Boris Becker, joueur de tennis.

Boris Franz Becker, né à Leimen (Bade-Wurtemberg) le 22 novembre 1967, est un joueur de tennis allemand professionnel. Il a remporté six tournois du Grand Chelem, Wimbledon en 1985, 1986 et 1989, l’US Open en 1989 et l’Open d’Australie en 1991 et 1996. Il a également remporté trois fois les Masters de fin d’année en 1988, 1992 et 1995, ainsi que deux fois la Coupe Davis en 1988 et 1989. Il fait sensation quand il remporte son premier Wimbledon à 17 ans en 1985, et gagne un surnom « Boum-Boum Becker ».

Sa surface de prédilection était la moquette sur laquelle il a remporté plus de la moitié de ses 49 titres en simple.

Il est le second joueur (après Rafael Nadal) ayant gagné le plus grand nombre de matchs contre un no 1 mondial avec 19 victoires, notamment contre Ivan Lendl, Stefan Edberg et Pete Sampras. Il est l’un des dix joueurs avec Björn Borg, Rafael Nadal, Roger Federer, Pete Sampras, Novak Djokovic, Jimmy Connors, Ivan Lendl, John McEnroe et Andre Agassi à avoir un ratio de plus de 80 % de victoires en Grand Chelem. Il a remporté quatre fois le tournoi du Queen’s tout comme Lleyton Hewitt, Andy Roddick et John McEnroe.


En 1984, il joue son premier tournoi du Grand Chelem à Wimbledon, où il abandonne au troisième tour (1/16), puis atteint les quarts de finale à l’Open d’Australie joué en décembre sur gazon. A Cologne, il rencontre pour la première fois Stefan Edberg, contre qui il perd sur surface dure en salle.

En 1985, il remporte son premier tournoi au célèbre Queen’s de Londres, puis son premier tournoi du grand chelem à Wimbledon, alors qu’il n’est pas tête de série. Il devient le premier joueur non tête de série à remporter le tournoi ainsi que le plus jeune à remporter un tournoi du Grand Chelem à 17 ans et 288 jours, jusqu’à ce que Michael Chang batte ce record en 1989 à Roland Garros. Il élimine 3 têtes de séries sur son parcours et renverse plusieurs situations mal embarquées, en seizièmes de finale face à Joakim Nyström qui sert deux fois pour le match, il passe à deux points de la défaite (3-6, 7-6, 6-1, 4-6, 9-7). En huitièmes de finale contre Tim Mayotte il est mené deux sets à un puis en demi-finale Anders Järryd a eu une balle de deux sets à rien dans le tie-break du second set.

Il parvient ensuite à remporter le tournoi de Cincinnati contre le récent vainqueur de Roland-Garros, Mats Wilander. Il termine l’année avec une nouvelle finale dans un tournoi à Wembley, cette fois-ci perdue face au numéro un mondial Ivan Lendl. Il est numéro six au classement mondial en fin d’année.

En janvier 1986, il parvient en finale des Masters où il échoue à nouveau face à Lendl. Deux mois plus tard en finale du tournoi de Chicago, il bat le joueur tchécoslovaque pour la première fois. Il défend son titre à Wimbledon et défait à nouveau Ivan Lendl en finale en trois sets secs ; il est toujours à l’heure actuelle le plus jeune joueur à avoir conservé un titre du Grand Chelem (18 ans et 7 mois). Après un été brillant où il remporte l’open de Toronto, il déçoit en demi-finale de l’US Open face au surprenant Miloslav Mečíř. Cette défaite dans un tournoi majeur est d’autant plus décevante qu’il conclut brillamment l’année par quatre victoires en tournoi, accédant ainsi à la deuxième place mondiale derrière Lendl. Ce dernier consolide son rang avec une victoire face à Becker aux Masters joués cette fois-ci en décembre.

L’année 1987 est plus décevante avec la perte précoce de son titre à Wimbledon, au deuxième tour face au méconnu Peter Doohan. Il gagne cependant trois titres en tournoi (dont le Queens en trois sets 6/7 6/3 6/4 face à Jimmy Connors avec une balle de match spectaculaire) et parvient à se maintenir à la cinquième place mondiale. Son meilleur résultat en grand chelem est une demi-finale à Roland Garros.

