Barthélémy Thimonnier, inventeur de la machine à coudre.

Barthélemy Thimonnier, né à L’Arbresle (Rhône) le 19 août 1793 et mort à Amplepuis (Rhône) le 5 juillet 1857, est un inventeur français. Il a notamment inventé la machine à coudre.

La Révolution française aura contribué à faire de lui un esprit non conformiste. Barthélemy est l’aîné de sept enfants. En 1793, son père a déjà quitté Lyon, où il était teinturier, pour L’Arbresle. Deux ans plus tard, la famille s’installe à Amplepuis. Après quelque temps d’études au séminaire Saint-Jean à Lyon, il quitte ses parents et s’en va travailler comme tailleur journalier à Panissières. En 1823, il s’installe dans un faubourg de Saint-Étienne, au lieu-dit les Forges. Actuellement, la rue des Forges et la rue Thimonnier sont perpendiculaires dans le quartier de la Rivière. En tirant l’aiguille pour habiller ses clients, il est hanté par l’idée de coudre mécaniquement et d’utiliser un crochet analogue à celui utilisé par les ouvrières qui font des broderies au crochet dans les monts du Lyonnais.

En 1829, il met au point le premier métier à coudre. Pour mettre en valeur son invention, il signe un contrat avec Auguste Ferrand, ingénieur des mines, qui va se charger de faire les dessins et la demande de brevet de la machine à coudre. Avec ce contrat, Ferrand obtient la copaternité de l’invention dont le brevet est délivré le 17 juillet 1830. La même année, et grâce à huit commanditaires, s’ouvre le premier atelier mécanique de confection du monde. Celui-ci va fabriquer les uniformes de l’armée.

Barthélémy Thimonnier, épreuve d’artiste.

À la suite de la destruction de l’atelier par des ouvriers craignant de perdre leur emploi par l’utilisation des machines, Thimonnier retourne à Amplepuis, reprend son travail de tailleur et continue à chercher des améliorations à sa machine. Il dépose successivement des brevets en 1841, 1845 et 1847 pour des nouveaux modèles de machines à coudre, mais la

situation est difficile et le succès n’est pas au rendez-vous. Bien qu’ayant remporté des prix à des expositions universelles et ayant eu des éloges dans la presse, l’utilisation de la machine ne se répand pas. La situation financière de Thimonnier est difficile, il doit cependant faire vivre sa famille. De nombreux voyages dans la capitale ne lui apportent pas la fortune et il termine sa vie comme tailleur d’habits, dans la misère, réduit à vendre ses outils pour subvenir à ses besoins.

Barthélémy Thimonnier, carte maximum, 1955.

Il meurt le 5 juillet 1857 à Amplepuis à l’âge de 63 ans, comme de nombreux inventeurs, sans avoir profité du fruit de sa découverte. Il y repose, d’abord dans la fosse commune, puis sous le monument qui lui est consacré.

Machine à coudre, Flers, 1956.

Les machines à coudre de marque Thimonnier continueront à être produites et commercialisées en France jusqu’au XXe siècle. Un musée-collection présentant une centaine de machines __dont une des premières machines à coudre de Thimonnier__ est situé dans les locaux de l’entreprise Thimonnier à Saint-Germain-au-Mont-d’Or.

Source : Wikipédia.