Fernand de Magellan, navigateur et explorateur.

Fernand de Magellan (Fernão de Magalhães en portugais, très probablement né à Porto aux environs de 1480 et mort sur l’île de Mactan aux Philippines le 27 avril 1521, est un navigateur et explorateur portugais de l’époque des Grandes découvertes. Il est connu pour être à l’origine de la première circumnavigation de l’histoire — débutée en 1519 sous ses ordres et achevée en septembre 1522 sous les ordres de Juan Sebastián Elcano, son second après trois ans de voyage — en ayant navigué vers l’ouest pour rejoindre les Moluques, découvrant sur son chemin le détroit qui porte son nom aujourd’hui.

Au XVe siècle, contrairement à certaines idées reçues, le fait que la Terre soit ronde était connu depuis l’Antiquité. Au IIIe siècle av. J.-C., Ératosthène en avait mesuré la circonférence avec un degré d’exactitude remarquable. Même si les écrits des Grecs, hormis ceux d’Aristote, perdirent leur autorité, ce savoir perdura pendant tout le Moyen Âge. Le Traité de la Sphère de Joannes de Sacrobosco, écrit à Paris en 1224, fut largement divulgué dans tous les cercles savants sans que l’Église y trouvât à redire. Le premier globe connu, c’est-à-dire le plus ancien conservé, est celui réalisé à Nuremberg par Martin Behaim en 1492.

À cette époque également, l’Europe avait développé un goût pour les épices exotiques, ce qui a favorisé, outre l’intérêt de géographes, celui d’explorateurs et de commerçants. Magellan était convaincu que les Moluques (îles aux Épices) se trouvaient dans la moitié du globe qui revenait à la couronne d’Espagne à la suite du traité de Tordesillas qui partageait le monde entre Castillans et Portugais depuis 1494. Il pensait qu’il pourrait rejoindre par l’ouest les îles aux Épices qu’il avait déjà approchées lors de son séjour à Malacca en 1511-1512. Avant même qu’il n’entreprît son voyage aux îles Moluques d’où provenait en exclusivité le girofle, Magellan avait reçu des lettres d’un de ses amis personnels, le Portugais Francisco Serrão, qui s’y trouvait depuis 1512. C’est ce projet de rejoindre par l’ouest les îles des Épices, soutenu finalement par la couronne espagnole, qui conduisit la flotte qu’il commandait à effectuer le tour du monde, ce qui n’était en rien le projet initial. L’événement eut un retentissement considérable en Europe. Après un peu plus d’un quart de siècle, le projet de Christophe Colomb était enfin réalisé et comme le souligne Pierre Chaunu « jamais le monde n’a été aussi grand qu’au lendemain du périple de Magellan »


Magellan, carte maximum, Moldavie, 13/10/2020.

Si le voyage donne lieu à différents récits, commentaires et témoignages au xvie siècle, les premiers travaux importants concernant la personne de Magellan ne datent que du xixe siècle avec la publication en 1864 au Chili d’une biographie du navigateur par Barros Arana. Ses travaux mènent des auteurs européens à écrire eux aussi sur le sujet à la fin du XIXe siècle jusqu’aux synthèses très importantes de José Toribio Medina en 1920 et celle du vicomte de Lagoa en 1938. Tous les documents d’archives disponibles sont alors connus et publiés.

Les origines et les détails de nombreuses années de la vie de Magellan avant son départ sont très incertains. En revanche, l’ensemble du voyage est très bien connu grâce à plusieurs documents d’époque dont en premier lieu le Journal du voyage de Magellan, relation complète du périple d’Antonio Pigafetta, un des survivants du périple : il ne reste du manuscrit original perdu que quatre copies (trois en français et une en italien), la plus complète étant le manuscrit de Yale. Il existe également un certain nombre de lettres et de dépositions, ainsi que des récits et témoignages plus fragmentaires mais précieux comme le journal de bord de Francisco Albo, la relation de Ginés de Mafra ou encore le carnet de bord du pilote génois. Tous ces documents ont permis aux historiens de retracer l’intégralité du parcours de la flotte au cours de sa longue navigation et d’identifier les différents lieux visités.

