Ville d’Auray (Morbihan).

Auray est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne.

La ville est encadrée par les communes de Crac’h au sud et à l’ouest, Brech au nord et Pluneret à l’est. Elle est traversée par un petit fleuve côtier, la rivière d’Auray, qui débouche dans le golfe du Morbihan. La ville haute est sur la rive ouest de la rivière, sur le bord du plateau armoricain, profondément entaillé par la rivière. Le port de Saint-Goustan est au fond de la vallée, à l’est de la rivière.

Auray est un nom de lieu, ayant pour origine un nom breton de personne, mentionné pour la première fois en 1069, Alrae, puis en 1168 Alrai, en breton Alré.

La seigneurie d’Auray relevait de Guingamp avant de passer en 1034 dans la maison des ducs. En 1168, Auray est pris par le roi d’Angleterre Henri II.

L’emplacement primitif d’Auray et de son ancien château est un promontoire situé au bord d’un plateau dominant le fond d’une ria avec un port et un gué sur une rivière côtière.

Auray a donné naissance à deux bourgs situés de chaque côté du château:

  • l’un établi sur le plateau autour du prieuré de Saint-Gildas, succursale de l’abbaye Saint-Gildas de Rhuys,
  • l’autre “bourg ou ville” appelé Saint Goustan (patron des pêcheurs), établi près du port (le port Saint-Goustan) avec sur l’autre rive une chapelle dédiée au saint Sauveur, laquelle était de son côté une succursale de l’abbaye Saint-Sauveur de Redon, et qui a été reconstruite en 1409.
    Après une motte castrale avec donjon attestés au XIe siècle, le château d’Auray est reconstruit à partir de 1201 pour Arthur Ier. Il a ensuite été le lieu de séjour de plusieurs ducs de Bretagne.
Auray, carte maximum, 30/06/1979.

Sous le règne du duc Jean le Roux, la Chambre des comptes de Bretagne y a siégé en 1286 et 1287, avant de retourner à Muzillac. En 1289, son fils Jean II y assembla son Parlement.

Le duc François Ier y épouse Isabeau d’Écosse le 30 octobre 1442. Tombant en ruine, sa démolition est décidée, ses pierres vendues en 1559 et transportées pour reconstruire le fort fort de Palais à Belle-Île.

En 1341 Charles de Blois, candidat légitime à la couronne de Bretagne, en prit possession jusqu’à sa mort le 29 septembre 1364 à la Bataille d’Auray qui mit fin à la guerre de succession de Bretagne.

Auray, épreuve d’artiste signée.

On trouve trace d’une foire dès 1434 : le duc crée celle de la Sainte-Élisabeth (le 19 novembre), place du Saint-Esprit, pour financer la commanderie du Saint-Esprit (l’hôpital des pauvres). La châtellenie d’Auray était le chef-lieu du pays de Lanvaux qui était une des neuf grandes baronnies siégeant aux États de Bretagne, jusqu’à ce qu’elle soit réunie au domaine ducal et qu’elle soit remplacée en 1451 celle de Quintin.

En 1626 est fondé un couvent de Capucins, en 1632 un couvent de Clarisses est construit.

Auray, essais de couleurs.

En 1632, le Commandeur Isaac de Razilly accompagné de Nicolas Denys, Charles de Menou de Charnizay, trois Capucins, cinq Jésuites et 300 Hommes d’Elite partent du Port d’Auray pour rétablir la ville de Port-Royal en Acadie sous les ordres du Cardinal de Richelieu, deux autres vaisseaux les accompagnent.

Benjamin Franklin débarque au port de Saint-Goustan le 3 décembre 1776 au début de la guerre d’indépendance des États-Unis pour demander l’aide militaire de la France à Louis XVI.

En 1789, au moment de la Révolution française, Auray était un siège royal établi en 1565 d’où relevaient plusieurs juridictions particulières, avec un commandant de place, une brigade de maréchaussée, un sous-commissaire de marine, une sénéchaussée qui relevait du présidial de Vannes. La ville avait le droit de députer aux États de Bretagne, elle était le siège d’un subdélégué, d’un bureau des cinq grosses fermes, elle possédait un collège, un hôtel-Dieu (hôpital de soins) et un hôpital général (hospice pour les pauvres).

Auray devient chef-lieu d’un district de 1790 à 1795.

Cadoudal, le chef de la rébellion bretonne contre la terreur jacobine, est né à Auray.

En 1795, après l’échec de l’expédition de Quiberon et la reddition des Émigrés commandés par Sombreuil le 21 juillet, la plupart des prisonniers sont transférés à Auray. Après un jugement sommaire par des commissions militaires où siègent des citoyens de la ville, 7506 sont fusillés dans un pré en Brech sur la rive ouest du Loch, appelé depuis le Champ des martyrs, et inhumés sur place. En 1829, leurs ossements sont exhumés et déposés dans le caveau d’une chapelle mémorial à la Chartreuse d’Auray.

La gare d’Auray a été pendant la Seconde Guerre mondiale le lieu de transit du béton qui servit à construire sur les côtes de la région de nombreux blockhaus du Mur de l’Atlantique. Après-guerre, la collecte des déchets militaires amène la création d’une entreprise sur le lieu-dit Pi-park.

Jean Marca et Henri Conan, deux cheminots détenteurs de tracts communistes, furent arrêtés le 20 janvier 1942 à Auray et fusillés le 1er mai 1942 à Vannes.

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Sources : Wikipédia, YouTube.