Christian Schad, peintre et photographe.

Christian Schad, né à Miesbach, dans le royaume de Bavière le 21 août 1894 et mort à Stuttgart le 25 février 1982 (à 87 ans) est un peintre et photographe allemand.


Issu d’une famille libérale et aisée, Christian Schad étudie la musique et les beaux-arts et décide de devenir peintre à 18 ans. Il s’inscrit à l’académie de Munich où il suit les cours de paysages et de nus. Ses parents qui soutiennent sa vocation, lui permettent d’occuper un atelier dans le quartier bohème Schwabing, à Munich. Ses premiers tableaux sont influencés par l’expressionnisme.

Mobilisé dans l’infanterie en août 1914, il obtient d’être réformé avec l’aide d’un ami médecin. Il quitte l’Allemagne pour Zurich où il arrive en août 1915. Il rencontre les dadas Jean Arp, Hugo Ball, Emmy Hennings et Walter Serner. Avec ce dernier, il crée un périodique Sirius dont la tonalité se veut moins destructrice que le mouvement Dada. Pour Serner, toute recherche intellectuelle, quelle que soit l’époque et ses travers, est respectable, et Hugo Ball et Richard Huelsenbeck sont considérés comme des « rebelles juvéniles ».

En novembre 1916, Christian Schad s’installe à Genève. Sur une idée de Serner, il superpose des fragments de papier ou de tissu et divers objets sur des feuilles de papier photosensible et obtient des photos conçues comme des collages immatériels qu’il appelle « photogrammes ».

Adepte du hasard, de la récupération de matériau et du détournement de la fonction première des objets, tout comme les dadas, il compose des reliefs de bois aux formes irrégulières et aux couleurs vives.

Toujours avec Walter Serner, il organise le premier congrès mondial Dada au début de 1920 qui propose plusieurs expositions et un « Grand Bal Dada ».

Christian Schad, carte maximum, Allemagne, 1994.

En mars 1920, Schad retourne en Allemagne, après avoir envoyé à Paris, ses photogrammes à Tristan Tzara qui en reproduit quelques-uns dans Dadaphone sous le titre de « Schadographies ».

Effrayé par la situation économique et sociale de l’Allemagne, Schad s’installe en Italie. Il se met à peindre dans un style réaliste qui fait école sous l’appellation de « Nouvelle Objectivité ».

Installé à Berlin en 1927, sa renommée commence à grandir. Deux de ses tableaux sont exposés par les nazis pour la « Grande exposition d’art allemand » de 1937.

Dans les années 1960, il revient au photogramme. À sa mort, on a découvert un ensemble de plus de 180 « schadographies ».

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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