Tikhon de Moscou, patriarche.

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Saint Tikhon de Moscou (né Vassili Ivanovitch Bellavine, en russe : Василий Иванович Беллавин, le 19 janvier 1865 (31 janvier dans le calendrier grégorien), mort le 7 avril 1925) est, entre 1917 et 1925, patriarche de Moscou et de l’Église orthodoxe de Russie. Il est canonisé en 1989.

Dernier patriarche de l’Église russe, il est détenu jusqu’à sa mort dans le monastère Donskoï. Il avait prédit : « la nuit sera sombre et longue, très longue ».

Il est enterré au cimetière du monastère, où il est rejoint en l’an 2000 par l’écrivain Ivan Chmeliov, mort en exil et le 3 octobre 2005, par les cendres du général Anton Dénikine et du philosophe russe Ivan Iline.

Le peintre Pavel Korine qui a assisté en 1925 aux obsèques du patriarche, a voulu lui rendre hommage en lui consacrant un tableau intitulé Requiem pour la Russie qui disparaît. Commencée en 1926 cette œuvre n’a jamais pu être achevée.


De 1878 à 1883, il fait ses études au Séminaire théologique de Pskov. En 1888, à l’âge de 23 ans, il passe ses examens à l’Académie théologique de Saint-Pétersbourg en tant que laïc. Il revient ensuite au séminaire de Pskov pour y devenir professeur de morale et de théologie dogmatique. En 1891, à l’âge de 26 ans, il prononce ses vœux monastiques et reçoit le nom de Tikhon en l’honneur de saint Tikhon de Zadonsk. Il est consacré évêque de Lublin, le 19 octobre 1897. Le 14 septembre 1898, il est nommé évêque des Îles Aléoutiennes et de l’Alaska. En tant que chef de l’Église orthodoxe russe en Amérique, il réorganise son diocèse et en change le nom en « Diocèse des Îles aléoutiennes d’Amérique du Nord » en 1900. Pendant qu’il vit aux États-Unis, l’archevêque Tikhon reçoit la nationalité américaine.

Il a deux évêques auxiliaires aux États-Unis : Mgr Innocent (Poustynsky) en Alaska, et Mgr Raphaël de Brooklyn. En juin 1905, il donne sa bénédiction pour la création du monastère Saint-Tikhon en Pennsylvanie. Le 22 mai 1901, il bénit la première pierre de la Cathédrale Saint-Nicolas de Brooklyn, et il s’investit également dans la création d’autres églises en Amérique du Nord. Le 9 novembre 1902, il célèbre la première liturgie en la Cathédrale Saint-Nicolas de Brooklyn pour les immigrants arabophones relevant du patriarcat orthodoxe d’Antioche. Deux semaines plus tard, il la consacre.

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Piotr Ivanovitch Bagration, militaire.

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Le prince Piotr Ivanovitch Bagration (en russe : Пётр Иванович  Багратион) ou Pétré Ivanis dzé Bagrationi (en géorgien : პეტრე ივანეს ძე ბაგრატიონი), plus communément appelé Pierre de Bagration, né en 1765 à Kizliar et mort le 24 septembre 1812 près de Mojaïsk, fut l’un des généraux les plus distingués de l’Empire russe.


Entré au service de l’armée russe en 1782, il est affecté dans un premier temps dans le Caucase. Durant la septième guerre russo-turque (1787-1792), il est présent lors du siège d’Otchakov. En 1794, il contribue à réprimer l’insurrection polonaise qui fait suite au partage de la Pologne entre la Russie et la Prusse. Il sert alors sous les ordres du général Souvorov, avec le grade de colonel, de même que lors de sa campagne en Italie. Durant cette dernière, il s’illustre en s’emparant de Brescia le 10 avril 1799. À Trebbia, il commande l’avant-garde des forces combinées austro-russes. Il fut surnommé « le dieu de la bataille » par ses contemporains. À la suite de quelques revers, il fut disgracié avec Souvorov par Paul Ier. Rappelé en 1805 par Alexandre Ier, il commanda un corps de l’armée envoyée au secours de l’Autriche sous les ordres de Koutouzov. Avec ses 6 000 hommes, il fait face aux 30 000 hommes adverses lors du combat d’Hollabrunn, ce qui laisse le temps à l’armée russe de se retirer en Moravie. Il met le feu au village d’Hollabrunn et combat au corps à corps. Enfin, il fait marcher en colonne sur l’ennemi et s’écrie « Ne tirez pas, nous sommes Français ». Il passe, bien qu’il ait perdu près de la moitié de ses hommes.

