La Télévision française.

L’histoire de la télévision française résume par grandes étapes l’évolution scientifique, économique et sociale de ce dispositif technique en France, devenu un média de masse.

Les Français s’équipent massivement de la télévision à partir des années 1970 : si 1 foyer sur 10 possède un poste au début de la décennie, ils sont plus de 9 sur 10 à la fin. Cette période voit aussi l’arrivée de la couleur dans la quasi-totalité des programmes, même si les téléviseurs couleurs restent très chers au début, tandis que les chaînes se multiplient à partir de 1984.

Dans les années 1990, les paraboles succèdent aux antennes-râteau avant d’être à leur tour remplacées par les box internet à la fin des années 2000. En 2011, la télévision en France est passée au tout numérique, puis, 5 ans plus tard, à la haute définition.

1880-1881, différents chercheurs, George R. Carey de Boston, Adriano de Paiva à Porto, Constantin Senlecq1, à Ardres en France, émettent de manière quasi contemporaine l’idée qu’on pourrait transmettre une image de télévision en projetant celle-ci sur une surface photo-sensible composée de points de sélénium, matériau photo-électrique ; le résultat de chaque point est transmis séquentiellement à un récepteur synchronisé avec l’émetteur (télectroscope). On a là le grand principe de l’analyse séquentielle qui est la base de tout système de transmission d’images animées.

