Le club de football du Milan A.C.

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L’Associazione Calcio Milan (association de football de Milan), connu sous le nom d’AC Milan, est un club de football italien fondé le 16 décembre 1899 sous le nom initial de Milan Foot-Ball and Cricket Club. L’équipe première, qui évolue en Serie A, est entraînée par Stefano Pioli.

Son grand rival est l’Inter, l’autre club de la capitale lombarde, dont les derbys sont appelés en Italie « derby della Madonnina », et sont toujours des matches d’une grande intensité, au cours desquels s’exacerbe la rivalité historique entre les deux clubs ainsi qu’entre leurs supporters, mais aussi un esprit de fraternité et de sympathie mutuelles.

Au niveau du palmarès national, le Milan a notamment remporté 18 titres de champion d’Italie, mais aussi 5 Coupes d’Italie et 7 Supercoupes d’Italie. Elle est la première équipe à avoir remporté le Championnat d’Italie de football en étant invaincue (saison 1991-1992), et a réussi l’exploit d’enchaîner 58 matchessans défaite en Serie A, un record toujours inégalé à ce jour.

L’AC Milan est le troisième club le plus titré au monde avec 21 trophées internationaux : 1 Coupe du monde des clubs, 3 Coupes intercontinentales, 7 Ligues des Champions, 5 Supercoupes de l’UEFA (record européen), 2 Coupes d’Europe des vainqueurs de Coupe, 2 Coupes latines et 1 Coupe Mitropa. Le club lombard est actuellement devancé par le Real Madrid et le FC Barcelone (26 et 22 trophées respectivement).

Les Rossoneri ont participé à 11 finales de Ligue des champions (1958, 1963, 1969, 1989, 1990, 1993, 1994, 1995, 2003, 2005 et 2007), dont 7 remportées ce qui en fait la 2e équipe à en avoir le plus disputé et gagné, juste derrière le Real Madrid (16 finales dont 13 gagnées).

Dans son traditionnel classement des meilleurs clubs du monde, l’IFFHS sacre l’AC Milan comme étant la première équipe ayant passé le plus grand nombre de mois (42) au sommet du football international, devant le FC Barcelone (40).

Selon une enquête, l’équipe dirigée par Arrigo Sacchi lors de la saison 1989/1990, est couronnée comme étant la meilleure équipe de club de tous les temps dans l’histoire du football.

En 1988 et 1989 (soit par deux fois et de manière consécutive, ce qui est toujours un record), le Milan AC a placé trois de ses joueurs aux trois premières places au classement du Ballon d’or (le FC Barcelone l’a fait une fois en 2010). De plus, par huit fois un joueur évoluant sous les couleurs du club lombard a remporté le titre de meilleur joueur de l’année (1969, 1987, 1988, 1989, 1992, 1995, 2004 et 2007).

L’AC Milan est l’un des clubs les plus populaires et supportés à travers le monde, en particulier en Asie et en Amérique du Sud, où le club se place en première position en termes de popularité et de supporters.

L’Associazione Calcio Milan est aussi un des membres fondateurs de l’ECA – Association Européenne des Clubs, organisation internationale construite sur les cendres du G-14 (dont le club avait été déjà un membre fondateur) et composé des principaux grands clubs européens réunis en un consortium.


À la fin du XIXe siècle, à Milan, le football était une affaire de la société anglaise qui fréquentait le bar américain du Corso Emanuele. Un groupe d’anglais composé de Herbert Kilpin, un excentrique anglais, Allison, un agent de voyages, Samuel Richard Davies, un cordonnier, Edward Nathan & Alfred Edwards, deux industriels, ainsi que Penvhyn Llewellyn Neville, Kurt Lies, Henry Mildmay Saint John, Barnett et Hayes associé à des italiens (Piero et Alberto Pirelli, Daniele et Francesco Angeloni, Guido Valerio, Antonio Dubini et Giulio Cederna) créèrent le Milan Cricket and Foot-Ball Club le 13 décembre 1899 à Milan. L’officialisation de sa fondation fut effectuée le 18 décembre dans le quotidien La Gazzetta dello Sport. Edwards, vice-consul britannique à Milan devient le premier président du club. Le club comprend une section de cricket et une de football. Pour la section football, le maillot à rayures est immédiatement adopté en raison de la mode anglaise à cette époque, et comme la mascotte du club était un diable, les couleurs rouge et noir (Rossoneri) furent adoptées selon la volonté d’Herbert Kilpin, « le rouge pour rappeler le diable, le noir pour inspirer la peur » et « le Milan sera comme un incendie sous un ciel orageux ! ».

