Jules Destrée, homme politique.

Jules Destrée est un homme politique belge, docteur en droit né à  Marcinelle le 21 août 1863 et mort à Bruxelles le 2 janvier 1936. Bourgeois humaniste, les procès consécutifs aux grèves de 1886 vont déterminer son engagement au Parti ouvrier belge.


Son père, Olivier, est d’abord ingénieur-chimiste à Marcinelle et Couillet, puis professeur au Collège communal de Charleroi. Jules est lui-même un élève puis un étudiant doué, qui décroche un doctorat en droit de  l’Université libre de Bruxelles à l’âge de 20 ans. Son frère cadet, Olivier-Georges, est bénédictin, d’abord à l’abbaye de Maredsous, puis à l’abbaye du Mont-César, à Louvain.

Destrée, carte maximum, Belgique, 1965.

En juin 1929 il plaide le Procès de la balustrade de la Bibliothèque de l’Université de Louvain. Il est alors aux côtés de ses confrères Wauvermans et Edouard Huysmans contre Alexandre Braun, Veldekens et Albert Nyssens

En dehors de son travail de juriste, Jules aime à fréquenter les cercles artistiques et littéraires de son époque. C’est là qu’il rencontre le graveur Auguste Danse, dont il épouse la fille Marie, nièce de Constantin Meunier, en 1889.

Dans Balises pour l’histoire de nos lettres, Marc Quaghebeur estime que la Lettre au Roi de Destrée vaut plus que pour la phrase célèbre : « À l’identité wallonne, Jules Destrée consacra ses meilleurs essais, s’efforçant de résoudre l’énigme du Maitre de Flémalle, restituant à Rogier de le Pasture ses origines tournaisiennes et son nom. »

Il est l’auteur de nombreux écrits divers et variés : de la prose, des essais politiques et sociaux ou des études sur des artistes tels qu’Odilon Redon ou Rogier van der Weyden.

En 1892, il fonde en compagnie de Paul Pastur la Fédération démocratique. Il commence sa carrière politique au sein du Parti Ouvrier Belge (POB) et est élu en 1894 à la Chambre des représentants, où il siègera jusqu’à sa mort.

Après l’invasion de la Belgique par l’Allemagne en 1914, Jules Destrée s’exile en France à la demande du gouvernement belge pour plaider la cause de la Belgique à Londres, Paris et Rome. Il participe aussi à des missions diplomatiques à Saint-Pétersbourg et en Chine en 1918.

Destrée, carte maximum, Belgique, 1957.

De 1919 à 1921, il officie comme Ministre des Arts et des Sciences. Il crée le Fonds des mieux doués, qui vise à donner une bonne éducation aux enfants doués issus de familles pauvres. En 1920, il crée l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.

Jusqu’à sa mort, il tente d’améliorer la situation politique de la Wallonie. En 1923, il quitte l’Assemblée wallonne qu’il avait cofondée en 1912, parce que cette dernière n’accordait pas assez d’attention à la classe ouvrière wallonne. En 1929, il signe avec Camille Huysmans le Compromis des Belges. Ce document condamne le séparatisme, admet l’autonomie culturelle de la Flandre et de la Wallonie et propose plus d’autonomie pour les communes et les provinces. Il anticipe aussi une Flandre bilingue et une Wallonie monolingue, et ce, avant que la province du Brabant ne soit séparée en deux et la région de Bruxelles-Capitale créée comme entité à part entière.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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