Le château de Rosny-sur-Seine (Yvelines).

Le château de Rosny-sur-Seine est un château français de style Louis XIII situé dans la commune de Rosny-sur-Seine dans le département des Yvelines et la région d’Île-de-France, sur la rive gauche de la Seine en aval de Mantes-la-Jolie.

Construit à l’extrême-fin du XVIe siècle pour Maximilien de Béthune, duc de Sully, surintendant des finances d’Henri IV, peut-être par Jacques II Androuet du Cerceau, il a été remanié par l’architecte Joseph-Antoine Froelicher pour la duchesse de Berry, propriétaire de 1818 à 1830.

Sauvé de la destruction en 1840 par le comte Le Marois, il est soigneusement restauré par la famille Lebaudy qui le possède jusqu’en 1955.

Devenu en 1984, en même temps que neuf autres domaines, propriété de la société japonaise Nippon Sangyoo Kabushiki Kaisha, son mobilier est vendu, laissé à l’abandon et gravement endommagé par un incendie à la suite duquel l’État décide d’engager d’office des travaux de sauvetage. Il est cédé en 1998 à Bernard Anthonioz, qui, envisageant de le transformer en « relais-château », entreprend de gros travaux d’entretien et de restauration sur fonds propres sans subvention (7 millions d’euros). Finalement, il décide de le céder en février 2016 à un restaurateur de monuments.

Le château, y compris le parc et les dépendances, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 11 juillet 1941.


À l’emplacement actuel du château de Rosny-sur-Seine se trouvait au Moyen Âge un manoir fortifié.

La seigneurie, après avoir longtemps appartenu aux Mauvoisin4, revient à la maison de Béthune en 1529 par le mariage de Jean IV de Béthune, grand-père du duc de Sully, le célèbre ministre d’Henri IV, avec Anne de Melun, qui reçoit le domaine de Rosny en dot.

Maximilien de Béthune naît le 13 décembre 1559 au château féodal de Rosny-sur-Seine. Selon Gérard Rousset-Charny, il fut démantelé et brûlé en 1435 au cours de la guerre de Cent Ans.

En 1598, il devient surintendant des finances d’Henri IV. Cette même année – ou peut-être dès 1595 – il entreprend de faire construire un nouveau château à Rosny-sur-Seine, terre érigée en marquisat à son profit en 1601 et il est créé duc de Sully en 1606.

Château de Rosny sur Seine, carte maximum, 21/03/1981.

Ce château est connu par une gravure de Claude Chastillon publiée dans la Topographie française au début du XVIIe siècle. L’architecte est inconnu, mais Jean-Pierre Babelon a suggéré qu’il pourrait s’agit de Jacques II Androuet du Cerceau.

Bâti en briques et pierre selon le goût de l’époque avec un plan en U comprenant un corps de logis central flanqué de deux pavillons terminés par deux ailes en retour d’équerre elles-mêmes terminées par des pavillons. La cour d’honneur était fermée par un mur bas avec portail et fossés, selon une disposition connue par exemple au château d’Anet. Ce plan carré autour d’une cour permet de distribuer les salles et appartements autour du grand escalier, aménagé ici dans le pavillon sud-ouest, une galerie dans l’aile sud et les appartements des officiers dans l’aile nord.

Pour le portail d’entrée, le ministre avait ordonné un décor de colonnes jumelées garnissant les pieds-droits du portail en arc de triomphe, sculptées en formes de fûts de canons dressés verticalement, grenades et casques en trophées, rappelant sa fonction de grand maître de l’artillerie de France.

Les façades des corps d’habitation étaient parées en briques avec chaînages et encadrements de pierre. Les encadrements de fenêtres se prolongeaient verticalement de fond en comble. Les hautes toitures d’ardoise comportaient des lucarnes ornées.

Le château se dressait au milieu de beaux jardins comprenant divers parterres et des alignements d’arbres.