Les chroniqueurs du temps ont rendu compte de l’exploit : côté espagnol, Maximilianus Transylvanus dès janvier 1523 mais aussi Pierre Martyr d’Anghiera en 1530, et le chroniqueur royal Antonio de Herrera y Tordesillas en 1601 — plus tardif, mais beaucoup plus fiable que ses prédécesseurs Gonzalo Fernández de Oviedo y Valdés et Francisco López de Gómara ; côté portugais, Fernão Lopes de Castanheda (1552), Damião de Góis (1557) et João de Barros (1563).

Fernand de Magellan appartient à l’une des branches de la vieille lignée des Magalhães, famille noble du Nord du Portugal dont l’origine remonte à la fin du XIIIe siècle. Les historiens peinent à le situer dans l’arbre généalogique et ignorent tout de sa jeunesse : quelques traces suspectes semblent indiquer que ses parents, Rui de Magalhães, alcaide-mór (gouverneur) d’Aveiro, et Alda de Mesquita, appartiennent à la petite noblesse. Dès son plus jeune âge, son père obtient peut-être qu’il soit page à la cour de la reine Éléonore de Viseu où il apprend probablement la navigation et l’astronomie, enseignées notamment par Martin Behaim.

La première mention historiquement sûre, une pièce d’archive, le désigne comme supplétif (sobresaliente) et pensionné (moradores) de la Maison du Roi sur la flotte de Francisco de Almeida, nommé vice-roi des Indes orientales portugaises. C’est à bord de cette armada de vingt navires qu’il quitte Lisbonne le 25 mars 1505. Il découvre les Indes, combat de concert avec Francisco Serrão qu’il sauve à deux reprises et se livre quelques mois au commerce du poivre, avant de participer à la prise de Malacca à l’été 1511 sous le commandement d’Afonso de Albuquerque. Son ami Francisco Serrão atteint l’île de Ternate dans les Moluques où il s’établit après avoir gagné les faveurs du roi local. Magellan recevra des nouvelles de son ami Francisco Serrão par courrier, avant de quitter Malacca le 11 janvier 1513 pour rejoindre le Portugal.

À l’été 1513, Magellan est envoyé au Maroc au sein d’une puissante armée qui doit s’emparer d’Azemmour. Durant les combats, il aurait été blessé à la jointure d’un genou, le laissant légèrement boiteux sa vie durant. Après être parti sans permission, il est accusé de commerce illégal avec les Maures. Ces accusations sont vite abandonnées, mais Magellan est alors un soldat qui ne jouit pas des meilleurs liens avec son souverain, le roi Manoel, qui refuse d’augmenter sa pension de seulement 1/2 cruzado par mois. Magellan a comme projet secret d’atteindre les îles des épices par l’ouest, il se garde bien de s’en entretenir avec son souverain (qui captait déjà par l’intermédiaire de commerçants malais le trafic du girofle des Moluques et de la noix de muscade de Banda). Il demande enfin simplement à son roi de le libérer de ses obligations. Mécontent de ne pas voir ses mérites reconnus au Portugal, Magellan demeure encore une année à Lisbonne, faisant ample connaissance du mathématicien et cartographe Rui Faleiro et murit son projet11, puis décide d’aller offrir ses services au roi d’Espagne, le futur Charles Quint, qui à ce moment n’a que 18 ans. L’enjeu était moins la découverte des îles Moluques, déjà connues et colonisées par des Portugais13, que leur prise de possession en raison de leur position supposée dans la demi-hémisphère définie par le traité de Tordesillas, et réservée aux Espagnols. Pedro Reinel et Jorge Reinel, cartographes portugais venus rejoindre Magellan, dessineront en 1519 une splendide carte du monde plaçant les Moluques, sur les indications du navigateur, à l’ouest du Pacifique, mais clairement dans le domaine du roi d’Espagne.

