Giovanni Verga, écrivain.

Giovanni Verga, né le 2 septembre 1840 à Vizzini en Sicile (Italie) et mort à Catane le 27 janvier 1922, est un écrivain italien et le principal représentant du vérisme.


D’une famille aisée et cultivée, d’origine aristocratique, il est éduqué dans une atmosphère ouverte aux idées nouvelles. Il entame des études de droit menées sans grande conviction puis est enrôlé dans la Garde nationale pour mater les troubles agraires suscités par le mouvement garibaldien. Il se met à écrire des romans historiques et patriotiques. I Carbonari della montagna, Sulle lagune.

I carbonari della montagna (1861-1862) est un roman historique qui dépeint les carbonari de Calabre luttant contre le despotisme napoléonien et son représentant Murat, fait roi de Naples.

En 1869, il quitte Catane pour le nord et s’installe à Florence, alors capitale du royaume d’Italie. Là, il fréquente écrivains et salons littéraires, il rencontre entre autres Emilio Praga, Federico De Roberto, Camillo et Arrigo Boito1. Une passion malheureuse le détourne du mariage, et il se met à travailler à deux romans. Storia di una capinera paraît en 1871 sans rencontrer un grand succès. En 1872 il quitte Florence pour s’établir à Milan tout en faisant des séjours réguliers en Sicile. Il découvre Flaubert et le naturalisme français, ce qui bouleverse sa conception de la littérature. Son roman Eva paraît en 1873. Le succès est grand, mais il est accusé d’immoralité. En 1878 il entreprend un projet ambitieux de cycle romanesque, I Vinti (Les Vaincus). Mais des cinq volumes prévus il n’écrira finalement que deux: I Malavoglia en 1881, et Mastro don Gesualdo en 1889. En 1882 il rencontre Émile Zola au cours d’un voyage en France. Il publie également plusieurs nouvelles Vita dei campi (1880), Novelle rusticane (1883), et pièces de théâtre dont Cavalleria Rusticana et La Lupa. Il se retire définitivement à Catane en 1893 où il meurt en 1922.

En juillet 2013, la police italienne retrouve 36 manuscrits, ainsi que des lettres et dessins, disparus depuis les années 1930.

L’intérêt de Giovanni Verga est centré sur les «vinti dalla vita» (« les vaincus de la vie »). L’écrivain adhère moralement au courage viril avec lequel les humbles affrontent la vie.

Verga énonce ainsi « l’ideale dell’ostrica » (« l’idéal de l’huître »), l’attachement au lieu de naissance, aux anciennes coutumes, la résignation à la dureté d’une vie parfois inhumaine, la conscience, enracinée en chacun, que cette société fermée, archaïque, souvent bornée, est la seule défense contre les nouveautés venues de l’extérieur et que l’on n’est pas préparé à accepter, l’obstination à résister aux obstacles malgré tout, la fidélité à des sentiments simples et à des valeurs anciennes, une conception rigide des hiérarchies familiales, un sentiment archaïque de l’honneur, la constatation que celui qui renonce à tout cela est destiné à succomber, puisque le progrès ronge ceux qu’il attire, s’ils ne sont pas prêts à le vivre.

Cette vision virile est pessimiste et tragique, parce que Verga, de manière positiviste, ne croit pas en la Providence et Dieu est absent de ses livres, mais il ne croit pas non plus en un avenir meilleur à conquérir sur terre par la force des hommes.

Quiconque veut rompre avec le passé de manière soudaine et retentissante, sans s’y être préparé, sera vaincu, tandis que ceux qui acceptent leur propre destin dans une résignation consciente possèdent la sagesse et la moralité[style trop lyrique ou dithyrambique]. La découverte de l’humanité du bas peuple et l’analyse des aspects négatifs du progrès poussent Verga à considérer le présent et l’avenir avec un pessimisme qui le porte à la critique de la société bourgeoise, mais aussi au renoncement démoralisé à toute tentative de lutte. Verga théorise un style antiromanesque dont le nœud est le canon de l’impersonnalité.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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