Charlotte Brontë, romancière.

Charlotte Brontë, née le 21 avril 1816 à Thornton (comté d’Adams) et morte le 31 mars 1855 à Haworth (comté de Bergen), est une romancière anglaise.

Troisième fille du révérend Patrick Brontë, au sein d’une famille de condition modeste qui compte six enfants, elle bénéficie, comme ses quatre sœurs et son frère, de la présence d’un père qui a poussé ses études  classiques jusqu’à l’université de Cambridge, et n’hésite pas à leur transmettre sa culture et sa vision du monde.

Elle connaît cependant très tôt, alors qu’elle est encore tout enfant, le deuil de sa mère, puis de ses deux sœurs aînées, frappées par la tuberculose.

Malgré sa condition de femme et son absence de moyens financiers, elle réussit à publier ses poèmes et ceux de ses sœurs (sous des noms  masculins), en 1846, et surtout, à publier son œuvre principale Jane Eyre, devenu un grand classique de la littérature anglaise et mondiale, ayant également laissé une empreinte importante dans l’histoire culturelle en étant adapté au cinéma à plusieurs reprises.


Elle naît à Thornton où son père, Patrick Brontë, est pasteur. Sa mère meurt d’un cancer de l’estomac le 15 septembre 1821.

En 1824, pour assurer leur éducation, les quatre filles aînées sont envoyées à l’école de Cowan Bridge, établissement recevant les enfants des membres du clergé peu fortuné, qui avait été recommandé à M. Brontë.

Dans cette école, pourtant de bonne réputation, les conditions de vie sont difficiles, sans chauffage, avec une maigre nourriture préparée sans aucune hygiène, et presque immangeable. L’année suivante, Maria et Elizabeth tombent gravement malades et en sont retirées, mais décèdent peu après à quelques semaines d’intervalle, le 6 mai et le 15 juin 1825 ; Charlotte et Emily, enlevées elles aussi à ce lieu malsain, retournent à Haworth.

La perte de leurs deux sœurs sera pour les quatre enfants un traumatisme qui transparaît notamment dans l’œuvre de Charlotte, par exemple dans Jane Eyre où Cowan Bridge devient Lowood, la figure pathétique de Maria est représentée sous les traits de la jeune Helen Burns, la cruauté d’une maîtresse, Miss Andrews, sous ceux de Miss Scatcherd et la tyrannie du directeur, le Révérend Carus Wilson, sous ceux de l’odieux et suffisant M. Brocklehurst.

Charlotte se retrouve alors l’aînée des quatre enfants survivants. Les autres sont Branwell, Emily et Anne. Désormais, les enfants seront élevés par leur tante maternelle Elizabeth Branwell, figure un peu mystérieuse qui n’aura pas une grande influence sur Charlotte et Emily. Mais surtout, une véritable symbiose littéraire et familiale va se créer entre les enfants.

En 1827, stimulés par la lecture du Blackwood’s Magazine que reçoit leur père, Charlotte et Branwell entament avec Emily et Anne une collaboration littéraire intense autour d’un pays imaginaire, la confédération de Glass Town, créant une quantité fabuleuse de récits, de pièces de théâtre, de journaux, de poèmes écrits en caractères minuscules. Ils peuplent ce monde d’une foule de personnages, tels que le comte de Northangerland (le cruel et perfide Alexander Rogue), ou le grand peintre Sir Edward de Lisle. C’est l’occasion pour les quatre enfants d’échanges d’idées et de connaissances intenses, et d’une stimulante rivalité intellectuelle.

Puis Charlotte est envoyée une nouvelle fois en pension, en 1831, mais cette fois dans un établissement de qualité, chez Miss Wooler, où elle nouera deux amitiés durables, avec Ellen Nussey et Mary Taylor.

En 1833, elle écrit une nouvelle, The Green Dwarf, sous le nom de Wellesley. Vers 1833, ses histoires sont passées de récits surnaturels à des histoires plus réalistes.

Entre 1835 à 1838, elle retourne à Roe Head en tant qu’institutrice où elle était hantée par le besoin d’écrire et malheureuse ; Brontë exprime son chagrin dans la poésie, en écrivant une série de poèmes mélancoliques sur sa misérable vie d’enseignante.

En décembre 1836, elle écrit une lettre au poète Robert Southey qui lui déconseille l’écriture étant donné qu’elle est une femme.