« Personne n’ignore que c’est lui [Sully] qui a fait bâtir en entier le Château de Rosny, à fossés secs, extrêmement larges, & dont le feu, lorsqu’on y plaçoit une Batterie, se croisoit d’une manière surprenante : chose très-rare en ce temps-là. Il y fit cette belle Terrasse, qui regnoit le-long de la Seine, dans une longueur prodigieuse, & ces grands Jardins, remplis de bosquets & grottes, qui jettoient de l’eau. »

Pendant l’été 1603, Henri IV honore Rosny de sa visite. Sully, entouré de toute sa maison, se porte à la rencontre du roi sur la grande avenue du parc, située dans l’axe de la façade du château, et qui rejoint la route de Mantes. Le roi admire les travaux qui touchent alors à leur terme. Le corps de logis est achevé et les appartements viennent d’être aménagés. Il complimente son ministre sur les belles rangées de jeunes ormes bordant les allées du jardin et, comme ces arbres poussent très lentement, il observe :

« Ah ! mon amy, quels beaux ombrages vous aurez là-dessous dans deux cents ans ! »

L’aspect du domaine est connu par une peinture, formant dessus-de-porte, conservée aujourd’hui au château de Villebon à Villebon (Eure-et-Loir), l’une des résidences favorites de Sully.

Sans preuve, on a prétendu que Sully n’avait construit que le corps du fond et les deux pavillons d’angle qui subsistent aujourd’hui, quoique très remaniés. Il semble plutôt que Sully laissât le château inachevé, car « à la mort du roi, son bienfaiteur, il voulut donner une preuve sensible de sa douleur en laissant les ailes imparfaites et dans l’état où elles étaient au moment de ce triste événement ». Pour autant, « la qualité de l’édifice retint l’attention des contemporains, confirmée par un dessin représentant une élévation de ce château conservé dans les collections graphiques du Nationalmuseum, à Stockholm, en Suède. ». « L’absence d’avant-corps et d’ordre antique – contrairement au savant usage dans l’architecture de pierre, inspirée des traités, pendant la période antérieure – concentrait le décor au niveau des lucarnes de pierre, passantes sur la corniche, surmontée de frontons triangulaires ou cintrés, qui rythmaient alternativement les travées dans les parties hautes des façades et à la naissance des hauts combles, dispositions qui se retrouvent dans un second dessin conservé à la Bibliothèque de l’Institut de France. »

Le décor intérieur devait comporter, selon le goût de l’époque, des plafonds à poutres et solives peintes, des tapisseries aux murs ou bien des revêtements d’étoffes ou de cuirs au-dessus d’un lambris bas d’appui, et sans doute de belles cheminées. Très peu d’éléments subsistent de ce décor d’origine.

La demeure reste la propriété de la maison de Béthune-Sully jusqu’en 1718, date à laquelle elle est vendue par Henri de Béthune, dernier duc de Sully, au comte François Olivier de Sénozan, intendant général du clergé de France, issu d’une puissante famille de parlementaires, les Olivier de Sénozan.

Il agrandit le domaine en réunissant à la seigneurie de Rosny le fief de la Grand-Maison et au parc du château le terrain occupé par le prieuré de Saint-Wandrille. À cette occasion, il fait redessiner les jardins et effectuer de nouveaux aménagements. La longue terrasse créée par Sully le long du fleuve est reconstituée. Une avenue parallèle est tracée, de l’autre côté des parterres, proche de la route de Rouen.

Il transmet la propriété à son fils, Jean-Antoine, président à la quatrième Chambre des Enquêtes du Parlement de Paris, qui a épousé Anne Nicole, fille du chancelier de France Guillaume de Lamoignon de Blancmesnil.

En 1747, il fait construire dans le parc, sur la saillie de la terrasse au bord de la Seine, un élégant « pavillon des Bains », ultérieurement transformé en chapelle, dans le goût des ermitages édifiés à l’instar du pavillon du Butard construit en forêt de Fausses-Reposes par Ange-Jacques Gabriel, à qui le pavillon de Rosny est parfois attribué; ce pavillon possède un avant-corps percé d’une baie en plein cintre ornée d’un gracieux mascaron, l’ensemble surmonté d’un fronton triangulaire dont l’intérieur montre des chimères flanquant un vase décoratif ; les baies rectangulaires présentent des agrafes ; un toit plat bordé d’une balustrade couvre l’édifice. Une grille monumentale en fer forgé, toujours en place, est placée à l’entrée du domaine, entre des pilastres ornés d’ailerons à volutes ; elle porte en son sommet un médaillon représentant en bas-relief un bovin couché encadré de gerbes de blé, en hommage à Sully.