En octobre 1517 à Séville, Magellan se place sous la protection d’un Portugais passé au service de l’Espagne, Diogo Barbosa, occupant l’importante fonction d’alcalde de l’arsenal de Séville. En décembre 1517, il épouse Beatriz Barbosa, fille de Diogo Barbosa, et dont il a deux enfants, Rodrigo mort en bas âge et Carlos, mort à la naissance.

Magellan se met en contact avec Juan de Aranda, facteur de la Casa de Contratación. Puis, à la suite de l’arrivée de son associé, Rui Faleiro, et grâce au soutien d’Aranda, ils présentent leur projet au monarque espagnol, Charles Ier, futur Charles Quint, qui vient tout juste d’arriver en Espagne. La proposition de Magellan, qui bénéficie également de l’appui du puissant Juan Rodríguez de Fonseca, lui paraît particulièrement intéressante, puisqu’elle permettrait d’ouvrir la « route des épices » sans dégrader les relations avec le voisin portugais, une action qui ne manquerait pas d’apporter richesse et honneurs à la monarchie. Depuis la Junta de Toronote 3 en 1505, la Couronne s’était fixé pour objectif de découvrir la route occidentale qui mènerait les Espagnols jusqu’en Asie. L’idée était donc dans l’air du temps. Juan Díaz de Solís, Portugais passé au service de l’Espagne, venait de tenter de découvrir cette voie en explorant le Río de la Plata en 1515-1516, mais y perdit la vie.

Le 22 mars 1518, Charles Ier nomme Magellan et Faleiro capitaines pour que ces derniers partent à la recherche des îles aux Épices et, en juillet, les élève au grade de commandeur de l’ordre de Santiago. Le roi leur octroie :

  • le monopole sur la route découverte pour une durée de dix ans ;
  • leur nomination comme gouverneurs des terres et des îles qu’ils rencontreraient, avec 5 % des gains nets qui en découleraient ;
  • un vingtième des gains du voyage ;
  • le droit de prélever mille ducats sur les prochains voyages, payant seulement 5 % sur les surplus ;
  • la concession d’une île à chacun, mises à part les six plus riches, desquelles ils ne recevraient qu’un quinzième.

L’expédition est essentiellement financée par la Couronne et pourvue de cinq caraques (navires caractérisés par leur coque arrondie et leurs deux hauts châteaux avant et arrière) réarmées et équipées en vivres pour deux ans de voyage.

De multiples problèmes surgissent dans la préparation de ce voyage : insuffisances pécuniaires, manigances du roi de Portugal qui cherche à les faire arrêter, méfiance des Castillans envers Magellan et les autres Portugais engagés, sans oublier le caractère difficile de Faleiro. Finalement, grâce à la ténacité de Magellan, l’expédition voit le jour. Par l’entremise de l’évêque Juan Rodríguez de Fonseca, ils obtiennent l’implication du marchand flamand Cristóbal de Haro, qui fournit une partie des fonds et des marchandises à troquer.

La flotte lève l’ancre de Séville le 10 août 1519, mais doit attendre le 20 septembre pour hisser les voiles et quitter Sanlúcar de Barrameda, avec 237 hommes répartis sur cinq navires : la Trinidad, nef amirale commandée par Magellan ; le San Antonio commandé par Juan de Cartagena ; la Concepción commandée par Gaspar de Quesada, le Santiago commandé par Juan Serrano et la Victoria commandée par Luis de Mendoza. Les équipages sont formés d’hommes provenant de plusieurs nations. Paul Teyssier écrit : « … outre les Espagnols, il y avait parmi eux des Portugais, des Italiens, des Grecs et même des Français. De sorte qu’on peut parler, en un sens, d’un personnel européen ».

