Ville de Kaunas (Lituanie).

Kaunas, en polonais : Kowno, en allemand : Kauen) est la deuxième ville de Lituanie et le plus important port fluvial des pays baltes, sur le Niémen. Elle est aussi la capitale administrative de l’apskritis de Kaunas. Sa population s’élevait à 298 753 habitants en 2021.

L’architecture moderne de l’entre-deux-guerres est proposée en 2017 pour une inscription au patrimoine mondial et figure sur la « liste indicative » de l’UNESCO dans la catégorie patrimoine culturel.


Fondée avant l’an 1000 apr. J.-C., cette ville fut fortifiée par les Lituaniens aux XIIIe et XIVe siècles pour résister aux chevaliers teutoniques. La ville devint polonaise à la fin du XVIe siècle et fut acquise par les Russes après la troisième partition de la Pologne, en 1795. En juin 1812, la “Grande Armée” de Napoléon entra en Russie à Kaunas (Kowno) et y fit étape avant de poursuivre vers Moscou. En 1842 la ville devient la capitale du nouveau gouvernement de Kowno.

Entre 1915 et 1918, elle fut le siège de l’administration d’occupation allemande, le Oberbefehlshaber der gesamten Deutschen Streitkräfte im Osten.

De 1920 à 1940, elle fut capitale de la Lituanie indépendante, alors que Vilnius était en Pologne. Elle fut annexée par l’Union soviétique, en vertu du pacte germano-soviétique de 1939, puis occupée par les Allemands entre 1941 et 1944 qui l’abandonnèrent à l’arrivée de l’Armée rouge à la fin de la Seconde Guerre mondiale, après avoir massacré la plupart des 37 000 Juifs du ghetto de Kovno.

De juillet à fin août 1940, alors que les troupes allemandes s’approchaient de la Lituanie, le consul du Japon à Kaunas, Chiune Sugihara, émit, contre les instructions de son gouvernement, des milliers de visas permettant à des milliers de personnes juives d’Allemagne, de Pologne et des pays baltes de partir au Japon via l’URSS, puis vers d’autres pays (Chine, Amérique). Le nombre total de personnes sauvées par Chiune Sugihara est estimé à environ 6 000, adultes et enfants, et, en 1985, le gouvernement d’Israel le remercia et distingua par le titre de Juste parmi les nations. L’ancien consulat du Japon et résidence de Chiune Sugihara et de sa famille ont été transformés en musée et Centre d’études asiatiques de l’Université Vytautas-Magnus.

Après l’occupation soviétique consécutive au pacte Hitler-Staline, certains membres radicaux du « Yiddishland révolutionnaire », qui avaient quitté le « Bund » pour devenir communistes staliniens, ont collaboré avec le NKVD dans la « chasse aux réactionnaires », terme vague incluant des fermiers qualifiés de « koulaks », les curés, les anciens fonctionnaires de l’état lituanien, les notables. Il s’agissait pour ces communistes de « lutte des classes », mais les populations lituaniennes se mirent à considérer tous les Juifs sans distinction comme des vecteurs du

stalinisme et constituèrent des groupes de partisans anticommunistes qui, lors de l’invasion allemande, se livrèrent à des pogroms. Lors de celui de Kaunas, 3 800 Juifs furent massacrés : le nombre exact des victimes est connu avec précision grâce au Rapport Jäger qui comptabilisa la totalité des Juifs assassinés en Lituanie.

Pendant l’occupation nazie, deux camps d’extermination y furent établis, le Septième Fort et le Neuvième fort, vers lequel le 73e convoi de déportation des Juifs de France fut envoyé, le 15 mai 1944 : 878 déportés dont les deux tiers furent dirigés vers l’Estonie et dont seulement 22 étaient encore en vie en 1945. C’est aussi au Neuvième fort et dans les forêts voisines que furent exterminés les Juifs du ghetto de Kaunas.

Source : Wikipédia.

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