Entre 1805 et 1807, il est engagé aux batailles d’Austerlitz, d’Eylau, d’Heilsberg et de Friedland, qui se soldent par des défaites1. C’est lui qui, le 20 juin 1807, entama les pourparlers avec Murat qui débouchèrent sur le Traité de Tilsit entre la France et la Russie. En 1808, Bagration part alors pour le théâtre militaire suédois, où il s’empare de la zone-clef des îles Åland, puis il retourne l’année suivante dans le sud pour combattre les Turcs dans le cadre de la guerre russo-turque de 1806-1812. Mais, défait à Tartaritza contre les Turcs, il est remplacé.

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Sergey Kapitsa, physicien et démographe.

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Sergey Petrovich Kapitsa ( russe : Сергей Петрович Капица ; 14 février 1928 – 14 août 2012) était un physicien et démographe russe. Il était surtout connu en tant qu’animateur de l’émission télévisée scientifique russe populaire et de longue date, Évident, mais incroyable. Son père était le physicien de l’ère soviétique, lauréat du prix Nobel, Piotr Kapitsa, et son frère était le géographe et explorateur de l’Antarctique Andrey Kapitsa.


Kapitsa est né à Cambridge, en Angleterre, fils d’Anna Alekseevna (Krylova) et de Piotr Kapitsa. Son grand-père maternel était Alexeï Nikolaïevitch Krylov , ingénieur naval, mathématicien appliqué et mémoriste, et développeur de la technique d’insubmersibilité . Il a été baptisé alors qu’il était de retour en Grande-Bretagne, Ivan Pavlov étant son parrain. Au cours de sa vie tardive, Kapitsa s’est décrit comme un « athée orthodoxe russe ».

En 1935, sa famille retourna en URSS. Kapitsa est diplômé de l’Institut d’aviation de Moscou en 1949. Il a été chercheur principal à l’ Institut de physique Lebedev de l’ Académie des sciences de Russie et professeur à l’ Institut de physique et de technologie de Moscou.

Les contributions de Kapitsa à la physique concernaient les domaines de l’électrodynamique appliquée et de la physique des accélérateurs ; il est notamment connu pour ses travaux sur le microtron , un dispositif permettant de produire des faisceaux d’électrons. Au cours des années suivantes, ses recherches se sont concentrées sur la démographie historique, où il a développé un certain nombre de modèles mathématiques de la croissance hyperbolique de la population du système mondial et de la transition démographique mondiale.

Ses activités de vulgarisation scientifique comprenaient l’animation de l’émission de télévision russe Évident, mais incroyable , à partir de 1973, pour laquelle il a reçu le prix Kalinga de l’ UNESCO pour la vulgarisation scientifique en 1979 et le prix d’État de l’URSS en 1980, et éditant l’édition russe de Scientific American à partir de 1982. Il a également été actif dans les questions de science et de société grâce à sa participation aux conférences Pugwash et au Club de Rome. Dans les années 1980, avec Carl Sagan , il s’est exprimé ouvertement sur la possibilité qu’une guerre nucléaire internationale provoque un hiver nucléaire, faisant des présentations au Sénat américain en 1983 et aux Nations Unies en 1985.  Il était un défenseur de l’exploration planétaire et a siégé au conseil consultatif de la Planetary Society. En 2012, Kapitsa a reçu la première médaille d’or de l’Académie russe des sciences pour ses réalisations exceptionnelles dans la diffusion des connaissances scientifiques.

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