Piotr Ivanovitch Bagration, militaire.

Le prince Piotr Ivanovitch Bagration (en russe : Пётр Иванович  Багратион) ou Pétré Ivanis dzé Bagrationi (en géorgien : პეტრე ივანეს ძე ბაგრატიონი), plus communément appelé Pierre de Bagration, né en 1765 à Kizliar et mort le 24 septembre 1812 près de Mojaïsk, fut l’un des généraux les plus distingués de l’Empire russe.


Entré au service de l’armée russe en 1782, il est affecté dans un premier temps dans le Caucase. Durant la septième guerre russo-turque (1787-1792), il est présent lors du siège d’Otchakov. En 1794, il contribue à réprimer l’insurrection polonaise qui fait suite au partage de la Pologne entre la Russie et la Prusse. Il sert alors sous les ordres du général Souvorov, avec le grade de colonel, de même que lors de sa campagne en Italie. Durant cette dernière, il s’illustre en s’emparant de Brescia le 10 avril 1799. À Trebbia, il commande l’avant-garde des forces combinées austro-russes. Il fut surnommé « le dieu de la bataille » par ses contemporains. À la suite de quelques revers, il fut disgracié avec Souvorov par Paul Ier. Rappelé en 1805 par Alexandre Ier, il commanda un corps de l’armée envoyée au secours de l’Autriche sous les ordres de Koutouzov. Avec ses 6 000 hommes, il fait face aux 30 000 hommes adverses lors du combat d’Hollabrunn, ce qui laisse le temps à l’armée russe de se retirer en Moravie. Il met le feu au village d’Hollabrunn et combat au corps à corps. Enfin, il fait marcher en colonne sur l’ennemi et s’écrie « Ne tirez pas, nous sommes Français ». Il passe, bien qu’il ait perdu près de la moitié de ses hommes.

Entre 1805 et 1807, il est engagé aux batailles d’Austerlitz, d’Eylau, d’Heilsberg et de Friedland, qui se soldent par des défaites1. C’est lui qui, le 20 juin 1807, entama les pourparlers avec Murat qui débouchèrent sur le Traité de Tilsit entre la France et la Russie. En 1808, Bagration part alors pour le théâtre militaire suédois, où il s’empare de la zone-clef des îles Åland, puis il retourne l’année suivante dans le sud pour combattre les Turcs dans le cadre de la guerre russo-turque de 1806-1812. Mais, défait à Tartaritza contre les Turcs, il est remplacé.

En 1812, il commande la 2e armée russe contre l’invasion française. Le 23 juillet, il est vaincu à la bataille de Moguilev, mais réussit à rejoindre le reste de l’armée russe après en avoir été séparé. Il échappe ainsi aux tentatives françaises d’encerclement et rejoint Barclay de Tolly (1re armée russe) à Smolensk. Le 7 septembre, Koutouzov lui confie le commandement de l’aile gauche russe à la bataille de la Moskova, au cours de laquelle il est blessé mortellement.

Source : Wikipédia.

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