À partir de 1839, elle devient gouvernante dans le Yorkshire, une carrière qu’elle a poursuivie jusqu’en 1841.

Avec en tête l’idée de créer son propre pensionnat de jeunes filles, elle décide de partir à l’étranger pour parfaire ses connaissances linguistiques. En 1842, elle se rend à Bruxelles, en compagnie de sa sœur Emily, au Pensionnat Héger dans le quartier Royal, dirigé par Mme Héger. Elle commence à subir l’ascendant du mari de celle-ci, Constantin Héger, érudit et pédagogue remarquable, qui n’a que sept ans de plus qu’elle. La mort de leur tante contraint les deux sœurs à rentrer à Haworth, où Emily décide de se fixer définitivement. Charlotte retourne chez les Héger, qui lui ont proposé un poste d’enseignante d’anglais dans leur établissement. De plus en plus obsédée par M. Héger, elle connaît une crise psychologique grave, et décide de retourner au Royaume-Uni. De Haworth, elle écrira des lettres passionnées à son « maître », qui, après un ou deux échanges, décide de cesser la correspondance. Il faudra à Charlotte de longs mois pour s’en remettre.

Un jour, en 1845, Charlotte découvre par hasard des textes d’Emily. Éblouie par leur qualité, elle propose à ses sœurs de publier un volume collectif qui paraîtra sous le titre Poems by Currer, Ellis and Acton Bell (1846). Les trois sœurs se mettent alors à des romans. Ceux d’Anne et Emily, Agnes Grey et Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights), sont acceptés par un éditeur, mais non le récit de Charlotte, The Professor. En revanche, son deuxième roman, Jane Eyre, publié en 1847 sous le pseudonyme de Currer Bell, fait sensation. Héritier de la tradition du roman gothique, ce récit à la première personne scandalise certains par l’affirmation de soi et la détermination de l’héroïne – on est en pleine époque victorienne – mais son style somptueux, à la fois passionné et parfaitement maîtrisé, en fera un immense best-seller. Elle entame alors un troisième roman, Shirley.

Entre-temps, son frère Branwell est devenu alcoolique et opiomane, addictions qu’une déception amoureuse ne fait qu’aggraver, et meurt de tuberculose en septembre 1848. Emily décède quelques semaines plus tard, en décembre de la même année, après avoir pris froid et refusé de se  soigner. Moins rétive aux soins, Anne ne tardera pourtant pas à mourir de la même maladie en mai 1849.

Commence alors une période de calvaire pour Charlotte. Elle termine tant bien que mal Shirley tout en luttant contre une dépression atroce. Ses horizons s’élargissent néanmoins à présent qu’elle n’est plus tenue de respecter l’anonymat qu’elle avait juré à Emily. Soutenue par son éditeur George Smith, elle fait la connaissance du Tout-Londres littéraire et noue de solides amitiés avec ses pairs, notamment sa future biographe Elizabeth Gaskell.

Shirley a souffert des conditions dans lesquelles il a été écrit. Les deux héroïnes se transforment en portraits idéalisés des sœurs de Charlotte, et le récit ne cesse de vaciller entre le réalisme social et un romantisme aussi échevelé mais beaucoup moins convaincant que celui de Jane Eyre. Charlotte retrouve une veine plus conforme à son talent avec Villette, publié en 1853, fondé sur ses expériences bruxelloises et considéré par certains comme son chef-d’œuvre.

C’est vers cette époque que le vicaire (son gouverneur) de son père, Arthur Bell Nicholls, se déclare et la demande en mariage. M. Brontë s’y oppose violemment. Nicholls persiste et obtient, au bout de longs mois d’épreuves, de vexations et d’exil, gain de cause ; Charlotte et lui se marient en 1854 et connaissent un grand bonheur conjugal. De cette époque, il reste des brouillons qui témoignent que Charlotte cherchait un autre sujet de roman.

Le 31 mars 1855, soit trois semaines avant son 39e anniversaire, Charlotte tombe malade et meurt à l’âge de 38 ans. Après être tombée enceinte des suites de son mariage, des complications surviennent. La santé de Bronte décline, elle est atteinte de sensations de nausée et d’évanouissement lié d’après certaines hypothèses à de la déshydratation et malnutrition en raison de vomissements causés par des nausées matinales sévères ou une hyperemesis gravidarum. Tout cela selon les biographes comme Claire Harman.

Source : Wikipédia.

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