Ville de Sorgues (Vaucluse).

Sorgues (dite aussi Sorgues-sur-l’Ouvèze) est une commune française située dans le département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Ses habitants sont appelés les Sorguais et les Sorguaises.


Lors des travaux sur le territoire de la commune, les fouilles de sauvetages ont permis de vérifier que ce site fut occupé dès le Néolithique. Les stations des Ferrailles et de Saint-Martin ont livré des traces de foyers, poteries, outils lithiques, lames, perçoirs, pointes de flèches.

Mais le plus important site préhistorique se trouve au Mourre de Sève, sur la route d’Entraigues, et date de l’époque d’Hallstatt, au premier Âge du Fer. Son occupation eut lieu entre le VIe et le IIe siècle avant notre ère. Les fouilles ont mis au jour des vestiges prouvant des relations commerciales avec les Phocéens de Massalia, en particulier des amphores massaliotes à pâte micacée, une coupe attique et des pièces de céramiques décorées.

La cause de l’abandon de ce site fut la bataille de Vindalium, qui en 121 av. J.-C. opposa le consul Domitius Ahenobarbus, et ses légions,  aux Arvernes de Bituit et aux Allobroges de Teutomalius. Les Celtes furent vaincus et la petite cité de Vindalion détruite.

Sorgues, carte maximum, France.

L’Itinéraire d’Antonin note sur la Via Agrippa, entre Avignon et Orange, un relai désigné sous le vocable de Cypresseta qui vient de Cypris « la Chypriote », surnom d’Aphrodrite (Vénus romaine), port ionien sur le Rhône ; son emplacement se trouvait au lieu-dit la Traille, au confluent du Rhône et de l’Ouvèze, où ont été dégagées, lors de fouilles, des substructions, des urnes et des amphores.

Dans la seconde moitié du XIe siècle, un pont de pierre fut construit en remplacement d’un vétuste pont de bois. Désormais la cité, dès 1063, prit le nom de Pons Sorgie, Pons-de-Sorgo en provençal et Pont-de-Sorgue en français. Le comte de Toulouse, suzerain du comté de Provence, fit ériger un castrum pour défendre ce passage. Lors de la transaction de 1125, entre Alphonse Jourdain, comte de Toulouse et de Provence et Raimond Bérenger Ier, fils du comte de Barcelone et comte de Forcalquier, pour le partage de la Provence, le castrum fut laissé dans l’indivision.

Du Xe siècle à la fin du XIIe siècle, l’église Saint-Martin-de-Gigognan (détruite dans les années 1990) appartenait à l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon qui en percevait les revenus.

Raymond V de Toulouse y créa un Hôtel des monnaies.

Au mois d’avril 1212, Raymond VI convint que le consulat de Sorgues serait désormais sous la dépendance de celui d’Avignon qui devrait désigner trois consuls parmi les co-seigneurs et notables de la cité. Les fortifications défendant la ville furent abattues sur ordre de Louis IX, en 1226. Et cette même année, avant d’essayer de contraindre Avignon, cité fidèle au comte de Toulouse, le légat pontifical ordonna aux Sorguais et à Nicolas de Corbie, l’évêque d’Avignon de mettre à bas la forteresse du comte de Toulouse.

Passé en 1274 sous le contrôle de la papauté, les papes se réservèrent le droit de nommer gouverneur, capitaine et viguier. Seule la communauté  sorguaise nommait ses consuls chaque année. La cité, compte tenu de son importance stratégique qui en faisait l’avant-poste d’Avignon, ne fut jamais inféodée.

Jean XXII fit édifier, en 1317, le premier palais pontifical sur les bases de l’ancien castrum. En 1322, l’abbé de Cluny rétrocéda à la papauté ses droits sur l’église paroissiale. En 1354, l’Hôtel des monnaies installé à l’intérieur du palais pontifical cessa d’émettre pour être transféré à Avignon. En 1364, Urbain V fit apporter plus de commodités au palais et en fit sa résidence d’été.

En 1562, le baron des Adrets prend le château du Pont de Sorgues. La ville est défendue par une garnison italienne, mais est presque entièrement brûlée.

Le 2 août 1562, le palais pontifical, défendu par une garnison italienne, fut brûlé par le baron des Adrets, qui ruina aussi le couvent des célestins à Gentilly. Nouvelle catastrophe en décembre 1570, quand les eaux de l’Ouvèze refoulées par une crue du Rhône envahirent la ville, causant de nombreuses victimes. Si la peste de 1580 ne fit que quelques dizaines de morts, la suivante en 1587 fut beaucoup plus meurtrière. De même que celle d’avril 1640 à juillet 1641 qui fit 161 victimes.

La peste de 1720, dernière en date des grandes pandémies, fit, quant à elle, plusieurs centaines de décès. La Révolution chassa les ordres religieux de la ville, et en particulier les célestins de Gentilly. Le couvent qu’ils occupaient depuis le XIVe siècle fut vendu comme bien national au conventionnel Stanislas Rovère dont le frère Siméon fut l’évêque constitutionnel d’Avignon.

Alors qu’il était encore l’objet de restauration en 1786, les restes du palais pontifical furent, eux aussi, vendus à des entrepreneurs qui utilisèrent les pierres comme matériaux de construction.

En 1840, au cours du mois de novembre, des pluies diluviennes firent monter les eaux jusqu’à 1, 25 m, quant à la crue de 1856, elle atteignit 1,87 mètre.

C’est le 16 septembre 1926 que le pont suspendu reliant Sorgues à l’île de l’Oiselay fut inauguré.

En 1936, une nouvelle crue de l’Ouvèze provoqua une importante  inondation. Elle envahit l’église paroissiale et noya le maître-autel. Alors que le débarquement se préparait en Provence, un dernier train de déportation passa à Sorgues le 18 août 1944 et des résistants aidèrent des prisonniers à s’évader. Le 2 août 1944, cet évènement avait été précédé par des raids aériens alliés qui bombardèrent la ville.

Source : Wikipédia.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.