L’académie de France à rome (Villa Médicis).

L’Académie de France à Rome est une institution artistique française située dans la villa Médicis sur la colline du Pincio à Rome et dédiée à l’accueil en résidence pour une période donnée, en son sein ou hors les murs, de jeunes artistes afin de développer leurs projets créatifs.

L’Académie est souvent nommée « Villa Médicis » par métonymie, en référence au palais l’hébergeant depuis 1803.


Fondée en 1666 par Colbert, l’Académie de France à Rome est d’abord située dans une maison sur les pentes du Janicule près du monastère de Sant’Onofrio. Elle déménage en 1673 au palais Vidoni Caffarelli puis en 1684 dans le palais Capranica, aujourd’hui théâtre Valle. En 1725, elle s’établit au palais Mancini, sur le Corso, jusqu’au Directoire.

Académie de France, carte maximum, Paris, 30/11/2016.

En 1803, Napoléon Bonaparte transfère l’Académie de France à Rome à la villa Médicis. L’intention du futur empereur des Français est de perpétuer une institution menacée un temps par la Révolution et, ainsi, de permettre aux jeunes artistes de pouvoir continuer d’approcher et de copier les chefs-d’œuvre de l’Antiquité ou de la Renaissance puis de s’en inspirer pour leurs « envois de Rome ». Ces travaux annuels, envoyés et jugés à Paris, constituent des exercices obligés pour tous les pensionnés.

Au début, la villa et ses jardins sont dans un triste état et doivent être rénovés pour accueillir l’ensemble des lauréats du prix de Rome. Ces derniers y font alors un séjour de trois à cinq ans selon les disciplines.

Après une première interruption du concours pendant la Première Guerre mondiale, les activités reprennent alors que se succèdent à la direction de l’institution Denys Puech, lauréat du prix de Rome en 1884 et auteur d’un buste du Duce, le sculpteur Paul Landowski, puis le musicien Jacques Ibert. En 1941, Mussolini confisque le lieu à la France. L’Académie se replie à la villa Paradisio à Nice, puis à Fontainebleau jusqu’en 1945.

S. M. l’Empereur du Brésil, Pedro II, visitant les ateliers de l’Académie de France, à Rome, gravure publiée dans L’Univers illustré du 17 mars 1877.
Concours et prix de Rome sont supprimés en 1968 par André Malraux, le dernier grand prix d’architecture ayant pris fin dès 1967, les événements de 1968 empêchant son bon déroulement. L’Académie des beaux-arts à Paris et l’Institut de France perdent alors la tutelle de la villa Médicis au profit du ministère de la Culture et de l’État. Dès lors, les pensionnaires n’appartiennent plus seulement aux disciplines traditionnelles (peinture, sculpture, architecture, gravure, gravure sur médailles ou sur pierres fines, composition musicale) mais aussi à des champs artistiques jusque-là négligés ou nouveaux (histoire de l’art, archéologie, littérature, scénographie, photographie, cinéma, vidéo, voire cuisine). Les artistes sont recrutés, non plus sur concours, mais sur dossier et pour des séjours variant de six à dix-huit mois voire, plus rarement, deux ans.

Le bâtiment et ses dépendances ont fait l’objet d’une nouvelle campagne de réhabilitation et de modernisation dont la restauration de la façade sur les jardins constitue l’étape la plus spectaculaire. Ces travaux se sont déroulés entre 2004 et 2007 sous la direction de Richard Peduzzi.

Depuis quelques années, la villa Médicis s’ouvre sur l’extérieur et présente expositions et spectacles élaborés par ses pensionnaires. Il est également possible pour les visiteurs de louer des chambres de la villa.

Selon le journal L’Express, la rémunération mensuelle du directeur de l’Académie de France à Rome est de 5 000 € auxquels s’ajoutent 4 000 € de défraiements ainsi que la résidence.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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