Durant l’été austral, Magellan décide d’envoyer un de ses navires en reconnaissance pour trouver le fameux passage qui l’amènerait à l’ouest de l’Amérique, vers l’océan Pacifique. Malheureusement le Santiago s’échoue en mai. Trois mois plus tard, Magellan décide de repartir vers le sud avec les quatre navires restants. Le 21 octobre, Magellan aperçoit un cap qui marque l’entrée du détroit et qu’il baptise cap Virgenes (le cap des Vierges en espagnol). Il en commence l’exploration et reconnaît un passage vers l’ouest. Dans le dédale de fjords, cerné de falaises « menaçantes », aux eaux « sinistres », qu’il met plus d’un mois à traverser ; les récits indiquent que pendant la traversée du détroit, les marins aperçoivent de nombreuses fumées à l’intérieur des terres. La Tierra del Humo (en français : Terre des Fumées) qui apparaît sur les cartes postérieures au voyage, devient plus tard la Tierra del Fuego (Terre de Feu). Le détroit, nommé d’abord « chenal de Tous-les-Saints », prend rapidement le nom de détroit de Magellan en l’honneur du navigateur.

Au milieu du détroit, Estêvão Gomes, pilote du San Antonio, se rebelle avec ses hommes et met aux fers le capitaine Àlvaro de Mesquita, cousin de Magellan. Il rebrousse chemin, déserte et repart vers Séville avec son chargement de vivres et de marchandises à troquer. Après avoir traversé l’Atlantique, le navire parvient à Séville le 6 mai 1521 avec 55 hommes à son bord.

À l’époque de Magellan, la circonférence de la Terre n’est pas encore connue avec précision, malgré le travail d’Ératosthène qui l’avait calculée près de dix-huit siècles auparavant. Mais Magellan ne sous-estime pas la dimension du Pacifique, comme une opinion courante le prétend.

En effet, l’interprétation graphique, par José Manuel Garcia (historien), des mesures indiquées par Magellan dans le mémoire géographique (Lembrança geográfica) que le navigateur portugais fit remettre à Charles Quint en septembre 1519, document cité in extenso par cet historien, conteste l’idée reçue selon laquelle Magellan ignorait tout de l’immensité de l’océan Pacifique, aboutissant ainsi aux mêmes conclusions que les travaux de Xavier de Castro (nom de plume de Michel Chandeigne), Jocelyn Hamon et Luís Filipe Thomaz sur la question.

Cette interprétation des différents calculs présentés par Magellan dans ce mémoire géographique laissent effectivement présager un très vaste océan entre le sud du continent américain et l’objectif premier de cette expédition maritime : l’archipel des Moluques (en Indonésie actuelle), ces légendaires « îles aux épices », alors productrices exclusives du clou de girofle.

Magellan place ainsi les Moluques à environ 4° à l’est du domaine espagnol délimité par la démarcation extrême-orientale – hypothétique – du méridien né du traité de Tordesillas (1494), alors que cet archipel se situe, en réalité, à 5° à l’ouest (et donc dans le domaine portugais) : une erreur d’autant plus faible qu’il était alors impossible de mesurer avec exactitude les longitudes, et que l’emplacement de l’archipel moluquois ne put être mesuré précisément que deux ou trois siècles plus tard.

Autre argument venant étayer cette interprétation, les conceptions géographiques évoquées dans le Lembrança geográfica de Magellan se retrouvent sur une carte maritime anonyme de 1519, document attribué au cartographe portugais Jorge Reinel qui, avec son père Pedro Reinel également cartographe, avait rejoint Magellan à Séville. Dès lors, il ne peut être exclu que cette carte était identique aux deux planisphères saisis par les Portugais sur la Trinidad (nef amirale de la flotte) le 28 octobre 1522, ou encore semblable au globe peint que, selon le chroniqueur espagnol Bartolomé de Las Casas, Magellan et le cosmographe Rui Faleiro auraient présenté au jeune Charles 1er des Espagnes (futur Charles Quint; empereur du Saint-Empire romain germanique), fin février ou début mars 1518 à Valladolid, entrevue royale couronnée de succès puisque le souverain espagnol décida d’avaliser le projet d’expédition vers les Moluques.