En janvier 1900, le club est affilié à la Fédération d’Italie de football. C’est à ce moment que l’équipe accroît sa popularité, et dispute en avril de la même année la Medaglia di Re (trophée disputé entre 1900 et 1902), gagné lors des trois éditions. En 1905, le club décida d’arrêter sa section cricket.

Herbert Kilpin fut l’artisan des trois premiers scudetti du club (compétition créée en 1898) : 1901, 1906 et 1907. Kilpin vivait pour l’AC Milan au point de se rendre à Gênes alors que son équipe disputait un match contre les Grasshoppers de Zurich, le soir de ses noces.

En gagnant le titre de 1901, le Milan Cricket and Foot-Ball Club devient le premier club à mettre fin à la série de victoires du Genoa CFC qui avait gagné toutes les éditions précédentes depuis sa création. La renommée du Milan enregistrait un boom, recrutant ses supporters dans les couches populaires ainsi que dans l’avant-garde des intellectuels.

Mais la croissance du Milan fut interrompue en 1908. La fédération  italienne décida d’interdire la présence de joueurs étrangers dans le championnat d’Italie. La direction du Milan décida alors de ne pas s’inscrire au championnat la saison suivante. Mais cette position divisa le club puisque certains de ses dirigeants voulaient tout de même participer. À la suite de ce désaccord, 43 dissidents quittent le Milan et vont fonder le FC Internazionale Milano, qui acceptera de faire jouer des joueurs étrangers (d’où son nom Internazionale). Le Milan, pour sa part, participera de nouveau au championnat la saison suivante en se pliant à la décision de la fédération italienne. Le Milan Cricket and Foot-Ball Club apparaît alors comme le club du centre-ville, populaire, tandis que l’Inter est plutôt le club de la bourgeoisie milanaise.

Cet épisode affaiblit fortement l’AC Milan qui ne remporta aucun titre pendant une longue période. En outre, l’Inter infligeait de cruelles défaites au Milan pourtant dirigé par Piero Pirelli, héritier du groupe pneumatique.

En 1913, Renzo de Vecchi, la star du Milan, fut transféré au Genoa en contrepartie d’une somme de 24 000 lires (exorbitant pour l’époque), ouvrant ainsi l’ère du professionnalisme. Le Belge Louis Van Hege fait partie de l’effectif depuis quelques saisons déjà. Ainsi, Milan fut-il à l’origine de nombreux mouvements (nombre d’étrangers, professionnalisme…), qui sont toujours sujets à controverse aujourd’hui.

En 1919, le club change de dénomination, passant de Milan Football and Cricket Club à Milan Football Club, appellation qui se modifiera en 1936 en Milan Associazione Sportiva, première conséquence de la montée du fascisme et qui se complètera par une italianisation complète du nom de la société en 1939 en Associazione Calcio Milano. La désignation définitive et actuelle du club prit forme en 1945, conséquence de la fin de la Seconde Guerre mondiale, reprenant et revenant à son ancienne dénomination, créant ainsi l’Associazione Calcio Milan.

En 1926, le président de l’époque, Pirelli, décide de faire construire un stade à ses frais18. Le Stadio San Siro est bâti en treize mois et pour 5 millions de lires. Pour l’inauguration du stade, le Milan est une nouvelle fois battu par le voisin et rival intériste (6-3) devant 35 000 spectateurs.