  • 1884, un ingénieur allemand, Paul Nipkow, étudie un dispositif semblable à base de disque en mouvement. Il obtient un brevet en 1885.
  • 30 octobre 1925 : l’ingénieur écossais, John Logie Baird, réalise la première expérience de transmission d’images à Londres.
  • 28 décembre 1927 : création par le gouvernement Poincaré du service de radiodiffusion, rattaché aux PTT.
  • 1er novembre 1928 : lancement de la revue technique française La Télévision dirigée par Eugène Aisberg.
  • 14 avril 1931 : première transmission d’une image de trente lignes de Montrouge à Malakoff par René Barthélemy.
  • 6 décembre 1931 : Henri de France fonde la Compagnie générale de télévision (CGT).
  • Décembre 1932 : René Barthélemy réalise un programme expérimental en noir et blanc (définition : 60 lignes) d’une heure par semaine, « Paris Télévision ». Il y a très peu de postes de réception (une centaine) qui sont surtout dans les services publics.
  • 26 avril 1935 : sous l’impulsion de Georges Mandel, lancement de Radio PTT Vision, première émission et première chaîne officielles de télévision française (60 lignes) depuis le ministère des PTT, 103, rue de Grenelle à Paris. La comédienne Béatrice Bretty, Jean Toscane et René Barthélemy sont les premiers visionnés de la télévision en France.
  • 8 novembre 1935 : émission à la définition de 180 lignes et un émetteur d’ondes courtes est installé au sommet de la Tour Eiffel.
  • 4 janvier 1937 : premières émissions tous les soirs de 20 h à 20 h 30. Il y a une centaine de postes chez les particuliers.
  • septembre 1940 : après les sabotages réalisés par la Résistance en juin juste avant leur arrivée, la radiodiffusion et la télévision françaises sont prises en main par les autorités allemandes en zone occupée.
  • 7 mai 1943 vers 15 h, la première émission de Fernsehsender Paris est émise depuis le 13-15 rue Cognacq-Jay (ancienne pension de famille). Les prises de vue sont faites depuis un vaste studio aménagé rue de l’Université dans l’ancien « Magic City » transformé «ad hoc». Pour cela un émetteur Telefunken est installé au sommet de la Tour Eiffel. Ces émissions régulières en français et partiellement en allemand dureront jusqu’au 12 août 1944. Elles étaient reçues par un millier de récepteurs en 441 lignes, essentiellement installés dans les hôpitaux et les foyers pour soldats.
  • 1944 : réfugié à Lyon, Henri de France met au point la définition de la télévision à 819 lignes. À la Compagnie des compteurs (CDC) à Montrouge pendant les années d’occupation, René Barthélemy atteindra 1 029 lignes.
  • 1er octobre 1944 : reprise des émissions de télévision après la libération de Paris. Les émissions sont diffusées en circuit fermé dans les locaux de Cognacq-Jay.
  • 1945 : après restitution du sommet de la tour Eiffel par les troupes américaines, les émissions de télévision reprennent avec une définition variant de 441 lignes (matériel Telefunken) à 450 lignes (matériels Grammont et CDC d’avant-guerre) en fonction des équipements mis à l’antenne.
  • 5 juin 1947 : premier direct en dehors des studios depuis le théâtre des Champs-Élysées à Paris.
    20 novembre 1948 : la définition du futur réseau national est fixée par le décret Mitterrand à 819 lignes (image positive et modulation d’amplitude), les émissions commencent fin 1949 dans cette définition avec un programme (limité à une heure par jour au début) différent du 441 lignes. Des standards à 729 et 1015 lignes existaient déjà, avec des stations qui émettront jusqu’au milieu des années 1950. Il est admis aujourd’hui qu’il s’agissait d’une forme de télévision HD4
    La France sera en fin de compte le seul pays à adopter cette diffusion en 819 lignes, avec uniquement en complément, ses voisins immédiats en langue française (le Luxembourg avec Télé Luxembourg en 1955, Monaco avec Télé Monte-Carlo dès novembre 1954 et enfin la Belgique francophone avec la RTB dès 1955). Le Royaume-Uni gardant son 405 lignes et tous les autres pays européens (sans exception) vont progressivement choisir les 625 lignes, image négative et modulation de fréquence pour l’image, variante du 525 lignes américain adapté au courant alternatif européen à 50 Hz). Le son restera hélas en modulation d’amplitude (et donc vulnérable aux parasites) jusqu’à la standardisation du NICAM bien plus tard.
  • 9 février 1949 : la Radiodiffusion française (RDF) devient la Radiodiffusion-télévision française (RTF).
  • 29 juin 1949 : le premier journal télévisé est créé par Pierre Sabbagh. Il n’y a pas de présentateur, les actualités filmées sont commentées en direct et en « voix-off ». L’équipe est composée par Gilbert Larriaga, Pierre Dumayet, Pierre Tchernia, Jean-Marie Coldefy, Georges de Caunes, Denise Glaser, Jacques Sallebert, Roger Debouzy, Claude Loursais, Claude Darget, Jacques Anjubault. Trois mille récepteurs. La télévision est encore un luxe.
  • 25 avril 1950 : Lille est la première ville de province équipée d’une station émettrice de télévision. Le studio et l’émetteur sont installés au sommet du Beffroi de l’Hôtel de Ville et les émissions, reçues jusqu’en Belgique, comportent même un programme en flamand. On estime le parc à 3 500 téléviseurs, principalement en Île-de-France. Les émissions de la tour Eiffel et du Beffroi couvrent à peine 10 % du territoire national.
  • 1951 : Lille est reliée à Paris par un faisceau hertzien et relaie désormais le programme national, tout en conservant quelques émissions locales avant ou après celles de Paris.
  • mars 1951 : création à Nogentel du premier télé-club5, expérience télévisuelle collective.