La petite-fille du président de Sénozan, Madeleine Sabine de Sénozan-Viriville, épouse en 1778 le comte Joseph-Archambaud de Talleyrand-Périgord, frère cadet de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, et fait entrer Rosny dans les possessions de la maison de Talleyrand-Périgord.

Une ordonnance royale rendue à cette occasion le 20 août 1779 indique que le domaine de Rosny s’étendait alors sur presque toute la contrée : Gassicourt, Perdreauville et son hameau Apremont, Boissy-Mauvoisin, Ménerville, La Villeneuve-en-Chevrie, Le Ménil-Renard. Les Talleyrand-Périgord font construire dans la partie Ouest du parc une « maison rustique » à la manière de celles du hameau de Trianon de Versailles.

Sous la Révolution française, le comte Joseph-Archambaud de Talleyrand-Périgord émigre et ses biens sont mis sous séquestre. La propriété est restituée à ses enfants en 1796; Edmond de Talleyrand-Périgord, futur duc de Dino, en hérite en 1808.

Vendu en 1817 par Edmond de Talleyrand-Périgord, neveu du ministre, à un négociant parisien, Louis Mourraux ou Mourault, le domaine est racheté en 1818 par le duc de Berry, fils du comte d’Artois et époux de Marie-Caroline des Deux-Siciles pour la somme de 2 500 000 francs.

Le duc et la duchesse sont soucieux de s’affranchir du protocole écrasant des Tuileries, mais le jeune couple profite peu du domaine puisque le prince est assassiné deux ans plus tard, le 13 février 1820.

La duchesse de Berry est très attachée à ce domaine où elle a vécu deux brèves années de bonheur conjugal. Le souvenir de Sully y convoque celui d’Henri IV, le « bon roi Henri », premier souverain de la maison de Bourbon dont la Restauration chérit la mémoire : l’enfant posthume du duc de Berry, le duc de Bordeaux, est prénommé Henri et l’on aime à le représenter en costume Renaissance.

La duchesse de Berry fait faire à Rosny de grands travaux par son architecte attitré, Joseph-Antoine Froelicher. Il dirige la restauration complète des façades : rejointoiement et remplacement des pierres abîmées, rebriquetage en plâtre rouge, peinture des croisées à grands carreaux des persiennes et des garde-corps en gris.

Le paysagiste François Edmée Ricois (1795-1881) a donné en 1823 une vue du château de Rosny (Sceaux, musée de l’Ile-de-France).

En 1826 la duchesse fait achever la construction des ailes laissées, selon la tradition, inachevées par Sully à la mort d’Henri IV, à moins qu’elle ne les fasse purement et simplement reconstruire.

Elles comporteront alors quatre niveaux, comme le montrent les panneaux peints par Storelli d’une table à ouvrage commandée par la princesse ou encore la peinture de Corot « Rosny, le château de la duchesse de Berry ».

Dans la première aile, dite aile de Sully ou de Madame, du côté de la Seine, on installe la chapelle ainsi qu’un « salon chinois » peint en noir, or et vermillon, où la princesse dispose sa collection d’objets en laque.

Les étages supérieurs abritent les appartements de la dame d’honneur, des dames d’atour et des pièces de service. La deuxième aile, dite aile du Gouverneur, abrite les appartements du comte de Mesnard, premier écuyer de la duchesse, du marquis de Sassenay, secrétaire des Commandements, et des sœurs Brown, Charlotte, comtesse d’Issoudun, et Louise, comtesse de Vierzon, issues de la liaison du duc avec Amy Brown (1783-1876) pendant l’émigration et que la duchesse a adoptées comme ses filles après son assassinat, ainsi que de nombreux appartements d’invités.

