La région “Alsace”.

L’Alsace est une région culturelle et historique de l’est de la France à la frontière avec l’Allemagne et la Suisse. Ses habitants sont appelés les Alsaciens.

Géographiquement elle se trouve entre le massif des Vosges et le Rhin. Région de l’Europe rhénane, l’Alsace se situe au cœur de la « banane bleue ».

De 1956 à 2015, la région Alsace était aussi une région administrative, composée des deux départements du Rhin, qui a fusionné avec les régions de Champagne-Ardenne et de Lorraine pour former la région Grand Est le 1er janvier 2016. Cependant, une nouvelle collectivité territoriale appelée « collectivité européenne d’Alsace » verra le jour le 1er janvier 2021.

L’Alsace fait partie de l’espace culturel de l’Europe centrale et est historiquement une terre de langue germanique (alémanique et francique) avec des parties romanes (vallées welches, certaines communes du Sundgau). Malgré son identité forte, c’est une région cosmopolite1, métissée2 et fortement diversifiée sur le plan religieux (voir Histoire des Juifs en Alsace, Protestantisme en Alsace et Mennonites d’Alsace). La région historique était subdivisée en trois entités : la Haute-Alsace, la Basse-Alsace et la République de Mulhouse. Cette dernière se lance dans l’aventure industrielle dès 1746 et vote sous la contrainte militaire sa réunion à la France en 1798.

Française depuis le milieu du XVIIe siècle et son annexion par Louis XIV, l’Alsace accueille avec enthousiasme la Révolution française. Berceau de La Marseillaise, elle a vu naître des généraux révolutionnaires comme Kléber, Westermann, Kellermann, Rapp ou encore Amey. L’implication des Alsaciens dans la Révolution, ainsi que plus tard dans l’affaire du capitaine Dreyfus, scella leur attachement à la République française.

Après la défaite lors de la guerre de 1870, l’Alsace (moins l’arrondissement de Belfort) et une partie de la Lorraine (actuel département de la Moselle) sont annexées à l’Empire allemand. Celles que l’on désigne alors comme les « provinces perdues » inspireront un revanchisme qui accompagnera toute la Troisième République. Terre d’Empire (« Reichsland » en allemand), l’Alsace-Lorraine est dotée d’une constitution en 1911 qui est suspendue dès le début de la Grande Guerre. À l’issue de celle-ci, l’Alsace-Lorraine réintègre la République française en 1919. Elle est une nouvelle fois annexée par l’Allemagne en 1940 lors de la Seconde Guerre mondiale (sous le nom administratif de « CdZ-Gebiet Elsass »), avant de redevenir française en 1945. Cette histoire houleuse est une clé essentielle à la compréhension de certains particularismes locaux. Ainsi dans le Haut-Rhin et le Bas-Rhin, de nombreux domaines sont régis par un droit local qui se substitue au droit général français.

Strasbourg est la plus importante des cinq grandes agglomérations alsaciennes devant Mulhouse, Colmar, Haguenau et Saint-Louis (banlieue française de Bâle). Les unités urbaines de Strasbourg et de Mulhouse dépassent chacune les 200 000 habitants. De tradition industrielle forte, Mulhouse est (avec Amiens) la grande ville de France métropolitaine qui a la plus forte proportion de jeunes de moins de 19 ans. Strasbourg est le siège de plusieurs institutions européennes, dont le Parlement européen et le Conseil de l’Europe. L’Alsace est donc une terre de politique, elle héberge d’ailleurs deux lieux de formation dans le domaine : l’Institut d’études politiques de Strasbourg et la licence en Science Politique de la Faculté des Sciences Economiques, Sociales et Juridiques de l’Université de Haute-Alsace à Mulhouse.

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Jusqu’en 1871, le Territoire de Belfort était un arrondissement du département du Haut-Rhin. Resté français après l’annexion de l’Alsace-Lorraine à l’Empire allemand puis devenu un département à part entière en 1922, il n’a jamais réintégré l’Alsace. Il a par la suite intégré la région Franche-Comté (puis Bourgogne-Franche-Comté).