  • 1952 : début de La Vie des animaux de Frédéric Rossif et Claude Darget. Mais également de La Joie de vivre de Henri Spade, avec Jacqueline Joubert pour les émissions populaires de variétés. En juillet, en vue du couronnement de la reine Élisabeth II, une « semaine franco-britannique » est organisée à Paris. La BBC et la RTF ont enfin trouvé le moyen d’échanger des images avec des définitions différentes : à Lille, une caméra anglaise à 405 lignes « filme » l’image d’un moniteur 819 lignes à tube cathodique spécial. Le signal est envoyé à Londres via un faisceau hertzien Calais-Douvres. Grâce à ce même « convertisseur », les téléspectateurs en 441 lignes, jusque-là limités à des vieux films et des émissions de plateau, peuvent désormais voir le même programme que ceux en 819 lignes, avec des variétés, des directs sportifs, etc.
  • 1953 : première émission littéraire Lectures pour tous de Pierre Desgraupes et Pierre Dumayet. Première émission de 36 chandelles de Jean Nohain et début de La Séquence du spectateur, de Claude Mionnet qui présentait des extraits de films cinémas. Une émission qui va durer très longtemps (jusqu’en 1989 sur TF1).
  •  2 juin 1953 la RTF retransmet le couronnement d’Élisabeth II. Le beffroi de Lille est le « centre nodal » du réseau avec la conversion des images anglaises à 405 lignes en 819 lignes vers Paris (qui les reconvertit ensuite en 441 lignes) et vers la Belgique francophone, et en 625 lignes vers la Belgique flamande, l’Allemagne et le Danemark.
  • Le 30 septembre 1953 un émetteur local est inauguré en urgence rue Lauth, près de la Place de Bordeaux, en plein centre de Strasbourg, de crainte que les Alsaciens (dont certains ont suivi le couronnement sur l’émetteur de Baden-Baden) ne s’équipent de récepteurs allemands en 625 lignes qui ne capteraient pas la RTF. Ce sera ainsi, le troisième émetteur français (après Paris Tour-Eiffel et celui de Lille Beffroi) à entrer en service et il restera opérationnel jusqu’au lancement en 1965 du puissant Émetteur TV de Nordheim-Strasbourg qui le remplacera.
  • 6 juin 1954 : naissance officielle de l’Eurovision : ce jour-là, des téléspectateurs de l’Europe assistent à la Fête des narcisses et ses chars fleuris, à Montreux.
  • 1954 : La Piste aux étoiles de Gilles Margaritis et Pierre Tchernia.
  • Octobre 1955 : reprise du Service des dramatiques de la RTF par André Frank, homme de théâtre, auteur de la Dramaturgie de la télévision, l’Écriture par l’image UNESCO
  • 1970.Mise en service de l’émetteur local de Lyon sur la tour de Fourvière, et de celui de Marseille sur le massif de l’Etoile, qui est reçu jusqu’à Avignon, Nîmes et Montpellier. Sur la Côte d’Azur, la RTF est devancée par la mise en service de la chaîne monégasque Télé Monte-Carlo, également en 819 lignes et captée jusque dans les quartiers hauts de Marseille et dans le nord de la Corse.
  • 1955 : mises en service des relais locaux de Reims, Nancy et Grenoble, et du puissant émetteur de Lyon Mont Pilat, reçu dans la vallée du Rhône, le Sud de la Bourgogne, une partie des Alpes et du Massif central. Dans l’Est, en plus de la concurrence allemande, la RTF doit désormais affronter celle de Télé-Luxembourg dont le puissant émetteur 819 lignes de Dudelange est capté jusqu’à Reims, Épinal et l’ouest de Strasbourg.
  • 1956 : on atteint cinq cent mille récepteurs de télévision. L’émetteur 441 lignes, victime d’un incendie le 3 janvier, qui devait fonctionner jusqu’en 1958, n’est pas reconstruit. Ses téléspectateurs sont indemnisés pour l’achat d’un récepteur 819 lignes.

De puissants émetteurs régionaux sont mis en service à Mulhouse (Belvédère), Caen (Mont Pinçon), Metz (Luttange), Cannes (pic de l’Ours), et Toulon (cap Sicié) pour contrer la concurrence de la Télévision allemande et de la Télévision suisse, de Télé-Luxembourg, de Télé Monte-Carlo et même de la chaîne publique britannique BBC et de la chaîne privée britannique ITV Channel Television depuis l’émetteur de Jersey. S’y ajoutent les émetteurs de Rouen (Grand-Couronne) et de Bourges (Neuvy Deux Clochers).

  • Le 24 décembre 1956, l’émetteur 819 lignes d’Alger (cap Matifou) est inauguré. Une astuce technique permet la diffusion simultanée du son en deux langues (français et arabe) pour certaines de ses émissions. Celles-ci sont entièrement réalisées sur place, aucun relais n’étant possible avec la métropole.
  • 1957-1958 : par manque de crédits, la RTF doit se contenter de relais locaux de faible puissance à Rennes, Nantes, Limoges, Amiens, Carcassonne, Ajaccio… Les émetteurs de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et de Toulouse (pic du Midi) permettent de couvrir de vastes zones de l’Auvergne et du Morvan, et de l’Aquitaine entre Toulouse et Bordeaux.
  • 1959 : le directeur de la Télévision, Jean d’Arcy, est remplacé par Albert Ollivier. Les émetteurs régionaux définitifs de Rennes (Saint-Pern), Aurillac (La Bastide du Haut-Mont), Limoges (Les Cars) couvrent désormais de vastes zones de la Bretagne et du Massif central.
  • Dans le Nord, l’émetteur situé dans le beffroi de Lille est remplacé par le nouveau et puissant émetteur du grand centre de Bouvigny, près de Lens, qui émet sur deux canaux différents, l’un vers Lille et le Nord-Pas-de-Calais, l’autre vers Amiens et la Picardie.

