Bretagne.

En 1952, Permeke meurt à Ostende, il est inhumé à Jabbeke et une sculpture de George Minne est placée sur sa tombe.

En 1959, sa maison et son atelier à Jabbeke sont transformés en musée, le Permekemuseum, à l’initiative de son fils Paul Permeke, lui aussi peintre.

Source : Wikipédia.

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