Foni Tissen, instituteur et artiste.

Foni (Alphonse) Tissen (1909-1975) était un instituteur et artiste luxembourgeois dont on se souvient principalement pour ses peintures hyperréalistes et à l’humour noir, dont beaucoup étaient des autoportraits.


Tissen est né le 3 juin 1909 à Rumelange dans le sud du Luxembourg. Après l’école primaire à Rumelange, il fréquente le Lycée Poincaré de Nancy avant d’étudier la peinture et l’architecture à l’ Ecole des Beaux-Arts de Paris . Il y rencontre le sculpteur luxembourgeois Auguste Trémont qui devient non seulement un conseiller clé mais un ami proche pour le reste de sa vie. En 1929, il entreprend un long tour du monde sur un paquebot avant de poursuivre ses études quelques années plus tard à Munich et Bruxelles.

En 1939, avec d’autres artistes, il représente le Luxembourg à l’ Exposition universelle de New York en 1939 . De retour au Luxembourg où il voulait être enseignant, il découvre que ses diplômes français ne sont pas valables et il doit repasser son diplôme de fin d’études avant d’être nommé. En septembre 1942, après avoir participé à la grève contre l’occupation allemande, il est déporté avec sept autres enseignants au camp de concentration de Hinzert où les conditions inhumaines vont exercer une profonde influence sur son travail, appelant à une introspection ironique.

De retour au Luxembourg après la guerre, il enseigne au lycée de garçons d’Esch-sur-Alzette où il impressionne profondément ses élèves. Son art ne se limite pas à la peinture mais s’étend aux mosaïques, fresques, vitraux et céramiques, convaincu qu’il est que l’art sous toutes ses formes peut contribuer à la consolidation sociale. Dans son atelier, des affiches, des plaques, des drapeaux, des logos, des médailles et des timbres ont été produits, certains encore en usage aujourd’hui. Orateur efficace, il devient également membre actif de plusieurs associations artistiques dont Art Vivant à Differdange et Amitiés Françaises du Val de Kayl.

Tissen visait à diffuser l’art dans toutes les couches de la société afin «d’élever l’esprit de l’homme», comme il le disait. Si ses timbres-poste, ses affiches et le logo des services de secours sont entrés dans la mémoire collective luxembourgeoise, son attachement à sa ville natale de Rumelange et aux Roches Rouges de la région se retrouve dans ses paysages et ses gravures.

Il a illustré le timbre-poste luxembourgeois de 1972 commémorant le 100e anniversaire de la publication de Renart .

La partie la plus typique de son travail est cependant la série de peintures qu’il appelait ses Maennerscher ou petits hommes, dont beaucoup  d’autoportraits constituant une comédie humaine à un seul homme. Les symboles qu’il utilise guident le spectateur vers les vastes rouages ​​de son imaginaire. Au total, son œuvre révèle sa recherche de ce qu’il appelait « la vérité qui est beauté et sincérité ».

À sa mort à Luxembourg le 5 février 1975, Tissen laisse derrière lui une vaste collection de peintures et d’autres objets artistiques, dont la plupart sont présentés dans le livre commémoratif Rétrospective Foni Tissen 100 Joer.

Source : Wikipédia.

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