1960-1961 : l’achèvement du réseau national s’opère avec les centres régionaux de Nantes (Haute-Goulaine), Le Mans (Mayet), Brest (Roc Trédudon), Vannes (Moustoir’Ac), Niort (Maisonnay) (cet émetteur de Niort permettant de couvrir plusieurs départements du Centre-Ouest de la France), Troyes (Les Riceys), Bastia (Serra di Pigno), Gex (Mont Rond) et l’augmentation de puissance des émetteurs de Carcassonne (Pic de Nore), Ajaccio (Coti Chiavari) et du Pic du Midi

  • 11 juillet 1962 : naissance de la Mondovision, première transmission en direct via le satellite Telstar 1 reçue au Centre de télécommunication spatiale de Pleumeur-Bodou en France depuis les États-Unis.
  • 1963 : Mise en service de l’émetteur de Besançon (Lomont) et lancement de la construction de l’Émetteur TV de Nordheim-Strasbourg
    12 octobre 1963 : premières expériences vidéo en France avec Les Raisins verts de Jean-Christophe Averty.

  • 21 décembre 1963 : émission expérimentale de la deuxième chaîne, uniquement sur Paris en bande V UHF à partir de la tour hertzienne des Buttes-Chaumont.
  • 18 avril 1964 : inauguration de la deuxième chaîne en noir et blanc en 625 lignes UHF, afin de faciliter les échanges avec les autres pays européens qui utilisent presque tous cette définition. Les antennes au sommet de la Tour Eiffel ont été modifiées, portant la hauteur totale de l’édifice à 324 mètres.
    1964 : la présentatrice de Télé Dimanche, Noële Noblecourt, est officiellement renvoyée pour avoir montré ses genoux à l’antenne. Interviewée par Vincent Perrot une trentaine d’années après, elle affirme avoir été renvoyée pour avoir refusé les avances de Raymond Marcillac, directeur de l’information de la première chaîne de la RTF.
    Courant 1964-1965, inaugurations par le ministre de l’Information Alain Peyrefitte, d’un Centre d’actualités télévisées (CAT) dans chaque province de France. Deux possèdent deux CAT : la future région des Pays de la Loire (Nantes et Le Mans), et la future région PACA avec Marseille (qui couvre aussi l’actualité en Corse) et Nice. Deux stations locales sont aussi inaugurées à Millau (Quercy) et Grenoble (Alpes).
  • 27 juin 1964 : loi créant l’Office de radiodiffusion-télévision française placé sous la tutelle (et non plus l’autorité) du ministère de l’Information
    1965 : Le puissant Émetteur TV de Nordheim-Strasbourg est inauguré en remplacement de celui de faible puissance situé au centre-ville de Strasbourg. La puissance de diffusion du nouvel émetteur permet aux alsaciens habitants dans l’ensemble du Bas-Rhin de recevoir désormais les deux chaînes de télévision françaises en parfaite condition.
  • 7 mai 1967 : diffusion de la première émission de télévision en couleur en direct et en dehors des studios (sur les bords de la Loire) et diffusée sur l’ensemble du réseau français de la deuxième chaîne. Pendant une demi-heure, les quelques rares téléspectateurs qui possèdent des récepteurs équipés ont pu voir en couleur, et les autres en noir et blanc, la reconstitution de la chevauchée de Jeanne d’Arc qui, le 6 mai 1429, traversa la Loire en amont d’Orléans.
  • 1er octobre 1967 : passage de la deuxième chaîne à la couleur, la France ayant choisi en juin 1967 le SÉCAM IIIB (standard d’encodage de la couleur, inventé par Henri de France).
  • 1er octobre 1968 : première publicité sur la première chaîne (en 1971 éclatera un scandale sur la publicité clandestine, quand une marque est vue dans une émission ; auparavant, les étiquettes des bouteilles étaient affichées à l’opposé de la caméra, et les marques des pianos lors de concerts étaient masquées).
  • juin 1970 : André Frank est nommé secrétaire général des comités de programmes de l’ORTF.