La Haute-Alsace (Oberelsass) est la partie méridionale de l’Alsace, correspondant à peu près aux départements actuels du Haut-Rhin et du Territoire de Belfort. La traduction allemande, Oberelsass, est encore utilisée de nos jours par les Allemands et les Suisses pour désigner le département du Haut-Rhin. Actuellement, Haute-Alsace est synonyme de Haut-Rhin. Ce nom a été utilisé dès l’époque du Saint-Empire romain germanique et sous l’Ancien Régime entre 1648 et 1789.

Sous l’Empire allemand, lors de l’intégration de l’Alsace-Lorraine de 1870 à 1918, Il s’agissait alors d’un district (Bezirke), à la tête duquel se trouve un Bezirkspräsident, équivalant au préfet français. Son chef-lieu était Colmar. La dénomination « Haute Alsace » n’est plus guère utilisée dans les milieux socio-économiques rhénans où on préfère se référer à des territoires géographiques plus valorisants, le Sud-Alsace piloté par Mulhouse et le Centre-Alsace regroupant le binôme Colmar-Sélestat.

La République de Mulhouse (en allemand Stadtrepublik Mülhausen) est une ancienne cité-État d’Europe occidentale située dans le Sud de l’Alsace et constituée autour de la ville de Mulhouse. Elle adopta un fonctionnement républicain en 1347 par l’élection du premier bourgmestre. Elle est contrainte de rompre progressivement ses relations avec le reste de l’Alsace pour se lier militairement aux confédérés suisses à la suite de la guerre des Six Deniers. Cet événement-clé de l’histoire de la cité voit la Décapole incapable de faire face aux armées de la noblesse décidées à mettre fin à l’expérience républicaine de Mulhouse. En 1529, la Réforme protestante aboutit à l’établissement complet et exclusif du culte protestant. À partir de 1746, elle devint un précurseur dans la révolution industrielle. Elle vota, sous la contrainte militaire, sa réunion à la France le 15 mars 1798, elle était alors une cité industrielle puissante et prospère, un moteur de la révolution industrielle en Europe.

La Basse-Alsace (Unterelsass) est la partie septentrionale de l’Alsace, correspondant à peu près au département actuel du Bas-Rhin. Comme pour la Haute-Alsace, ce nom a été utilisé dès l’époque du Saint-Empire romain germanique et sous l’Ancien Régime entre 1648 et 1789. Il a été à nouveau utilisé lors de l’intégration de l’Alsace-Lorraine à l’Empire allemand, de 1870 à 1918. Il s’agit alors d’un district (Bezirk), à la tête duquel se trouve un Bezirkspräsident, équivalent à un préfet français. Son chef-lieu est Strasbourg. Le terme Unterelsass est encore employé de nos jours par les peuples de langue allemande pour désigner le département du Bas-Rhin. La ville de Landau et ses environs, partie la plus septentrionale de Basse-Alsace, est en Allemagne.

  • Les traces de peuplement humain les plus anciennes (outils en silex découverts à Achenheim) remontent au Paléolithique.
  • Les premiers « villages » apparaissent au cours du Néolithique, à la suite d’une migration de peuples venant de l’est.
  • 2 millénaires av. J.-C. : les Celtes arrivent dans le territoire qui forme aujourd’hui l’Alsace.
  • Ve siècle – Ier siècle av. J.-C. : l’Alsace était divisée entre deux tribus celtes : les Séquanes dans le sud et les Médiomatriques dans le nord.
  • 72 av. J.-C. : les peuples germaniques (composés majoritairement des Suèves et des Triboques) traversent le Rhin et s’installent en Alsace (estimés entre 137 000 et 275 000 selon l’historien August Meitzen).
  • 58 av. J.-C. : bataille de l’Ochsenfeld. Elle vit la victoire des Romains commandés par Jules César, général et proconsul des Gaules, sur le chef suève Arioviste dans le Sud de l’Alsace. Arioviste réussit à s’enfuir de l’autre côté du Rhin, ceux qui ne réussirent pas à faire de même furent massacrés par les romains, le reste de la population fut mélangé aux peuples celtes. C’est une bataille majeure de la guerre des Gaules, victoire à partir de laquelle les Romains vont décider de rester en Gaule et conquérir le pays. Une version de la fondation légendaire de Mulhouse est associée à cette bataille. L’Alsace est annexée par la république romaine à l’issue de la bataille de l’Ochsenfeld puis devient une province de l’empire romain en -27. La langue latine supplante progressivement et remplace les langues celtes.

