L’hirondelle.

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Les hirondelles sont des oiseaux appartenant à la famille des Hirundinidae, dont ils constituent la sous-famille des Hirundininae.

Ce sont des oiseaux migrateurs qui installent leurs nids près des habitations telles que les granges et les étables. Ils symbolisent traditionnellement l’arrivée du printemps, car leur retour d’hivernage en Afrique (dans le cas des hirondelles européennes) se fait dès les premiers beaux jours, pour nicher et se reproduire en Afrique du Nord et en Europe. Ce voyage de retour représente une distance qui peut dépasser les 10 000 km, avec pour seul carburant quelques grammes de graisse. Dès que les petits (hirondeaux) sont autonomes, les hirondelles se mettent à préparer la migration suivante en accumulant les réserves de graisse nécessaires. Mais avant d’être autonome, chaque oisillon semble se résumer à un bec tant celui-ci est ouvert, attendant que ses parents lui apportent de quoi se nourrir. Pour trouver toute cette nourriture, les parents parcourent en moyenne 300 km par jour, et répètent ce voyage pendant trois semaines.

Hirondelle, carte maximum, Belgique, 2019.

Comme le pigeon et bien d’autres migrateurs, l’hirondelle retrouve le lieu où elle nichait l’année précédente, lorsqu’elle revient d’Afrique. Ce qui explique peut-être qu’elle ne recolonise que difficilement les villes d’où elle a disparu, même quand les conditions de pollution ou de menaces pour elle semblent avoir diminué.

Ses effectifs connaissent une très forte régression depuis les années 1970 environ, qui tend à s’aggraver : une baisse de 84 % sur 10 ans a été répertoriée pour l’hirondelle de fenêtre (source CRBPO, sujette à interprétation, en raison de variations naturelles de populations existant également, mais jugée préoccupante par les ornithologues). Cette régression pourrait s’expliquer par la raréfaction de sa nourriture unique, les insectes volants (voir l’article pesticides, mais il est curieux de constater que des villes qui se ressemblent en ont pour certaines conservé des populations importantes alors que d’autres ont perdu leurs hirondelles). La présence de nombreux espaces boisés et d’eau dans les villes semblent des facteurs favorables.

L’hirondelle trisse ou gazouille.

Le nom du genre Hirundo signifie hirondelle en latin1. Elle est parfois appelée Hirondelle de cheminée en France, car il lui arrivait fréquemment de bâtir son nid dans les cheminées fumoirs, comme elle le fait toujours en Bretagne. De même, sa dénomination courante anglaise Barn swallow (littéralement « hirondelle des granges ») fait référence à son habitude de nicher dans ce type de bâtiment.

L’Hirondelle rustique mâle adulte, appartenant à la sous-espèce H. r. rustica, mesure 17 à 19 cm de long, dont 2 à 7 cm pour les longues plumes de la queue. Elle a une envergure de 32 à 34,5 cm, pour un poids de 16 à 22 grammes. La silhouette fine et élancée de cette hirondelle la rend aisément reconnaissable. On remarque sa queue largement échancrée, très effilée aux deux extrémités et ornée d’une petite rangée de taches blanches visibles en vol. Les deux rectrices situées sur les bords de la queue et nettement plus longues que les autres sont appelées filets. Le dessus, de la tête à la queue, est bleu sombre et présente un éclat métallique certain. La gorge, les joues et le pourtour du bec sont rouge brique, soulignés par une bande pectorale bleu sombre, et le dessous de l’oiseau est blanc crème avec des reflets roux. La calotte et la nuque sont bleu-noir, le tour des yeux est noir, tout comme les yeux, les courtes pattes, les doigts et le bec. Ce dernier est fin et court. À la différence des autres hirundinidés, son croupion n’est pas marqué de blanc.

La femelle est semblable au mâle, mais ses filets sont plus courts, le bleu du dessus et de la poitrine est moins glacé, et le dessous est plus pâle. Les jeunes sont plus ternes, avec une tête d’un roux plus pâle et un dessous plus blanc. Il leur manque également les longues plumes caudales de l’adulte.

Grâce à sa tête rousse et sa bande bleue sur la poitrine, l’Hirondelle rustique adulte est facile à distinguer des espèces d’Hirundo africaines et de l’Hirondelle messagère (Hirundo neoxena) qui partage une partie de son aire de répartition en Australie. En Afrique, les plumes courtes de la queue des jeunes peuvent amener à les confondre avec l’Hirondelle de Guinée (Hirundo lucida), mais cette dernière a une bande plus fine à la poitrine et la queue plus blanche. En Europe, elle se distingue facilement de l’Hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum) car celle-ci possède une bande blanche au niveau du croupion, et la queue de l’adulte n’a pas les longues pointes de rustica. En Europe et en Asie, l’Hirondelle rousseline (Cecropis daurica) a une allure proche, mais diffère par son plumage coloré et son croupion blanc ou roux selon l’âge.

Voir aussi cette vidéo [wpicons-icon icon=”wpicons-video-camera” size=”28px”]

https://www.youtube.com/watch?v=YfNSxZIR4s4

Sources : [wpicons-icon icon=”wpicons-wikipedia1″ size=”26px”] [wpicons-icon icon=”wpicons-youtube2″ color=”#dd3333″ size=”28px”]

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