Toutefois, la surprise du navigateur est de trouver un océan vide. Après avoir essuyé de grandes tempêtes jusqu’au 18 décembre 1521 (en remontant vers le nord, le long de la côte chilienne), d’après la chronique de l’historien espagnol Antonio de Herrera y Tordesillas, Magellan finira par rebaptiser la « Mer du Sud » en: « Pacifique », en raison du temps calme qu’il rencontrera pendant le reste de sa traversée jusqu’aux îles Mariannes, puis aux futures Philippines, traversée de trois mois et vingt jours. Par malchance, il n’approche aucune des nombreuses îles qui parsèment l’océan, à l’exception de deux atolls déserts, baptisés Islas Infortunadas où il ne peut accoster.

L’eau n’est plus potable, les rations vont s’amenuisant, le biscuit même vient à manquer, l’équipage doit survivre en mangeant des rats puis des chats, en buvant de la soupe de copeaux de bois trempés dans de l’eau de mer, à faire cuire les carrés de cuir décousus du coin des voiles. Antonio Pigafetta écrit : « nous ne mangions que du vieux biscuit tourné en poudre, tout plein de vers et puant, pour l’ordure de l’urine que les rats avaient faite dessus et mangé le bon, et buvions une eau jaune infecte ». Le scorbut et le béribéri minent l’équipage, mais sans l’anéantir. Une étude récente montre qu’il n’y a eu que neuf morts lors de cette traversée de trois mois et demi et que cela est sans doute dû au céleri sauvage abondamment récolté dans le détroit. Le 6 mars 1521, ils parviennent en vue de Guam aux Mariannes où ils peuvent se ravitailler partiellement après avoir été pillés par les indigènes venant à leur rencontre à bord de pirogues, l’archipel ayant été baptisé, d’après Antonio Pigafetta, « Las Islas de los Ladrones », (les îles des Voleurs). Ils font voile ensuite pour les Philippines, et débarquent le 17 mars sur l’île d’Homonhon.

Ils trouvent des paysages idylliques, les épices, les oiseaux multicolores, des indigènes qui semblent pacifiques. Une première escale a lieu sur l’île de Limasawa, où est dite la première messe aux Philippines, une seconde sur celle de Cebu où le roi Humabon se convertit au christianisme avec son peuple.

Lapu-Lapu, roi de la petite île de Mactan, en face de Cebu, refuse de se soumettre aux envahisseurs. Magellan mène une expédition contre lui en estimant que soixante hommes en armure dotés d’arquebuses peuvent vaincre des indigènes nus trente fois plus nombreux. Lors de cette bataille de Mactan, Magellan tombe sous les coups, avec six de ses compagnons : blessé par une flèche empoisonnée, il meurt le 27 avril 1521. La chronique d’Antonio Pigafetta apporte des précisions essentielles sur cet épisode : les guerriers de Lapu-Lapu s’étaient confectionnés des boucliers en bois extrêmement dur, résistant aux arquebuses, tout en s’armant de flèches empoisonnées dont le venin avait un effet quasi immédiat.

Quatre jours plus tard, après la défaite à Mactan, le 1er mai, Humabon tend une embuscade aux nouveaux arrivants lors d’un dîner au cours duquel il dit vouloir remettre aux officiers de la flotte les « joyaux et présents qu’il avait promis d’envoyer au roi d’Espagne » selon l’expression de Pigafetta, il s’agissait simplement pour le roi de Cebu de revenir en grâce auprès des seigneurs voisins qui souhaitaient se débarrasser des Européens. Selon Pierre Martyr d’Anghiera, l’origine de cette agression est tout simplement à chercher dans le viol des femmes. Ceux qui sont restés à bord des navires à l’ancre s’enfuient. Toujours selon le témoignage d’Antonio Pigafetta, Enrique, le domestique de Magellan, originaire des îles dont il parle la langue, se rallie à Humabon. En effet, le testament de Magellan stipule que son fidèle serviteur doit être affranchi. Or le gendre de Magellan, Duarte Barbosa, rejette cette disposition testamentaire et exige d’Enrique qu’il reste à bord. Cette contrainte injuste et illégale révolte l’intéressé qui rejoint Humabon. Ce dernier, informé des faiblesses des Européens restés sans chef après la mort de Magellan, estime le moment opportun pour se débarrasser d’eux.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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