Le Kamtchatka (Russie).
Le Kamtchatka (en russe : Камчатка) est une péninsule volcanique de 1 380 km de long située en Extrême-Orient russe qui s’avance dans l’océan Pacifique. Son nom provient de son principal cours d’eau, le fleuve Kamtchatka. D’une superficie de 270 000 km2, la péninsule compte une population d’environ 330 000 habitants, essentiellement des Russes, avec une minorité de Koriaks dans le Nord. Cela représente une densité de 1,2 habitant au kilomètre carré. Une partie des volcans de la péninsule est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1996 sous le nom de « volcans du Kamtchatka ». Sur un plan administratif, la péninsule forme, avec les îles du Commandeur, le kraï du Kamtchatka, né le 1er juillet 2007 de la fusion de l’oblast du Kamtchatka et du district autonome de Koriakie. Cette fusion avait été approuvée par un référendum organisé en octobre 2005 auprès des populations concernées.
Longue de 1 380 km et large de 430, la péninsule du Kamtchatka est baignée par la mer d’Okhotsk au nord-ouest et notamment le golfe de Chelikhov au nord-nord-ouest, la mer de Béring à l’est et l’océan Pacifique au sud-est. Le kraï du Kamtchatka, qui contient la péninsule, est bordé au nord par l’oblast de Magadan et au nord-nord-est par le district autonome de Tchoukotka. Au sud, la péninsule se termine par le cap Lopatka. Elle est « découverte » au XVIIIe siècle par l’explorateur danois Vitus Béring, pour le compte du tsar Pierre Ier.
Le fleuve Kamtchatka et la plaine centrale dans laquelle il coule sont bordés par deux grandes chaînes — une chaîne centrale dominée par le volcan Itchinski (de 3607 à 3621 m) et une chaîne orientale — comprenant environ 160 volcans dont 29 sont actifs. Au nord, la partie la plus étroite de la péninsule du Kamtchatka est appelée l’isthme de l’Anapka.
Le plus grand lac de la péninsule est le lac Ajabatchie.
Séparée de Moscou par neuf fuseaux horaires et 6 500 km, la péninsule et sa capitale sont totalement interdites aux étrangers pendant cinquante ans, jusqu’en 1990, en raison de la présence d’infrastructures militaires ultrasecrètes.