En 1988, il arrive jusqu’en finale à Wimbledon, où il échoue face à Stefan Edberg alors qu’il vient de le battre deux semaines plus tôt au tournoi sur gazon du Queen’s. Cette même année, il aide l’Allemagne à remporter la Coupe Davis pour la première fois, avant de terminer l’année en beauté par une victoire aux Masters en cinq sets face à Lendl. Il termine l’année numéro quatre mondial.

1989 est certainement le sommet de sa carrière : il remporte la World Team Cup à Düsseldorf, compétition par équipe qui se déroule sur terre battue. Il gagne pour la troisième fois Wimbledon en battant Stefan Edberg en finale, et son unique US Open, en remontant de deux sets à rien et en sauvant deux balles de match au 2e tour contre Derrick Rostagno pour finalement battre en finale le numéro un mondial Ivan Lendl1. Il conclut l’année par une seconde victoire en Coupe Davis, contre la Suède. À cette occasion, il écrase en 3 sets Stefan Edberg et Mats Wilander. Il remporte pour la seconde fois le tournoi de Bercy à nouveau contre Edberg mais il perd la finale du Masters de New York, toujours contre son éternel adversaire suédois. Pour autant, il n’a probablement jamais aussi bien joué qu’en cette fin d’année 1989. Comme en 1986, il redevient le dauphin de Lendl au classement mondial. A Roland Garros il atteint les demi-finales où il perd contre Edberg en 5 sets. Jamais il n’aura été aussi près de la finale et du titre. Ne pas avoir remporté ce tournoi reste sans surprise la plus grande déception de sa carrière.

Bien que menant largement dans le total de leurs rencontres (25-10), Becker s’incline plus souvent contre Edberg dans les très grands rendez-vous en Grand Chelem (1-3). C’est ainsi qu’il perd en 5 sets la 3e finale consécutive qui oppose les deux joueurs à Wimbledon en 1990. Il se maintient cependant au deuxième rang mondial grâce à cinq victoires en tournoi et deux demi-finales à l’US Open et aux Masters. Au Masters 1990 il a l’occasion d’être numéro un mondial pour la première fois et en même temps de le faire en fin d’année, mais Edberg en battant Lendl (il perd en finale contre Agassi) en demi-finale a fait échouer ce projet, jamais Becker n’a été aussi déçu dans sa carrière.

En 1991, il parvient en finale de l’Open d’Australie, où il bat Lendl pour être enfin le numéro 1 mondial, la plus grande satisfaction de sa carrière. Il perd à la surprise générale contre son compatriote Michael Stich en finale de Wimbledon. Moins régulier dans les autres tournois, il glisse au troisième rang mondial en fin d’année.

1992-1994 : la déception en grand chelem[modifier | modifier le code]
L’année 1992 se révèle catastrophique pour Becker en grand chelem, avec un quart de finale à Wimbledon comme meilleur résultat. Il remporte cependant cinq tournois dont les Masters en fin d’année, et conserve ainsi sa place dans les cinq meilleurs joueurs du monde. L’année suivante est encore plus décevante, et Becker quitte le rang des dix meilleurs joueurs du monde pour la première fois depuis 1985. Toujours décevant en grand chelem en 1994 avec aucune finale disputée, il parvient à remporter quatre tournois dont l’Open de Stockholm. Dans ce tournoi, alors classé no 6 mondial, il bat en quart, demi et finale les numéros 3, 1, et 2, exploit réalisé depuis par Novak Djokovic et David Nalbandian en 2007. Il termine l’année numéro trois mondial à la suite de sa finale perdue aux Masters face au numéro un Pete Sampras. À noter le score très rare où au moins un des deux joueurs parvient à 7 jeux ou plus dans tous les sets de 6-7, 7-5, 7-6, 6-7, 7-5 à Wimbledon, victoire contre Andreï Medvedev.

Il débute l’année 1995 en établissant un record en réussissant 5 aces de suites dans le même jeu alors qu’il était mené 0/40 face à Andreï Medvedev à la Hopman Cup.

Becker arrive pour la septième fois en finale de Wimbledon en 1995 mais il est battu en quatre sets par Pete Sampras. Il triomphe par contre à la fin de l’année, au Masters de Francfort, contre Michael Chang. Malgré le gain des deux premières manches en finale du Masters de Monte-Carlo, il s’incline contre Thomas Muster en manquant au passage deux balles de matchs. Jamais il n’a été aussi près de remporter un tournoi sur terre battue : dans le tie-break du 4ème set, il gâche une balle de match en servant une deuxième balle à plus de 200 km/h sanctionnée d’une double faute.