  • 1er janvier 1972 : premier générique d’ouverture en couleur pour la deuxième chaîne couleur et aussi toute une série de génériques sur cette chaîne dont celui dessiné par Jean-Michel Folon, sur une musique d’Ennio Morricone pour l’émission Italiques produite et animée par Marc Gilbert.
  • 31 décembre 1972 : lancement de la troisième chaîne hertzienne française (C3 pour « Chaîne 3 », mais aussi pour « Couleur 3 »). Comme la deuxième chaîne à ses débuts, elle n’est reçue que par 25 % de la population française (essentiellement l’Île-de-France, Lyon, le Nord et l’Est de la France) pour contrer la concurrence des émissions en couleurs de Télé-Luxembourg, des chaînes belges, suisses et allemandes. Par la suite, comme pour la deuxième chaîne, la priorité sera donnée aux principales agglomérations de l’Ouest, du Sud-Est et du Midi.

  • Ses programmes, très réduits, ne commencent qu’à 19 h pour finir vers 22 h. Ils sont surtout composés de productions des différentes stations régionales et de documentaires.
  • 8 juillet 1974 : loi divisant l’ORTF en sept établissements autonomes : Radio France, TF1, Antenne 2, FR3, Télédiffusion de France (TDF), la SFP (Société française de production et de création audiovisuelles), l’INA (Institut national de l’audiovisuel).
  • 6 janvier 1975 : création officielle de Radio France, TF1, Antenne 2, FR3, Télédiffusion de France (TDF), la SFP (Société française de production et de création audiovisuelles), et de l’INA (Institut national de l’audiovisuel).

  • 20 décembre 1975 : passage de TF1 en couleur en région parisienne sur un émetteur spécifique; soit sur le canal 25 de la Tour Eiffel.
  • 1er janvier 1976 : le programme de TF1 est diffusé en couleur sur FR3 à midi et l’après-midi jusqu’au démarrage des émissions de FR3 à 18 h.
    Du 14 au 21 décembre 1981 : Emission sur Lyon de TVL 22, expérience de télévision libre.
  • En 1983 : Arrêt des émetteurs VHF 819 lignes du réseau TF1 en noir et blanc.
  • 2 janvier 1984 : lancement, sur satellite, de la chaîne francophone TV5.
  • 4 août 1984 : lancement du satellite de télécommunication Télécom 1A.
  • 4 novembre 1984 : mise en service à 8h00 du matin de la 4e chaîne hertzienne de télévision française, sous le nom de Canal+, qui est aussi la première chaîne privée française. Elle est aussi la première chaîne de télévision codée et payante en France, mais aussi en Europe. Elle utilise la bande de fréquences des émetteurs VHF libérés à la suite de l’arrêt l’année précédente de TF1 en noir et blanc.

  • 18 décembre 1985 : les chaînes périphériques TMC, RTL Télévision, la chaîne étrangère Sky Channel et la chaîne diffusée par satellite TV5 sont diffusées sur les premiers réseaux de télévision par câble à Cergy Pontoise en France.
  • 23 décembre 1985 : Canal J est inaugurée et lancée par le groupe Lagardère. Il s’agit de la première chaîne de télévision française jeunesse et thématique, destinée en premier lieu aux enfants de 3 à 14 ans et uniquement proposée, à cette époque, via la télévision par câble. Le rythme de création de chaînes de télévision va augmenter dans les années qui vont suivre. Ces chaînes seront accessibles via le câble mais également ensuite par satellite.
  • 20 février 1986 : lancement à 20 h 30 de la 5e chaîne de télévision hertzienne française, nommée La Cinq. C’est aussi la première chaîne généraliste privée et commerciale française en clair. Elle est dirigée par Silvio Berlusconi et émettra, après différents changements d’actionnaires, jusqu’au soir du 12 avril 1992.
  • 21 février 1986 : création à 20 h 50 de La Sept (Société d’édition de programmes de télévision). Cette chaîne n’utilisant que le réseau de FR3 le samedi soir.