  • 12 av. J.-C. : création du camp fortifié romain d’Argentoratum, anciennement Argentorata en Celte. Naissance de la ville de Strasbourg.
  • 212 : tous les hommes libres obtiennent la citoyenneté romaine grâce à l’édit de Caracalla.
  • À partir de la seconde moitié du IVe siècle apr. J.-C., de nombreux Germains, notamment des Alamans s’installèrent progressivement dans l’Alsace romaine.
  • 298 : l’empereur Constance Chlore repousse au-delà du Rhin d’importantes bandes d’Alamans (plus de vingt mille hommes) qui avaient pénétré dans l’Est de la Gaule après les avoir battues devant Langres.
  • 357 : le futur empereur romain Julien bat sévèrement les Alamans qui essayaient d’envahir l’Alsace à la bataille de Strasbourg.
  • 378 : l’empereur Gratien repousse de nouveau les Alamans qui pénétraient en Alsace.
  • 406 : profitant du gel du Rhin, les Alamans et d’autres peuples barbares pénètrent à nouveau en Alsace. Les Romains et leurs alliés fédérés francs ont de plus en plus de mal à les contenir. L’évêque Flodoard qui vit au Xe siècle cite une lettre de Jérome de Stridon qui écrit que de nombreuses villes dont Reims et Strasbourg sont passées en Germanie. La progression des Alamans s’étend rapidement.
  • Vers le milieu du Ve siècle, les Romains finissent par être définitivement chassés de la plaine d’Alsace où les Alamans s’installent pour y répandre leur culture, leur langue (l’alsacien, alémanique) et construire des villes. Ils mettent en place une confédération de petits royaumes appelée Royaume d’Alémanie. Alamanni signifie « tous les hommes ».
  • Vers 496 : les Francs de Clovis battent les Alamans à Tolbiac mais ces derniers restent les plus nombreux en Alsace bien qu’en théorie inféodés aux Francs.
  • 511 : l’Alsace est rattachée au royaume franc d’Austrasie. Ce royaume, qui peut être considéré comme le berceau de la dynastie carolingienne, couvrait le nord-est de la France actuelle, les bassins de la Meuse et de la Moselle, jusqu’aux bassins moyen et inférieur du Rhin.
  • VIIe siècle : Christianisation de l’Alémanie.
  • 709-712 : nouvelle guerre entre les Francs et les Alamans.
  • 746 : procès de Cannstatt. Exécution d’une partie des nobles du peuple alaman. Cannstatt, ancien castrum romain, était l’une des principales localités du duché d’Alémanie. Le fils de Charles Martel, Carloman, maire du palais d’Austrasie, y convoqua une assemblée de justice, ou plaid, et accusa de trahison les princes alémaniques qui avaient participé au soulèvement du duc Theudebald de Bavière et du duc Odilon de Bavière. Le jugement étant sans appel, il fit exécuter une partie de la noblesse, et déposséda l’autre partie, au profit de la noblesse franque. Ce coup de force mit fin à la rébellion des Alamans et permit l’intégration du duché d’Alémanie au domaine austrasien, qui fera peu après partie intégrante de l’empire carolingien. Si à partir de ce moment, il n’y aura plus d’unité alémanique et les pays alémaniques seront définitivement divisés en plusieurs États, la langue et la culture alémaniques subsisteront toutefois jusqu’à nos jours.
  • 843 : le traité de Verdun, conclu par trois fils de Louis le Pieux, lui-même fils de Charlemagne, après une querelle d’héritage (voir les Serments de Strasbourg de 842), divise le royaume de Charlemagne en trois. L’Alsace fait désormais partie de la Francie médiane (domaine de l’empereur Lothaire).
    855 : l’Alsace revient à Lothaire II et fait partie de la Lotharingie.
  • 870 : la Lotharingie est partagée entre Charles le Chauve et Louis le Germanique. L’Alsace est rattachée à la Francie orientale (domaine de Louis le Germanique agrandi au traité de Meerssen). Elle fera ensuite partie du Saint-Empire romain germanique.
  • Xe siècle : les Hongrois pillent l’Alsace à plusieurs reprises43.
    917 : naissance en Alsace de Gontran le Riche, plus vieil ancêtre confirmé de la dynastie des Habsbourg.
  • 962 : l’Alsace fait partie du Saint-Empire romain germanique.En 1161, Frédéric Barberousse élève Mulhouse au rang de ville libre de l’Empire, lui conférant ainsi une autonomie quasi totale. Il en fait ainsi une véritable cité, qui ne doit rendre de comptes qu’à l’empereur lui-même.
    En 1197, Philippe de Souabe, fils de Frédéric Barberousse est désigné empereur à Mulhouse.
  • 1273 : le comte Rodolphe IV de Habsbourg, un seigneur politique, allié des bourgeois des villes de Strasbourg et de Zurich, accède, de manière inattendue, au trône impérial sous le nom de Rodolphe Ier de Habsbourg.
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  • 1347 : les Mulhousiens adoptent un fonctionnement républicain par l’élection de Jean de Dornach (Hans Guterolf Von Dornach) à la tête de la cité, la République de Mulhouse (Stadtrepublik Mülhausen) est née.
  • 1354 : fondation de la Décapole, l’Alsace s’organise en une confédération de villes libres qui rassemble dix villes impériales. La Décapole possède pour les historiens et les économistes une particularité extrêmement rare, qui plus est pour l’époque : outre l’alliance militaire, l’entraide est également financière en cas de banqueroute. Cela permet aux cités alsaciennes de peser économiquement sur l’espace rhénan.
  • 1386 (9 juillet) : bataille de Sempach.
    De nombreux nobles alsaciens qui combattent sous la bannière des Habsbourg sont tués lors de cette bataille. On chiffre ce nombre de tués à 15 % de la noblesse alsacienne.
  • 1434 : premiers travaux de Gutenberg sur l’impression, à Strasbourg.
  • 1444-1445 : invasion des Armagnacs, appelés par l’empereur Frédéric III du Saint-Empire pour mettre à mal l’autonomie des cités impériales ; après avoir écrasé les cités suisses, ils décident de s’attaquer aux cités alsaciennes. La noblesse alsacienne se joint à eux. Seules les villes fortifiées résistent. À la fin du siège, les Mulhousiens décident de dissoudre la corporation de la noblesse et expulsent les récalcitrants qui quittent la ville avec un profond ressentiment.
  • 1466-1468 : Guerre des Six Deniers, la noblesse de Haute-Alsace tente de se venger des Mulhousiens et déclare la guerre à la cité pour un motif futile. Les Mulhousiens sont abandonnés par la Décapole et doivent leur survie à une alliance militaire avec Berne et Soleure appuyée par Schwytz, Uri, Lucerne, Zurich, Zug et Glaris. Le conflit gagne rapidement en intensité et l’empereur Frédéric III du Saint-Empire tente en vain de le faire cesser. Le landvogt prend le parti de la noblesse qui assiège Mulhouse, ce qui provoque l’entrée de troupes de la Confédération en Haute-Alsace. Les Mulhousiens et les Confédérés écrasent la noblesse et ravagent toute la Haute-Alsace, rasant plus d’une centaine de villages sur les terres seigneuriales.
    L’imposant dispositif militaire défensif de la République de Mulhouse en 1642 couplé à une rangée de quatre douves parallèles rendant encore plus périlleuse une éventuelle intrusion.
  • 1515 : la République de Mulhouse se retire de la Décapole pour s’allier aux cantons suisses auxquels elle était déjà fortement liée depuis la Guerre des Six Deniers. Son destin sera ainsi distinct du reste de l’Alsace pendant plusieurs siècles. Les Mulhousiens ne feront ainsi jamais partie du Royaume de France et connaîtront un fonctionnement républicain quasiment ininterrompu jusqu’à nos jours.