En 1828 la duchesse fait agrandir la demeure en faisant élever devant la façade d’entrée un grand avant-corps d’un seul niveau couvert d’une terrasse qui double côté cour le corps de logis central dans toute sa longueur et ménage trois vastes pièces supplémentaires. Cet avant-corps reprend l’appareillage du château en brique et pierre de Chérence.

Lorsqu’elle quitte la France avec Charles X à l’été de 1830, la princesse recommande particulièrement son « cher Rosny » à sa tante, la reine Marie-Amélie.

Quand, de son exil autrichien, elle a perdu tout espoir de revenir en France, elle fait vendre aux enchères à Paris en 1836 et 1837 l’important mobilier, les objets d’art et de collection, livres et objets d’art que contient la demeure.

La duchesse ne conserve en propre que l’hospice Saint-Charles qu’elle a fait construire dans les années 1820 en lisière du parc, dans la chapelle duquel elle a fait déposer, par faveur exceptionnelle de Louis XVIII, le cœur de son époux.

Vingt-cinq ans plus tard, la duchesse perdait à deux mois d’intervalle (début 1864) sa fille Louise Marie Thérèse, duchesse de Parme (qui porta en 1830 le titre de comtesse de Rosny) et son second époux le comte Hector de Lucchesi-Palli, qui l’avait ruinée – six millions de francs de dettes – et dut alors demander secours à son fils, qui conditionna son aide financière à l’obligation de réduire un train de vie dispendieux d’où la vente de son palais vénitien, de son hôtel de Graz et de la majeure partie de ses bijoux, meubles et tableaux. Elle mourut au château de Brünnsee le 16 avril 1870.

En 1836-1837, le château et son domaine furent vendus au banquier anglais Stone lequel le céda à son tour à une compagnie anonyme d’agents d’affaires; le domaine fut alors morcelé et le château en passe d’être démantelé.

C’est alors que le comte Le Marois (1802-1870) se présente comme acquéreur en 1840, sauvant le bâtiment de la destruction totale. Les voûtes des caves des ailes surélevées par la duchesse de Berry s’ouvrant, elles menacent de s’effondrer, il les fait abattre en 1846, laissant le reste de la construction dans l’état où on peut le voir actuellement; c’est également lui qui transfère l’oratoire qui se trouvait dans l’une des ailes dans le pavillon des Bains du parc.

En 1869 le château est acquis par Gustave Lebaudy (1827-1889), issu d’une puissante dynastie sucrière, qui dirigeait la raffinerie familiale.

Il restaure intégralement la demeure et l’entretient avec un soin extrême, s’efforçant de racheter meubles, tableaux, tapisseries et objets d’art ayant appartenu à deux de ses propriétaires les plus illustres, le duc de Sully et la duchesse de Berry. C’est ainsi que jusqu’en 1993, le château renferme ainsi une série de six tapisseries, la célèbre tenture de Psyché, ayant appartenu au ministre d’Henri IV, et divers meubles et objets, parmi lesquels le mobilier du salon de la duchesse de Berry.

Le fils de Gustave, Paul Lebaudy (1858-1937), hérite de Rosny à la mort de son père et fait aménager les communs pour héberger ses écuries et la meute de chiens de son célèbre équipage (1891-1936) qui découple dans la forêt domaniale de Rosny.

Vers la fin du XIXe siècle, il fait recréer des jardins à la française sur le parterre Nord par le célèbre paysagiste Achille Duchêne.

Après sa mort, le château passe à sa seconde épouse Clotilde, fille du comte Murat ; le château est classé Monument historique en 1941. En 1947, il accueille la 11e conférence mondiale du scoutisme. Mme Paul Lebaudy meurt en 1949.

En 1955, son fils Jean Lebaudy, président de l’entreprise sucrière Lebaudy-Sommier, vend le château en y laissant « à perpétuelle demeure » — formule dite de courtoisie sans valeur juridique, comme la suite le montrera — l’ensemble des biens mobiliers à caractère historique que sa famille y a rassemblés.

