Le Jardin botanique Hanbury à Vintimille (Italie).

Le jardin botanique Hanbury (Giardini botanici Hanbury), situé près de la ville de Vintimille en Italie, est un des grands jardins botaniques de la Riviera italienne.

En 2007 et 2011, le parc a été inclus dans la liste des dix plus beaux jardins d’Italie.


En 1867, Thomas Hanbury, un Anglais ayant fait fortune aux Indes et en Chine dans le commerce des épices, du thé et de la soie, est à la recherche d’une résidence loin des pluvieux hivers britanniques. Après avoir parcouru le sud de la France et la côte ligure, il découvre le cap de La Mortola et décide de s’y installer. Le lieu est tout à fait exceptionnel : une pente de 18 hectares couverte d’oliviers, d’agrumes et de vignes plongeant dans la Méditerranée. Sur la vaste propriété s’élève également une demeure bâtie au XVIe siècle.

Thomas Hanbury voulait, selon les conseils de son frère Daniel, pharmacien et botaniste passionné, que sa propriété abrite un jardin exotique. Il achète cette propriété le 1er mai 1867.

La tâche est immense car les arbres et les plantes du site ont souffert d’un manque d’entretien et de conditions météorologiques inhabituelles  (gelées). Les travaux débutent en 1868 sous la direction de Daniel Hanbury et grâce à l’aide du jardinier Ludovic Winter, adjoint de l’horticulteur Charles Huber, notamment, le jardin s’organise.

En 1875, Daniel Hanbury meurt et Ludovic Winter quitte le domaine pour se consacrer à sa propre pépinière, compromettant l’avenir du jardin.  Cependant, Thomas Hanbury décide de continuer le travail de son frère. Ainsi, avec le concours d’experts allemands tels que Gustav Cronemayer, Kurt Dinter et Alwin Berger, le jardin atteint presque la perfection.

Rédigé en 1883, le premier Index seminum propose les semences de 600 espèces de plantes. Le premier catalogue des plantes cultivées dans l’Hortus Mortolensis, publié en 1889 recense 3 500 espèces tandis que le troisième, publié en 1912, en dénombre 5 800.

Thomas Hanbury meurt en 1907 et c’est son fils Cecil qui hérite de la propriété. Peu après, la Première Guerre mondiale éclate et le jardin est délaissé.

Cependant, en 1918, l’épouse de Cecil, Lady Dorothy Symons, reprend en main le domaine. Faisant preuve d’un grand investissement personnel, elle crée un jardin méditerranéen, des terrasses d’hiver et ouvre au public une partie du parc.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le jardin est dévasté par les  bombardements, le passage des troupes et le vandalisme. N’ayant plus les moyens financiers d’entretenir le domaine, Lady Dorothy le vend à l’État italien en 1960 en s’assurant de son inaliénabilité. Le jardin fait aujourd’hui partie des Grandi Giardini Italiani.

À la fin des années 1960, d’importants travaux de restauration sont  entrepris par l’Institut International d’Études Ligures, à qui a été confiée la gestion du jardin. Mais faute de crédits suffisants, l’Institut abandonne et, en 1983, le jardin passe sous le contrôle de l’université de Gênes. Aujourd’hui, l’Université continue l’aménagement du jardin ainsi que le travail de recensement botanique. Un nouveau catalogue a d’ailleurs été publié en 1996, dénombrant 7 000 espèces de plantes.

Les cendres de Thomas Hanbury, de son épouse et de Lady Dorothy  reposent dans un mausolée néo-mauresque, construit au milieu du jardin.

Source : Wikipédia.

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