  • 1523 : Mulhouse adhère à la Réforme, qui aboutit en 1529 à l’établissement complet et exclusif du culte protestant calviniste. Les catholiques et les juifs ne peuvent plus résider à l’intérieur de la Stadtrepublik et s’installent dans les villages alentour. Les Habsbourg dont les territoires entourent la cité restent fidèles à l’église catholique romaine, cette dernière devient donc une enclave réformée.
  • 1526 : guerre des paysans. 25 000 « rustauds » massacrés à Saverne.
  • 1618-1648 : la guerre de Trente Ans frappe lourdement la région, l’Alsace est pillée à de nombreuses reprises, les massacres s’enchaînent, les villages sont rasés et brûlés, la famine se répand et la peste touche la région, la population fuit les villes et villages pour se réfugier dans les Vosges et dans les grandes forêts alsaciennes, environ 60 % de la population alsacienne est décimée. L’économie est anéantie. La République de Mulhouse, qui comprend également Illzach et Modenheim, est épargnée grâce à son statut de cité-État. Elle accueille massivement des réfugiés alsaciens dont le nombre est alors bien supérieur à celui des Mulhousiens. Le repeuplement sera conforté par l’arrivée de migrants suisses dont l’anthroponymie garde le souvenir : Schweitz.
  • 1648 : achèvement des incursions françaises. À la suite du traité de Westphalie, l’Autriche cède au royaume de France une partie de l’Alsace, principalement le sud de la région. La République de Mulhouse conserve son statut de ville indépendante. La noblesse française éprouvera au début des difficultés à asseoir son autorité sur le territoire alsacien.
  • 1681 : la ville libre impériale de Strasbourg est assiégée par les troupes du roi de France, Louis XIV, et doit se rendre. La ville de Strasbourg ne doit être occupée par les Français que jusqu’en 1704. Strasbourg n’est annexée par la France qu’en 1697 par le traité de Ryswick. L’Alsace, à l’exclusion de la Stadtrepublik Mülhausen Mulhouse et de l’Alsace bossue, sera alors à partir de 1697 gouvernée par un intendant siégeant à Strasbourg et par le conseil souverain à Colmar. La région conservera largement son autonomie.
  • 1716 : la Compagnie du Mississippi récupère le monopole de la Compagnie de la Louisiane d’Antoine Crozat, première fortune de France, et décide de faire un vaste appel à l’importante émigration alsacienne. Des publicités attirent en Louisiane des Alsaciens, qui fondent la ville Des Allemands à côté du bayou Des Allemands, près du lac Des Allemands dans un secteur situé au sud-ouest de La Nouvelle-Orléans et surnommé la “Côte des Allemands”.