Il remporte en 1996 son sixième et dernier titre du Grand Chelem : il remonte contre Thomas Johansson un handicap de deux sets à rien (4-6, 3-6, 6-2, 6-1, 6-4) au 2e tour puis bat Michael Chang en finale de l’Open d’Australie. Boris Becker atteint une nouvelle fois la finale du Masters à Hanovre. Contre Pete Sampras, alors no 1 mondial, il livre un duel acharné, d’un niveau de jeu jamais atteint. Sur le score de 3-6, 7-65, 7-64, 6-711, 6-4, Becker s’incline sans aucun regret. Il dit lui-même ne jamais pouvoir rejouer à ce niveau. Il remporte la Coupe du Grand Chelem, sa dernière victoire en tournoi, en battant Goran Ivanišević 6-3, 6-4, 6-4. Redevenu numéro quatre mondial à la fin 1996, il termine cette fois numéro six.

Après son quart de finale à Wimbledon en 1997, Becker annonce qu’il ne participera plus aux tournois du Grand Chelem, il rejoue finalement à Wimbledon en 1999 pour y faire ses adieux.

En 1998, il remporte une deuxième fois la World Team Cup en ne jouant cette fois que les doubles. Il arrive en finale du tournoi de l’Open de Gstaad qui a été sa dernière chance de remporter un tournoi sur terre battue, mais il s’incline contre Àlex Corretja.

Il dispute une dernière finale à Hong Kong en avril 1999 contre Andre Agassi, finale qu’il perd 6-7, 6-4, 6-4. Il prend sa retraite quelques mois plus tard, après avoir joué une dernière fois au Tournoi du Queen’s en simple et en double avec Pete Sampras et au Tournoi de Wimbledon, où, bien que classé seulement no 77, il atteint le 4e tour (huitièmes de finale) en battant Nicolas Kiefer no 18 et Lleyton Hewitt no 35. Son dernier vainqueur est l’Australien Patrick Rafter no 2. Il quitte donc le tennis avec un palmarès digne des plus grands joueurs de l’histoire, qui comporte 51 titres en simple et 15 titres en double. Il joue depuis par intermittence sur le Senior Tour4.

En double, il a surtout remporté la médaille d’or du double messieurs aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992 avec Michael Stich, mais aussi le Masters d’Indian Wells 1990 avec Guy Forget et le Masters de Monte-Carlo 1992 avec Michael Stich. Contrairement au simple, il a réussi en double à gagner plusieurs titres sur terre battue. Sa dernière apparition sur le circuit est un match de double en 2001 associé à Goran Ivanišević au 1er tour du Masters de Cincinnati. Dans sa carrière de double, il a joué avec Yannick Noah et Stefan Edberg tous deux 1 fois en 1985, Pat Cash 1 fois en 1986, Thomas Muster 1 fois en 1990, Andre Agassi en 1992 puis 1998, John McEnroe en 1992 puis 1994, et enfin Pete Sampras en 1999.

Il joue en double mixte à deux reprises seulement dans toute sa carrière à la Hopman Cup, avec Steffi Graf en 1992 et Anke Huber en 1995, mais il ne gagne aucun match.

« Boum-Boum », comme aimaient le surnommer les médias, est aujourd’hui copropriétaire de Völkl, une marque d’équipements sportifs, qui a sous contrat plusieurs joueurs ATP (Radek Štěpánek, Jiří Novák), ainsi que de plusieurs concessions Mercedes en Allemagne. Fin 2007, le champion allemand se lance un nouveau challenge en intégrant l’équipe du site de poker PokerStars pour devenir joueur de poker professionnel.

Son autobiographie, sortie en 2004, s’intitule “Sans filet”.

En décembre 2013, Novak Djokovic annonce que Boris Becker va devenir son entraîneur-chef pour la saison 2014. En conséquence, Becker abandonne son rôle de commentateur à la BBC. Leur collaboration se termine fin 2016.

En juin 2017, Boris Becker a été déclaré en état de faillite personnelle par un tribunal londonien pour une dette de plusieurs millions d’euros.

Le 19 juin 2018, le directeur du cabinet du Ministre des Affaires Etrangères de la Centrafrique fait état de l’utilisation par Boris Becker d’un faux passeport diplomatique.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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