Hyacinthe Vincent, militaire, microbiologiste et épidémiologiste.

Hyacinthe Jean Vincent est né le 22 décembre 1862 à Bordeaux. Il est le fils de Gustave Vincent et Anne Montbourguet. Son père est marchand boucher.

En 1887, il est reçu Docteur en médecine. Entre 1887 et 1889 il fait des études à l’École du Val-de-Grâce à Paris. il est préparateur du laboratoire d’anatomie pathologie et de bactériologie du Val-de-Grâce de 1889 à 1891.

Entte 1891 et 1896, le Docteur Vincent, médecin général inspecteur de l’armée est affecté au laboratoire de l’hôpital du Dey, à Alger et chargé d’un service hospitalier de médecine. Il y découvre le bacille Fusiformis fusiformis qui associé à des spirilles est à l’origine de l’angine unilatérale, ulcéreuse (ou pseudo-membraneuse) à fuso-spirilles, plus communément appelée “Angine de Vincent”. Synonyme(s) : Angine de Vincent ; Gingivite de Vincent; Gingivite nécrosante ; Gingivite ulcéreuse ; Gingivite ulcéreuse nécrosante ; Gingivite ulcéronécrotique ; Maladie de Vincent ; Stomatite ulcéreuse.

En 1896, Vincent est nommé professeur agrégé au “Val-de-Grâce”, il est titulaire de la chaire d’épidémiologie et des maladies des armées. La même année il fonde un laboratoire de bactériologie à Marseille.

De 1902 à 1924, il est Professeur, médecin chef de service, et directeur du laboratoire de bactériologie à l’École d’Application du Val-de-Grâce.

En 1912, il vaccine avec succès, le contingent français d’Afrique du Nord contre la typhoïde grâce à un vaccin mis au point en 1896 par Almroth Wright en Angleterre et en 1909 par lui-même et André Chantemesse en France. Le vaccin contre la fièvre typhoÏde sera appliqué à l’homme par Wright dès 1896 et mis au point en France en 1910 par Hyacinthe Vincent (associé à André Chantemesse).

Hyacinthe Vincent, carte maximum, Bordeaux, 2/06/1962.

Il commence la vaccination de l’armée française avec un vaccin triple à l’éther (éthérovaccin) vaccinant à la fois contre la fièvre typhoÏde et contre les fièvres paratyphoÏdes A et B. Cette vaccination sera rendue obligatoire dans l’Armée française par la loi du 28 mars 1914, elle en a pratiquement fait disparaÏtre tous les cas d’affections typhoÏdiques durant la guerre de 1914-1918. Il recevra l’hommage des maréchaux Joffre et Foch.

De 1915 à 1924 il est Médecin inspecteur, puis médecin inspecteur général (1917) et médecin inspecteur permanent d’hygiène de l’Armée.

Entrte 1924 et 1936 il est titulaire de la nouvelle chaire d’épidémiologie au Collège de France ; et dirige un laboratoire au Val-de-Grâce. Hyacinthe Vincent était membre de nombreuses sociétés savantes :

  • Membre de la Société de médecine publique (Paris, président), de la Société de pathologie exotique (vice-président), de la Société de biologie (Paris), de la Société de pathologie comparée et de la Société médicale des Hôpitaux de Paris
  • Membre du Conseil supérieur d’hygiène et de salubrité de la Seine (vice-président) et du Conseil supérieur d’hygiène publique de France
  • Membre de l’Académie nationale de médecine (Paris) et de l’Académie royale de médecine de Belgique (Bruxelles)
  • Docteur honoris causa de l’Université libre de Bruxelles

Il est élu membre de l’Académie des Sciences en 1922, dont il sera le président en 1941.

Hyacinthe Vincent est Grand-Croix de la Légion d’Honneur, décoré de la Médaille Militaire, il est cité à l’Ordre de la Nation. Un timbre à son effigie a été émis le 2 juin 1962. Jean-Hyacinthe Vincent est décédé à Paris le 23 novembre 1950 ; il est enterré à Paris au cimetière du Père Lachaise.

Sources : Médarus, Wikipédia.