Mesrop Machtots, moine et théologien.

Moine, théologien et linguiste inventeur de l’alphabet arménien, Mesrop Machtots (ou Mesrob Machtotz) est né vers 360 à Hatsik (ou Hatsekats), près de Taron, en Arménie (auj. Mus en Turquie), et mort le 17 février 440 à Vagharshapat (auj. Etchmiadzine). Après des études dans les lettres et langues classiques sous la direction du patriarche Nersès Ier, il embrasse la vie monastique vers 395.

Ordonné prêtre, il continue à nourrir un grand respect pour l’ascétisme et fonde plusieurs monastères. Il va s’employer à propager la parole des Saintes Écritures dans les contrées reculées d’Arménie, ce qui permet d’éradiquer le mazdéisme, religion héritière du zoroastrisme. Plus tard, il devient secrétaire du roi Vramchapouh, dont il reçoit le soutien dans sa tâche de systématisation d’un alphabet arménien définitif de trente-six lettres, calqué sur le grec (405). On considère qu’il bénéficie également de l’aide de Sahak Partev (Isaac le Grand), patriarche de l’Église apostolique arménienne, ainsi que d’un érudit grec du nom de Rufanos.

Deux lettres seront ajoutées au XIIe siècle. Cet alphabet va servir en premier lieu à traduire, à partir du grec, la première Bible arménienne populaire (vers 410), en krapar (langue arménienne de cette époque, Ve-VIIe siècles, et langue liturgique actuelle). Mesrop Machtots assure dans ce cadre la traduction du Nouveau Testament et du Livre des Proverbes de l’Ancien Testament. Il procédera par la suite à une révision de l’intégralité du texte biblique. Tous ses efforts vont ainsi participer à l’âge d’or de la littérature chrétienne en Arménie.

Mesrop Machtots envoie ses disciples à Constantinople, Alexandrie et Rome rechercher des manuscrits bibliques et liturgiques. La tradition lui attribue un recueil de commentaires bibliques, la traduction des écrits patristiques, ainsi que des prières et hymnes liturgiques composées sur la base de  l’octave. Autant d’éléments qui viennent conforter sa réputation de fondateur des bases de la liturgie nationale arménienne.

Source : Universalis.

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