En 1951, l’AC Milan remporte le championnat après 44 ans sans le moindre titre et au nez et à la barbe de l’Inter. Les années 1950 constituent une période « dorée » pour le club qui s’appuie sur un trio offensif suédois : Gunnar Gren, Gunnar Nordahl et Nils Liedholm, surnommé Gre-No-Li puis avec les arrivées de l’Uruguayen Juan Alberto Schiaffino (naturalisé italien par la suite) en 1954 et du suédois Kurt Hamrin en 1957.

Après son titre en 1951, le club gagne à nouveau le championnat en 1955, 1957 et 1959, et remporte la Coupe Latine en 1951 et en 1956. De 1948 à 1957, le club termine chaque saison sur le podium en championnat, et réussit même l’exploit de s’imposer 7-1 face à la Juventus à Turin. Le club atteint par ailleurs la finale de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1958, et est battu par le Real Madrid (3-2 a.p.) après avoir atteint les demi-finales en 1956.

Cette riche période commence après guerre, lorsque le nouveau président Umberto Trabattoni décide de relancer le club en pariant sur la jeunesse. Mais en 1948, Trabattoni va réaliser par hasard le transfert qui va changer le Milan. En effet, le Milan veut recruter Carl Aage Præst, la grande vedette danoise des Jeux olympiques de Londres. Mais ce dernier décline l’offre. Les rossoneri se tournent alors vers Ploeger, l’autre vedette danoise. Celui-ci débarque en Italie à la Juve pour rejoindre son ami John Hansen. En  compensation, Gianni Agnelli, le président de la Juve, aida le Milan à acquérir le Suédois Gunnar Nordahl. Avec son aide, Milan recrute alors les deux autres Suédois au talent confirmé : Nils Liedholm et Gunnar Gren. Nordahl est l’avant-centre du trio. Il marque 210 buts en 257 rencontres. Gren alimente Nordahl par la droite et Liedholm complète ce trio en tant qu’inter gauche.

Le nouveau président Rizzoli continue le travail de Trabattoni. Pour renforcer l’équipe et pallier le départ de Gren, Rizzoli veut le meilleur milieu des années 1950, Alfredo Di Stéfano. Face au refus du Real Madrid, Rizzoli va chercher un milieu de terrain en Uruguay au Peñarol, Juan Alberto Schiaffino, héros de la Coupe du monde 1950 pour 50 millions de lires. Outre ses exploits sur le terrain, Juan Alberto Schiaffino est un véritable leader en dehors de l’aire de jeu. Rizzoli et Schiaffino établissent un climat fondé sur une compréhension mutuelle, ce qui pour l’époque est une révolution.

Rizzoli n’est pas un président-supporter. C’est avant-tout un homme d’affaires avisé, un gestionnaire. En 1960, le centre d’entrainement de Milanello est construit. Avant de céder sa place au début des années 1960, Rizzoli achète de nombreux joueurs afin de ramener le scudetto. Il engage Cesare Maldini, Dino Sani, José Altafini et le jeune meneur d’Alexandrie, Gianni Rivera, qui forment la base du grand Milan des années 1960.

En 1962, l’AC Milan remporte le championnat sous la houlette de son entraîneur Nereo Rocco et compte dans son effectif le futur Ballon d’or de l’année 1969, Gianni Rivera. Ce dernier plait au manager de l’époque mais pas à l’entraineur Nereo Rocco. Amplifié par la presse, cette polémique a pour effet d’installer le nom de Gianni dans le cœur des supporters. Surtout, ce Lombard devient la star de l’équipe grâce à son élégance peu commune et à sa vision exceptionnelle. Il fait sauter le verrou des défenses adverses, adeptes du Catenaccio, lors de ses 527 matches sous le maillot rossonero. Le Milan vit dans les remous de la gloire de Gianni Rivera. Il n’a pas vingt ans quand il gagne la coupe d’Europe le 22 mai 1963 aux dépens de SL Benfica. En effet, en 1963 le club conquiert pour la première fois la Coupe d’Europe des clubs champions au Wembley Stadium contre le SL Benfica d’Eusébio 2-1 mais s’incline en Coupe intercontinentale contre le Santos FC de Pelé lors du match d’appui.

