Miina Sillanpää, femme politique.

Miina Sillanpää (à l’origine Vilhelmiina Riktig), née le 4 juin 1866 à Jokioinen et morte le 3 avril 1952 à Helsinki, est une femme politique finlandaise. Elle est la première femme ministre et une figure importante du mouvement ouvrier de son pays avec Anni Huotari et Ida Aalle-Teljo.


Elle commence à travailler à l’âge de 12 ans dans l’usine de coton de la ville voisine de sa commune d’origine, Forssa, et plus tard dans la clouterie de Jokioinen. À l’âge de 18 ans, elle part à Porvoo, pour y travailler en tant qu’employée de maison. Elle en profite pour changer son prénom : de Vilhelmiina Riktig, elle devient Miina Sillanpää.

Entre 1900 et 1915, elle travaille comme responsable de la maison de l’association des ouvrières et servantes de Helsinki et aussi à l’agence d’emploi de cette association. Miina Sillanpää est inspectrice des  restaurants et cafés de la coopérative d’Elanto (à Helsinki) de 1916 à 1932 et secrétaire de l’association des travailleuses du Parti social-démocrate de 1932 à 1936.

Miina Sillanpää n’a pas fait beaucoup d’études – elle était plutôt  autodidacte. Elle a seulement suivi les cours ponctuels par des enseignants itinérants (kiertokoulu) et a fréquenté l’école de son usine.

Miina Sillanpää n’est pas une théoricienne politique, mais devient une militante active, passant d’organisations sociales d’entraide au parti social-démocrate. Elle devient l’une des dix-neuf premiers membres féminines (sur 200 députés) du Parlement de la Finlande élu en 1907. Les femmes venaient d’obtenir le droit de vote et d’éligibilité. Elle reste ensuite députée pendant 38 ans (1907 – 1910, 1914 – 1914, 1917 – 1917, 1919 – 1932 et 1936 – 1947).

Pendant la guerre civile finlandaise de 1918, après la déclartion  d’indépendance de décembre 1917, plusieurs hommes politiques sociaux-démocrates se rangent du côté des gardes rouges qui tentent d’instaurer un régime communiste. Après l’échec de cette armée révolutionnaire, ils sont envoyés en prison ou doivent s’exiler en Russie soviétique. Elle ne se compromet pas dans ces violences, et garde la confiance de la  communauté finlandaise. Cette guerre civile a fortement divisé le pays. La société finit par se ressouder au travers de compromis sociaux basés sur une culture, notamment, de modération politique.

Elle fait campagne en faveur d’une législation du travail et plus particulièrement pour les femmes seules. Dans les années 1930, elle est très impliquée dans l’organisation Ensikoti, qui héberge les mères seules avec des enfants. Elle devient une membre éminente du Parti social-démocrate, et, de 1932 à 1936, la présidente de l’association des femmes social-démocrates. Elle s’investit également dans la politique municipale d’Helsinki. Elle porte la voix des employés domestiques et des ouvriers, mais incarne aussi un certain pragmatisme politique. Elle contribue aussi à différentes revues syndicalistes ou sociales-démocrates, telles que le magazine Palvelijatar (« La Servante ») de 1905 à 1906, le magazine Työläisnainen (« La Travailleuse active ») de 1907 à 1916, et le magazine Toveritar (« La Camarade ») de 1922 à 1943.

Après les élections législatives de 1926, le social-démocrate Väinö Tanner devient Premier ministre. Il nomme Miina Sillanpää vice-ministre des Affaires sociales dans son gouvernement, qui siège pendant un peu plus d’un an. Ainsi, elle devient la première femme ministre de l’histoire du pays.

Elle est également élue membre du conseil des grands électeurs qui, jusqu’en 1988, désignent le président de la Finlande. Elle remplit cette fonction en 1925, 1931, 1937, 1940 et 1943.

Elle meurt en 1952 à Helsinki, âgée de 82 ans.

Source : Wikipédia.

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