Ville de Wrocław (Pologne).

Wrocław, parfois francisé Vratislavie (en silésien : Prassel ou Brassel, en allemand : Breslau, est la troisième ville de Pologne par sa population (672 929 habitants), la cinquième par sa superficie (293 km2), et l’une des plus anciennement fondées (vers le IXe – Xe siècle). Aujourd’hui chef-lieu de la voïvodie de Basse-Silésie, elle est desservie par l’aéroport de Wrocław-Nicolas-Copernic, le cinquième plus important du pays en nombre de passagers.

Située au sud des « monts des Chats » (en polonais : Kocie Góry et Wzgórza Trzebnickie), au nord des Sudètes, la ville est traversée par le fleuve Oder (en polonais : Odra), qui se divise ici en plusieurs bras, et quatre de ses affluents : la Bystrzyca, l’Oława, la Ślęza et la Widawa. Ces cours d’eau, avec les fosses municipales et les canaux d’évacuation qui s’y ajoutent, créent 12 îles et sont enjambés par plus de 120 ponts, ce qui vaut à Wrocław le surnom de « Venise polonaise ».

Wrocław, capitale européenne de la culture 2016, après avoir été hôte de l’Euro 2012 de football, accueille les Prix du cinéma européen 2016 et les Jeux mondiaux en 2017.


La région de Silésie, dans laquelle se trouve Breslau, a été mentionnée pour la première fois par Tacite vers l’an 98 et par Ptolémée vers 150 dans son ouvrage sur Germania magna. Au 4e et au début du 5e siècle, la tribu germanique Silinger s’est installée à proximité de ce qui est devenu plus tard Breslau. Le nom Wortizlawa ou Wratislawa, noté en latin Vratislavia, a été mentionné pour la première fois vers l’an 900 et désignait un bourg slave. Il était situé sur une île à proximité de trois affluents de l’Oder. En 990, le duc polonais Piast Mieszko I a conquis Wrocław et toute la Silésie. En l’an 1000, son fils Bolesław le Brave établit l’évêché de Breslau (Acte de Gniezno). Breslau a été détruit lors des attaques mongoles en 1241, mais a été reconstruit au cours des 20 années suivantes par les colons allemands. En 1261, Breslau a reçu les droits de la ville de

Magdebourg. Breslau suivit le sort de la région qui passa de la Pologne à la couronne de Bohême (dans le Saint-Empire romain germanique) en 1335, puis avec elle en 1526 à  l’Autriche. Conquise par la Prusse par le traité de Teschen, confirmé par ceux de Breslau (1742) et d’Aix-la-Chapelle (1748) pendant la guerre de Succession d’Autriche, la Silésie fut le théâtre de la guerre de Sept Ans et resta au traité d’Hubertsbourg (1763) à la Prusse qui la recolonisa en approfondissant la germanisation, déjà avancée, des campagnes alors que les villes l’avaient été depuis le Moyen Âge. Comme le reste du royaume de Prusse, Breslau fit partie de l’Empire allemand formé en 1871.

La ville vécut un grand essor économique dû à sa situation dans une plaine fertile, et au développement du bassin industriel de la Silésie. Entre 1870 et 1914, elle possédait des scieries et des huileries, devint un centre important de la fabrication de machines, matériel de chemins de fer, pianos, tabac, orfèvrerie, rubans et chapeaux, et du commerce de métaux bruts et ouvrés, charbon, bois, tissus (foire aux laines), lin, céréales, bestiaux. Après  la Première Guerre mondiale, Breslau subit les conséquences économiques importantes de la perte par l’Allemagne de la Posnanie et de la majeure partie de la Haute-Silésie, débouchés et sources d’approvisionnement naturels pour ses activités de transformation. Les annexions des villages limitrophes lui permirent d’augmenter sa superficie qui passa de 4 962 à 17 509 ha. Les autorités, par une audacieuse politique d’urbanisme, réussirent le rattrapage du retard pris par rapport aux autres villes allemandes de cette taille. On construisit des nouveaux quartiers périphériques où le standing des logements répondait aux exigences modernes, on créa des parcs et jardins afin d’aérer la ville et d’améliorer les conditions de vie et  l’équipement d’une population en croissance. À la fin des années 1920, Breslau dépassait 620 000 habitants pour atteindre 630 000 en 1939. En 1933, l’un des premiers camps nazis est implanté à proximité : le camp de concentration de Breslau-Dürrgoy.

L’Armée rouge met le siège devant la ville à partir du 15 avril 1944, jusqu’à la reddition de la garnison allemande le 6 mai 1945.

En 1945, par les accords de Potsdam (signés par les États-Unis, l’URSS et le Royaume-Uni), la région fut rattachée à la Pologne, et presque la totalité des habitants allemands furent expulsés, remplacés par les Polonais dont une partie venait des territoires perdus par la Pologne à l’est de la ligne Curzon, au profit de l’URSS.

Du 25 au 28 août 1948 se tint à Wrocław un congrès mondial des intellectuels pour la paix. Il constituait dans cette ville, symbole de la victoire sur l’Allemagne nazie, l’acte fondateur du Conseil mondial de la paix.

Source : Wikipédia.

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