  • 1746 : en parallèle, la République de Mulhouse se lance de manière précoce dans l’ère industrielle avec l’ouverture de la première manufacture d’indienne. La république libre connaîtra alors une croissance exponentielle et deviendra l’un des principaux pôles industriels d’Europe.
  • 26 août 1728 : naissance à Mulhouse du mathématicien, physicien et astronome Jean-Henri Lambert.
  • 1772 : le Mulhousien Jean-Henri Lambert invente plusieurs systèmes de projection cartographique dont la Projection conique conforme de Lambert et la Projection azimutale équivalente de Lambert.
  • 1789 : la Révolution est accueillie avec enthousiasme par les Alsaciens qui se soulèvent contre la noblesse locale. L’héritage révolutionnaire scelle le lien géo-politique des Alsaciens à la France.
  • 1790 : l’Alsace est partagée en deux départements : le Bas-Rhin et le Haut-Rhin. Strasbourg devient la préfecture du Bas-Rhin et Colmar celle du Haut-Rhin.
  • 1793 : un certain nombre de territoires étrangers enclavés dans ces départements, appartenant à la noblesse germanique (les « princes possessionnés »), sont annexés à la France par la Convention nationale.
    1798 : Mulhouse, alors alliée à la Confédération suisse, vote sa Réunion à la République française, qui a lieu le 4 janvier 1798, à l’époque du Directoire. La Stadtrepublik Mülhausen devient la commune de Mulhausen. L’Alsace est à présent intégralement française. La même année, la communauté juive de Dornach rédige le Memorbuch du même nom. Il contient des prières en mémoire des victimes des persécutions en Allemagne, en Autriche, en Bohème, en Espagne, en Pologne et en Hollande.

