Alexandre Blok, poète.

Alexandre Blok (en russe : Алекса́ндр Алекса́ндрович Блок, Aleksandr Aleksandrovitch (von) Blok) est un poète russe né le 16 novembre 1880 (28 novembre dans le calendrier grégorien) à Saint-Pétersbourg où il est mort le 7 août 1921.


Petit-fils d’Andreï Beketov, botaniste et recteur de l’université de Saint-Pétersbourg, Alexandre Blok est né dans une famille aisée, descendant de Johann von Block ou Blok, médecin privé de l’empereur. Il a pour père un professeur de droit à Varsovie, Alexandre Lvovitch Blok (beau-frère du Général Belaïeff), excellent musicien et fin styliste, qu’il n’a l’occasion de voir qu’à de brèves vacances de Noël, mais avec lequel il entretient une correspondance régulière dès son adolescence.

Après la séparation de ses parents peu après sa naissance, il fréquente pendant les grandes vacances d’été le monde aristocratique dans le petit manoir familial de Chakhmatovo, près de Moscou, où il découvre la philosophie de son oncle Vladimir Soloviev ainsi que les poètes du XIXe siècle tels que Fiodor Tiouttchev et Afanassi Fet (1820-1892), poète précurseur de l’impressionnisme russe. Il est d’abord influencé par Mikhaïl Lermontov, par Heinrich Heine, ainsi que par l’art poétique de Paul Verlaine. « De la musique avant toute chose » sera toujours la clef de voûte de son esthétique.

Passionné de théâtre, Blok participe à de nombreux spectacles d’amateur dans la maison de Lioubov Mendeleïeva (fille de l’illustre chimiste Dmitri Mendeleïev, ami du grand-père de Blok) qui se trouve à Boblovo à huit kilomètres de Chakhmatovo. Il y puise son inspiration et son influence pour sa première pièce. Il commence en 1898 des études de droit, mais la découverte de la poésie et de la philosophie moderne l’oriente vers les Lettres. C’est à cette époque que son cousin issu de germain, Serge Soloviev (neveu de Vladimir Soloviev), devient l’un de ses amis intimes.

Il tombe amoureux de Lioubov Mendeleïeva, qu’il épouse en 1903. Le mariage est malheureux. Blok mène alors une vie privée tumultueuse, s’attachant par exemple à l’actrice Natalia Volokhova (en 1907), fréquentant souvent des prostituées et les chanteuses des cabarets tziganes. Victime de maladies vénériennes, Blok ne consomme le mariage qu’après une attente de six mois. Selon le témoignage de son épouse, le mariage ne fut que très épisodiquement consommé entre 1904 et 1906. À partir de cette date, les époux n’eurent pratiquement plus aucun commerce sexuel. Une situation que Lioubov dénonce comme un « mensonge ».

C’est le sujet même de son livre Les Tréteaux et des vers à propos de Faïna et du Masque de neige. À partir de la fin de la guerre et après la Révolution, miné par les années terribles que traverse son pays, lui-même étant la plupart du temps dépressif, il demeure malgré tout fidèle à sa femme, car le lien avec elle est bien le plus fort.

Il est diplômé ès lettres en 1906. Deux événements tragiques assombrissent l’année 1909 : Lioubov Blok perd son enfant et le père du poète meurt. Après ces épreuves, le jeune ménage part pour un voyage en Italie. Ainsi trois voyages (un en Italie et deux en France), et tous les six ans un séjour à Bad Nauheim, auquel il prête une signification mystique particulière, semblent épuiser sa biographie.

l est enterré au cimetière orthodoxe de Smolensk (Saint-Pétersbourg) où sont enterrées les familles Békétov et Katchalov. Une courte cérémonie a lieu à l’église de la Résurrection, qui dessert le cimetière. En 1944, sa dépouille est transférée à la passerelle des écrivains du cimetière Volkovo avec celle de son beau-père et de sa femme (morte en 1939).

Source : Wikipédia.

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