  • 1er mars 1986 : naissance à 14 h de la 6e chaîne de télévision hertzienne française, qui est aussi la première chaîne musicale hertzienne, nommée TV6 et qui ne durera qu’un an.
  • 14 mai 1986 : François Léotard annonce la privatisation de TF1 et l’attribution de la sixième chaîne de télévision française à un autre opérateur, qui sera finalement donnée au groupe RTL.
  • 15 décembre 1986 : Paris Première est lancée uniquement via le câble. Il s’agit de la première chaîne de télévision locale en France.
  • 1er mars 1987 : Métropole Télévision dite M6, appartenant au groupe RTL, est lancée en remplacement de TV6.
  • 16 avril 1987 : privatisation de TF1. L’État vend 50 % au groupe Bouygues pour 3 milliards de francs français (plus de 457 millions d’euros).
  • 2 août 1989 : présidence commune d’Antenne 2 et FR3.
  • 12 avril 1992 : arrêt définitif des programmes de La Cinq, à minuit.
    7 septembre 1992 : création de France Télévision. Antenne 2 devient France 2 et FR3, France 3.
  • 28 septembre 1992 : lancement d’Arte sur le 5e réseau hertzien (de 19 h à 3 h du matin, la Cinquième puis France 5 occupant le reste du temps d’antenne), la chaîne culturelle franco-allemande.
  • 1992 : disparition des speakerines sur TF1.
  • 13 décembre 1994 : lancement de La Cinquième, chaîne du savoir, de la formation et de l’emploi.

  • 1er août 2000 : création de France Télévisions, groupe du service public comprenant France 2 et France 3 mais aussi La Cinquième devenue France 5, Festival devenue France 4, RFO Sat devenue France Ô et RFO.
  • 26 avril 2001 : lancement de Loft Story, première émission de téléréalité de l’histoire de la télévision française.
  • 5 janvier 2009 : la publicité est supprimée du service public (France 2, France 3, France 4, France 5, France Ô) entre 20 h et 6 h du matin.
  • 31 mars 2005 : création de la TNT (Télévision numérique terrestre) avec, pour commencer, 8 nouvelles chaînes : Direct 8 devenant D8 puis C8, W9, TMC, NT1 devenant TFX, NRJ 12, La Chaîne parlementaire & Public Sénat et France 4 (anciennement Festival). Puis apparurent : BFM TV, I-Télé devenant CNEWS, Europe 2 TV (devenant Virgin 17, Direct Star, D17 et maintenant CStar), Gulli et France Ô.
  • mars 2007 : naissance de Nouveau Canalsat, fusion des groupes Canalsat et TPS
  • 30 octobre 2008 : lancement officiel de la TNT HD en France. L’offre comprend les 4 chaînes gratuites TF1 HD, France 2 HD, M6 HD et Arte HD
    18 octobre 2009 : arrêt de la télévision analogique dans le Nord-Cotentin10 (première “région” à ne recevoir la télévision qu’en numérique)11 sauf pour Canal Plus qui a un calendrier de passage spécifique.
  • 25 novembre 2009 : début du passage de Canal Plus au tout numérique dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
  • 24 novembre 2010 : passage de Canal Plus au tout numérique Île-de-France. Canal Plus n’émet plus en analogique.
  • 29 novembre 2011 : arrêt de la télévision analogique dans le Languedoc-Roussillon et les derniers DOM-TOM qui la recevaient encore13. C’est la fin de la télévision analogique.

  • 12 décembre 2012 : arrivée de six nouvelles chaînes de télévision en clair et en haute définition : HD1 devenant TF1 Séries Films, L’Équipe 21, 6ter, Numéro 23 devenant RMC Story, RMC Découverte et Chérie 25.
  • 5 avril 2016 : fin du standard numérique de diffusion MPEG-2 sur la TNT terrestre au profit du MPEG-4 moins gourmand. En zone urbaine, la majorité des chaines passent à la haute définition, hormis certaines chaines régionales et LCI. Cette dernière en profite pour passer en clair sur la TNT hertzienne.
  • 1er septembre 2016 : lancement de France Info sur le canal 27 de la TNT.
    Avec la multiplication des chaînes proposées, et les évolutions de comportement des téléspectateurs vis-à-vis d’internet, des smartphones et des tablettes en particulier, se pose dans les années 2010 la question de l’avenir des chaînes généralistes

Source : Wikipédia.