  • Période napoléonienne : l’Alsace fournit 70 généraux à la Grande Armée de l’Empire français dont les Strasbourgeois Kléber et Kellermann ou le Rouffachois François Joseph Lefebvre, maréchal d’Empire.
  • 1800 : les communes de l’ancienne principauté de Montbéliard ainsi que la commune de Mandeure sont intégrées au département du Haut-Rhin.
  • 1803 : les catholiques et les juifs peuvent à nouveau s’installer dans Mulhouse.
  • 1815 : Landau est annexée par le royaume de Bavière.
  • 1816 : les communes d’Abbévillers, Aibre, Allenjoie, Allondans, Arbouans, Audincourt, Badevel, Bart, Bavans, Bethoncourt, Bretigney, Brognard, Courcelles-lès-Montbéliard, Couthenans, Dambenois, Dampierre-les-Bois, Dasle, Désandans, Dung, Étouvans, Étupes, Exincourt, Fesches-le-Châtel, Grand-Charmont, Issans, Laire, Mandeure, Montbéliard, Nommay, Présentevillers, Raynans, Sainte-Marie, Sainte-Suzanne, Saint-Julien-lès-Montbéliard, Semondans, Sochaux, Taillecourt, Valentigney, Le Vernoy, Vieux-Charmont et Voujeaucourt sont détachées du Haut-Rhin pour être rattachées au département du Doubs.
  • 1826 : André Koechlin monte une fonderie et se lance dans la construction mécanique en créant André Koechlin & Cie (AKC) cette société est l’ancêtre de la SACM et d’Alsthom (devenue Alstom).
  • 1848 : Victor Schœlcher, homme de gauche d’origine alsacienne, est nommé président de la commission d’abolition de l’esclavage, il est l’initiateur du décret du 27 avril 1848 abolissant définitivement l’esclavage dans l’empire colonial français. La même année la commune de Mulhausen est rebaptisée commune de Mulhouse.

  • 1852 : l’Alsace vote massivement en faveur du plébiscite sur l’Empire de Napoléon III.
  • 12 décembre 1866 : Naissance à Mulhouse du futur prix Nobel de chimie Alfred Werner.
  • 19 juillet 1870 : déclenchement de la guerre franco-prussienne de 1870Bataille de Wissembourg (4 août) et bataille de Frœschwiller-Wœrth, également appelée bataille de Reichshoffen (6 août) : la France subit ses premières défaites.
  • Dès le 23 août 1870, Strasbourg essuie des bombardements- plus de 200 000 obus tombent sur la ville au cours du siège. La destruction de la bibliothèque et de ses 300 000 ouvrages hérités des collections du gymnase Jean-Sturm (XVIe siècle) et de l’historien Jean-Daniel Schoepflin (1694-1771) a un large retentissement au sein de la communauté des savants et des universitaires. Strasbourg se rend le 27 septembre 1870.
    Le siège de Belfort (novembre 1870 – février 1871) se poursuit jusqu’à l’armistice du 15 février 1871 et à la reddition de la place forte, le 18 février .
  • 1871, sur ordre du gouvernement de la Défense nationale, présidé par Louis Adolphe Thiers.
  • L’Alsace (hors arrondissement de Belfort qui restera français) et une partie de la Lorraine sont annexées à l’Empire allemand. Le traité préliminaire de paix du 26 février 1871 met fin aux combats entre la France et l’Allemagne. Le traité de Francfort du 10 mai 1871 fixe les conditions de la paix.
    18 avril 1871 : le comte Friedrich Alexander von Bismarck-Bohlen, gouverneur général d’Alsace-Lorraine, institue l’obligation scolaire en Alsace.

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Sources : Wikipédia, YouTube.