Six ans plus tard et après la domination de l’Inter d’Helenio Herrera durant cette période, la fin des années 1960 et le début des années 1970 vont marquer l’apogée du Milan. Ce retour au premier plan va coïncider avec le retour sur le banc de l’entraîneur Nereo Rocco. En 1967, le Milan va enfin remporter la coupe d’Italie. Dans le sillage de ce succès, l’AC Milan s’impose dans le championnat en 1968 grâce à son buteur Pierino Prati et le retour de Kurt Hamrin et en Coupe des vainqueurs de Coupe contre Hambourg SV (2-0) devant 53 000 personnes, puis en 1969 sa seconde Coupe d’Europe des clubs champions contre l’Ajax Amsterdam de Johan Cruyff à Madrid 4-1 et sa première Coupe intercontinentale contre les argentins d’Estudiantes de La Plata.

Ce merveilleux cycle se poursuit par deux Coupes d’Italie en 1972 et 1973. En 1973, il remporte également une autre coupe des coupes contre Leeds United et atteint la finale en 1974 de cette même compétition, qu’il perd contre le FC Magdebourg, fer de lance du football est-allemand. La victoire de 1973 a un goût amer. La finale face à Leeds United est difficile (terrain impraticable, jeu dur). Le dimanche suivant la finale, lorsqu’il faut conserver le point d’avance que le Milan détient face à la Juve pour obtenir le titre de champions, les joueurs sont trop fatigués et perdent face à Vérone, 5 buts à 3. Le titre s’envole finalement dans le Piémont.

En 1977, le Milan remporte sa quatrième Coupe d’Italie. Le 6 mai 1979, le club remporte son dixième scudetto qui lui permet de placer une étoile sur le maillot (symbolisant dix titres de championnats), pour l’ultime saison de Gianni Rivera. L’entraîneur est l’ancienne gloire du club Nils Liedholm. Le club remporte ce titre devant Pérouse, pourtant invaincu lors de cette saison. Par ailleurs il s’agit du premier titre de la future star Franco Baresi. Le 13 mai 1979, Gianni Rivera, le « Golden Boy » milanais, décide de mettre un terme à sa carrière. Il est nommé vice-président du club. Après cette perte, le Milan connait des heures plus sombres.

Le 20 février 1986, le club est racheté par l’homme d’affaires italien, Silvio Berlusconi, qui souhaite en faire un grand club européen. Les premiers temps de sa présidence sont marqués par un profond désaccord avec Rivera qui conduit ce dernier à la démission. Propriétaire d’un vaste empire, Berlusconi n’est pas devenu par hasard président du Milan, mais par un amour juvénile du football que lui avait transmis son père, Luigi, qui l’emmenait souvent à San Siro[réf. nécessaire]. Sous sa tutelle, les structures de Milanello, héritées des années 1960 deviennent celles d’un centre ultra-sophistiqué. Il informatise la vente des billets, réévalue tous les salaires, investit plus de 100 milliards de lires et fait de Franco Baresi, le capitaine des années noires, le leader de la refondation de l’AC Milan. Il enrôle Daniele Massaro ou Roberto Donadoni et un an plus tard décide de nommer un entraîneur alors inconnu, Arrigo Sacchi, qui va marquer de son empreinte le club et révolutionner le jeu. Pour poursuivre la reconstruction de l’équipe, il recrute, en 1987, Ruud Gullit qu’il présente comme un joueur bien meilleur que Diego Maradona. Ce transfert annonce les suivants : Marco van Basten et Frank Rijkaard. Le club finit par renaître de ses cendres.

En 1988, le club remporte le championnat devant le Naples de Maradona en se basant sur une équipe solide, tout d’abord une défense composée du capitaine Franco Baresi, de Paolo Maldini, de Mauro Tassotti et d’Alessandro Costacurta, d’un milieu composé de Roberto Donadoni, d’Angelo Colombo et de Carlo Ancelotti et d’une attaque à trois avec Paolo Virdis et les deux Néerlandais Marco van Basten et Ruud Gullit. Une fois lancé, le Milan ne va plus s’arrêter. En 1989 et 1990, les Rossoneri vont s’imposer dans les plus grandes compétitions.

