Les gorges du Verdon.

Les gorges du Verdon sont un canyon creusé par la rivière Verdon séparant les Préalpes de Castellane et les Préalpes de Digne, en France.

Le Verdon prend sa source tout près du col d’Allos, dans le massif des Trois Evêchés (2 819 m). Il se jette dans la Durance, près de Vinon-sur-Verdon après avoir parcouru près de 175 kilomètres.

Une partie de son cours entre Castellane et le pont du Galetas se situe aujourd’hui sur le lac de Sainte-Croix qui était, il y a quelques dizaines d’années, la grande plaine des Salles-sur-Verdon, avant la mise en eau du lac artificiel créé par l’édification du barrage de Sainte-Croix. Avant la montée des eaux en 1973, le nouveau village des Salles-sur-Verdon a été construit plus haut et plus moderne (c’est maintenant un des plus jeunes villages de France) et l’ancien village des Salles a été évacué, son église a été dynamitée comme l’ancien village, au grand dam de ses habitants.

Les gorges du Verdon constituent sur une bonne distance, la frontière entre les départements du Var au sud et les Alpes-de-Haute-Provence au nord, dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Gorges du Verson, carte maximum, La Palud-sur-Verdon, 4/03/1978.

Cette région, entre Castellane et le lac de Sainte-Croix, s’appelle les gorges du Verdon. Elle se divise en trois parties distinctes :

  • les pré-gorges, qui vont de Castellane à Pont-de-Soleils (commune de Castellane) ;
  • les gorges qui vont de Pont-de-Soleils (commune de Castellane) au lieu-dit de l’Imbut (commune de La Palud-sur-Verdon) ;
  • le canyon qui va du lieu-dit de l’Imbut (commune de La Palud-sur-Verdon) au pont du Galetas (commune de Moustiers-Sainte-Marie).

Les gorges du Verdon sont étroites et profondes : de 250 à 700 mètres de profondeur, pour 6 à 100 mètres de large au niveau de la rivière du Verdon, et 200 à 1 500 mètres d’un versant à l’autre au sommet des gorges.

La vallée du Verdon a été habitée par le peuple gaulois des Vergunni.

Les gorges du Verdon n’attirent l’attention des voyageurs que tardivement. Les premières descriptions imprimées datent du tournant des XVIIIe et XIXe siècles, mais restent rares (une en 1782, une autre en 1804). Malgré le développement de la sensibilité aux beautés naturelles et la vogue du romantisme, ils ne remarquent qu’une coupure et ne s’attardent pas à la description d’un site accessible uniquement par des sentiers muletiers. Les gorges ne deviennent connues qu’avec la description qu’en fait Élisée Reclus en 1879, et la diffusion des guides touristiques (guides Joanne notamment à partir de 1877, Guide touristique de la Provence, guide Baedeker) à la Belle Époque.

Gorges du Verdon, prêt-à-poster.

Les gorges sont cartographiées par les Cassini (années 1770) et les ingénieurs géographes du roi, en 1778.

Gorges du Verson, épreuve d’artiste.

C’est Martel qui dirige la première expédition à descendre de bout en bout le canyon du Verdon (voir sentier Martel) ; cette expression de canyon est d’ailleurs de lui. Le tourisme se développe lentement dans les années 1880-1900 : la route est malaisée et dangereuse, les infrastructures (hôtels, restaurants, routes, sentiers) rares et peu confortables. De plus, le principal moyen de transport de l’époque, le chemin de fer, s’arrête à Saint-André-les-Alpes, ce qui oblige à louer des voitures pour venir voir les gorges.

Gorges du Verson essais de couleurs.

Dans les années 1890 (et jusqu’aux années 1920), des projets de retenues rendant le canyon navigables voient le jour. Le premier aménagement date de 1906 : le Touring club de France (TCF) trace un sentier qui permet de descendre dans les gorges. Le premier essor touristique des gorges date de la fin des années 1920 et des années 1930, sous l’impulsion du TCF : campagne de presse à partir de 1928, voyages de découverte, reportage diffusé au cinéma, visite de journalistes britanniques12. Cette promotion est complétée par de nouveaux travaux en 1929 et 1930 : amélioration de la viabilité de la route, à l’initiative et en partie sur les fonds du TCF, aménagement de belvédères (dont le Point Sublime est le plus remarquable), incitation aux compagnies de transport local pour multiplier les dessertes, aménagement de nouveaux sentiers inaugurés en juin 193014, enfin création du refuge de Malines en 1936. Ces efforts attirent quelques milliers de touristes chaque année.

Le site est devenu un site naturel protégé depuis le 7 mai 1990.

Voir aissi cette vidéo :

Sources: Wikipédia, YouTube.