Le château est acquis en 1955 par le docteur Hertz qui aménage dans les communs un centre de rééducation fonctionnelle, sa veuve continuant à habiter le château jusqu’en août 1984.

Acquis en décembre 1984 pour sept millions de francs (1 067 143 euros) par la société japonaise Nippon Sangyoo, en même temps que neuf autres domaines dont ceux de Louveciennes et Millemont dans le même département des Yvelines. Ces multiples acquisitions avaient pour objet la constitution d’un patrimoine hôtelier pour accueillir les nombreux touristes asiatiques en Europe.

La société japonaise propriétaire lance au début de nombreux travaux de restauration du château et du parc (replantation de la grande allée de tilleuls bordant la N13) puis devant de lourds problèmes financiers procède à la mise en vente du mobilier, dont plusieurs éléments sont classés d’office par décret du 6 septembre 1990 pour éviter la sortie du territoire.

Une première vente a eu lieu à Drouot le 18 octobre 1993 sous le marteau de Me Rogeon, au cours de laquelle le salon de la duchesse de Berry, comprenant trente-trois pièces, est adjugé pour une somme de 750 000 francs (114 337 euros).

Lors de la seconde vente, le 14 mars 1994, l’État préempte pour un montant de 910 000 francs (138 729 euros) les six pièces de la « Tenture de Psyché» aux armes des Sully, pour le compte du département du Loiret, afin de les présenter au musée départemental du château de Sully-sur-Loire.

Deux tapisseries de Bruxelles de la première moitié du XVIIIe siècle, « le Triomphe d’Alexandre » et « Aristide préparant un sacrifice aux dieux », faisant partie de la « Tenture des Hommes Illustres » provenant des ateliers des Leyniers sont préemptées pour le compte de la commune de Rosny-sur-Seine au prix de 453 763 francs (69 176 euros), frais compris, grâce à une subvention du département des Yvelines de 170 000 francs (25 916 euros), et une subvention du ministère de la Culture de 100 000 francs (15 245 euros).

Le château souffre par ailleurs d’une absence totale d’entretien et de surveillance qui entraîne de nombreuses effractions suivies de vols et de déprédations.

En 1992, les démarches entreprises auprès du propriétaire en vue d’assurer l’entretien courant et la restauration du château étant restées sans effet, la direction régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France enjoint à la société japonaise de réaliser les travaux de réfection de la toiture du corps central du château. Celle-ci propose alors de financer cette intervention d’un montant de 1 925 000 francs (393 464 euros), à hauteur de 70 % mais ce projet ne connaît aucune suite concrète.

En 1995 et 1996, le Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine procède bien tardivement à plusieurs reprises à la condamnation des accès du château et du pavillon des Bains pour un coût global de 104 350 francs (15 908 euros).

Mais l’absence de gardiennage aboutit à l’incendie du 24 janvier 1997. Le feu prend aux premier et deuxième étages du pavillon latéral Nord et se propage rapidement aux combles de ce pavillon puis se transmet à la charpente du corps de logis principal, détruisant en partie les aménagements intérieurs.

Le 9 juin 1997, la commission supérieure des monuments historiques émet un avis favorable à la mise en place de la procédure de mise en demeure du propriétaire du château de Sully d’exécuter des travaux de stricte conservation afin de sauver de la ruine le monument gravement endommagé par l’incendie. Face à la carence du propriétaire, le ministère de la Culture et de la Communication décide l’exécution d’office de ces travaux sous la maîtrise d’œuvre de Bruno Chauffert-Yvart, chef du Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine.

Le montant total de ces travaux achevés en 1998 s’élève à 872 835 francs (133 062 euros), pris en charge pour moitié par le ministère de la Culture et de la Communication et l’autre moitié fait l’objet d’une prise d’hypothèque sur le château qui sera remboursé par la société japonaise lors de la vente du domaine. Ces travaux réalisés principalement sur le pavillon Nord et le corps de logis endommagés par l’incendie ont consisté en interventions sur la maçonnerie, la charpente, ainsi que la pose d’une couverture provisoire en tôle.

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Sources : Wikipédia, YouTube.