En 1989, avec le renfort du Néerlandais Frank Rijkaard, l’AC Milan redevient champion d’Europe contre le Steaua Bucarest en s’imposant 4-0, après avoir battu le Real Madrid 5-0 en demi-finale retour à San Siro. Par la suite, l’équipe s’impose en Supercoupe d’Europe et en Coupe intercontinentale. En 1990, le club réalise la même performance en conservant la Coupe d’Europe contre le Benfica Lisbonne (1-0), la Supercoupe d’Europe et la Coupe intercontinentale.

C’est avec l’arrivée de l’entraîneur Carlo Ancelotti en 2001, que le club espère un renouveau. L’effectif s’enrichit de joueurs comme Rui Costa, Andrea Pirlo, Clarence Seedorf, Filippo Inzaghi et le ballon d’or 1999 Rivaldo. En 2003, le club se hisse jusqu’à une finale 100 % italienne de la Ligue des champions contre la Juventus FC, et l’emporte aux tirs au but. L’équipe remporte également la coupe d’Italie et la Supercoupe d’Europe contre Porto.

En 2004, le club remporte le 17e championnat de son histoire, avec une équipe renforcée en début de saison par l’arrivée de deux champions du monde brésiliens, le jeune espoir Kaká et l’expérimenté capitaine de la selecao Cafu. En 2005, le club atteint à nouveau la finale de la Ligue des champions. Cette finale entre dans l’histoire de cette compétition, puisque menant 3-0 contre Liverpool FC à la mi-temps, l’AC Milan est rejoint à 3-3 à la fin du match puis finit par s’incliner lors de la séance de tirs au but.

En été 2006, avec le Calciopoli, un premier verdict pénalise le club lombard d’un retrait de 44 points pour la saison 2005-2006, ce qui ne lui donne plus la possibilité de jouer la Ligue des champions la saison suivante. Le Milan est néanmoins autorisé à jouer en Serie A contrairement aux trois autres protagonistes du scandale tous relégués en division inférieure (Juventus, Fiorentina, Lazio), mais avec un handicap de 15 points. En appel, la cour fédérale condamne finalement les Milanais à 30 au lieu de 44, ce qui fait terminer le club à la troisième place du championnat précédent et lui permet finalement de participer au tour préliminaire de la Ligue des champions 2006-2007, et réduit également la peine de 15 à 8 points pour la saison à venir. Ce même été, le récent Ballon d’or Andriy Chevtchenko quitte le club pour rejoindre le grandissant Chelsea FC contre 45 M€.

Avec ce handicap, le Milan connaît un début de saison compliqué en Serie A en se retrouvant 15e au bout de 9 matches sans victoires. Il finit quand même par se hisser à la 4e place au classement final, en grande partie grâce à l’arrivée d’Il Fenomeno Ronaldo lors du mercato d’hiver. C’est par contre sans lui (non éligible), mais avec son compatriote Kaká que le club réussit à se distinguer en Ligue des champions. L’époustouflant brésilien mène l’équipe jusqu’en finale à Athènes, puis s’affirme en étant l’artisan d’une victoire 2-1 contre Liverpool FC, synonyme de revanche sur l’édition 2005. Le club remporte ainsi son septième trophée dans cette compétition. L’AC Milan fut surnommé en France les Stratosphériques en surenchère du surnom du Real Madrid, les galactiques.

Fin 2007, le Milan remporte brillamment la Coupe du monde des clubs à Tokyo et devient le premier club européen à gagner cette compétition. Il s’agit là aussi d’une revanche (4-2) sur le Boca Juniors qui l’avait battu en 2003 lors de la Coupe intercontinentale. En janvier 2008, alors que le jeune Pato est enfin autorisé à faire ses débuts avec le club, Ronaldo se blesse grièvement. Les performances de l’équipe s’en ressentent, puisqu’elle enchaîne les contre-performances, en se faisant éliminer d’abord dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions, et en terminant ensuite à la 5e place du Calcio. À peine un an après l’avoir emporté dans la plus prestigieuse des compétitions européennes, le club doit se contenter d’une participation en coupe de l’UEFA.

Pour pallier le problème de la profondeur du banc qui lui avait posé problème la saison précédente, l’AC Milan réalise un mercato mouvementé. Ronaldinho arrive en star depuis le Barcelone, accompagné de Gianluca Zambrotta et Mathieu Flamini d’Arsenal. Luca Antonini et Marco Borriello reviennent de leur copropriété, tandis que Christian Abbiati est rappelé de son prêt pour devenir le nouveau gardien titulaire en place d’un Dida désastreux la saison passée. Enfin, la star anglaise David Beckham arrive en renfort en hiver, jouant un rôle important lors de plusieurs rencontres, contrairement au retour très attendu mais finalement décevant du buteur Chevtchenko qui n’a réussi à marquer en aucune de ses apparitions en championnat. Le Milan termine 3e du championnat à 10 points de l’Inter et à égalité avec la Juventus, et s’apprête donc à retrouver à nouveau la Ligue des champions. En coupe de l’UEFA, le club a été éliminé dès les 16e de finale par le futur finaliste, le Werder de Brême. Avec un bilan mitigé, la saison 2008-2009 témoigne de la fin d’une ère de gloire, avec une équipe qui commence à s’essouffler après avoir conquis les sommets européens.

Harcelés par le fair-play financier, les investisseurs chinois peinent à convaincre de leur capacité à rembourser les prêts contractés auprès du fonds d’investissements américain Elliott. Après plusieurs ultimatums, une sanction sportive majeure tombe : l’AC Milan est exclu de la Ligue Europa qu’il était censé disputer la saison suivante. Les craintes de l’UEFA se justifieront quelques jours après ces sanctions, Yonghong Li ne parvient pas à rembourser une partie des dettes à la date butoir du 6 juillet 2018. Il perd ainsi le contrôle du club au profit de son créancier Elliot, qui annonce quelques jours plus tard en être le nouveau propriétaire. À la suite d’un redressement, le Tribunal arbitral du sport accepte l’appel de l’AC Milan le 20 juillet 2018 et le ré-autorise à participer à la Ligue Europa 2018-2019.

La direction du club est à nouveau bouleversée, Leonardo fait un bref retour en tant que directeur sportif pendant une saison, remplaçant un Mirabelli qui a prouvé sa maladresse dans sa gestion financière et contractuelle des transferts. Le brésilien renvoie rapidement le flop Leonardo Bonucci à la Juventus contre une autre future déception Gonzalo Higuaín, qui n’arrivera pas à convaincre en ses quelques mois passés au club et sera remplacé par Krzysztof Piątek.

Outre la nomination de Paolo Scaroni à la présidence de l’AC Milan, un autre fait marquant est le retour au sein des instances de direction de deux légendes vivantes de l’AC Milan, Paolo Maldini et Zvonimir Boban, au plus grand bonheur des fans rossoneri. Leur rôle consiste à remplacer le poste laissé vacant à la suite du départ de Leonardo, en occupant respectivement les postes de directeur technique et directeur du football. Ivan Gazidis est également désigné directeur général dans ce nouvel organigramme.

La saison 2018-2019 se finit une nouvelle fois par une place non qualificative pour la Ligue des Champions. Tout s’est joué au bout du suspense à la dernière journée du championnat, pendant laquelle le club passe en quelques minutes de la 3e à la 5e place. Malgré un esprit de combativité notable insufflé à ses joueurs, Gennaro Gattuso reconnaît ses limites tactiques et dépose sa démission. Il sera remplacé quelques mois plus tard par Marco Giampaolo, lui même remplacé quelques semaines plus tard par Stefano Pioli à la suite d’un début de saison poussif. Côté renforts, un renfort principal par poste arrive : Theo Hernandez en défense, Rafael Leão en attaque et enfin Ismaël Bennacer au milieu de terrain, fraîchement désigné meilleur joueur de la CAN 2019. A la mi-saison, le club lombard lutte péniblement dans le milieu de tableau, voyant les places qualificatives pour la Ligue des Champions s’éloigner chaque semaine un peu plus.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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