Ella Fitzgerald, chanteuse de jazz.

Ella Fitzgerald est une chanteuse de jazz américaine, née le 25 avril 1917 à Newport News, en Virginie, aux (États-Unis), et morte le 15 juin 1996 à Beverly Hills, dans un quartier de la ville de Los Angeles, en Californie.

Issue d’un milieu modeste, elle commence très jeune à chanter au théâtre Apollo de Harlem (New York) en 1934. Sa carrière solo débute en 1941 et dure jusqu’au début des années 1980. Elle a également une carrière d’actrice dans plusieurs films des années 1940 à 1960. Durant le début de sa carrière artistique, elle est confrontée aux discriminations contre les Afro-américains, qui mobilisent alors de nombreux artistes.

 

Elle est considérée, avec Sarah Vaughan, Nina Simone et Billie Holiday, comme l’une des plus importantes et célèbres chanteuses de jazz de l’histoire de ce genre musical, avec une tessiture de trois octaves, remarquable pour la pureté de sa voix et sa capacité d’improvisation, particulièrement en scat. D’abord surnommée « The First Lady of Swing », elle hérite du titre de Jazz Royalty « The First Lady of Song » après l’apogée du swing (littéralement « La Première Dame de la chanson », mais souvent traduit par « La Grande Dame du jazz »), avec 70 albums vendus à 40 millions d’exemplaires en près de 60 ans de carrière, et 14 Grammy Awards, dont le Grammy du couronnement d’une carrière.

Ella Fitzgerald, carte maximum, Juan-les-pins, 13/07/2002.

Elle est célèbre entre autres pour ses improvisations, avec en particulier Mack the Knife (extrait de L’Opéra de quat’sous) à Berlin en 1960, morceau au cours duquel elle a eu un trou de mémoire et qu’elle a poursuivi sans hésitation en alternant scat et paroles improvisées. Cette version de Mack the Knife est certainement l’un des succès les plus connus d’Ella Fitzgerald, avec M. Paganini et How High the Moon. Une autre de ses improvisations fameuses a eu lieu au cours d’un concert à Antibes-Juan-les-Pins sur la Côte d’Azur à l’été 1966, alors qu’elle se produisait dans la Pinède Gould à l’occasion du festival Jazz à Juan, avec sa légendaire interprétation swing-hot jazz de It Don’t Mean a Thing (If It Ain’t Got That Swing) avec Duke Ellington et son big band, ou son hommage aux cigales avec The Cricket Song.


Ella Jane Fitzgerald naît le 25 avril 1917 à Newport News en Virginie, fille naturelle de William Fitzgerald et Temperance « Tempie » Fitzgerald. Ses parents n’étant pas mariés, son père abandonne le domicile conjugal deux ans et demi après sa naissance. Sa mère qui travaillait dans une blanchisserie, se met alors en ménage avec Joseph Da Silva, un immigré portugais. Le couple part s’installer à Yonkers près de New York où Ella grandit. Sa demi-sœur Frances naît en 1923.

Elle rêvait alors d’être danseuse, mais elle se tourne vers le chant. Elle commence à chanter à 16 ans en 1934 au théâtre Apollo de Harlem à New York dans une des premières Amateurs Nights, concours de jeunes espoirs de la chanson, qu’elle remporte, contribuant autant à la gloire de l’Apollo qu’à la sienne. Elle est remarquée par Bardu Ali de l’orchestre de Chick Webb, qui convainc Webb de l’engager.

CBS est sur le point de signer un contrat avec elle lorsque sa mère meurt, la laissant orpheline. Elle doit alors se contenter de participer à des concours musicaux.

Ayant « gagné » en 1935 une audition pour une semaine, elle commence à jouer avec l’orchestre de Webb au Savoy de Harlem. Elle enregistre quelques tubes avec lui, dont le célèbre If You Can’t Sing It, You’ll Have to Swing It, Love and Kisses, mais c’est sa version de la berceuse A-Tisket, A-Tasket qui la fit connaître.

Après le décès de Chick Webb en 1939, l’orchestre continue sous le nom de « Ella Fitzgerald and Her Famous Orchestra ».

Elle commence une carrière solo en 1941. Malgré sa notoriété, elle a été victime, comme beaucoup de Noirs à cette époque, de discrimination ; elle s’est battue tout au long de sa vie pour le prouver. Au début chanteuse de swing, elle aborde aussi le bebop. Sarah Vaughan fut une de ses seules rivales dans ce domaine. Elle est la reine du scat, et elle a joué du blues, de la samba, du gospel etc., et même des chants de Noël. Ses concerts sont souvent enrichis par des imitations d’autres chanteurs ; elle imite en particulier à la perfection les voix et les gestes aussi bien de Rose Murphy que de Louis Armstrong.

En 1942, elle apparaît dans le film du duo comique Abbott et Costello, Deux nigauds cow-boys, réalisé par Arthur Lubin.

Selon les propres mots d’Ella Fitzgerald, c’est Marilyn Monroe qui apporte un grand soutien à sa carrière en l’imposant littéralement au Mocambo Club de Los Angeles. En effet Marilyn, très grande admiratrice d’Ella Fitzgerald, téléphone en personne au patron du club et lui demande de programmer Ella Fitzgerald contre la promesse de réserver, chaque soir où elle se produirait, une table au premier rang. Ne pouvant refuser une telle publicité, le patron accepte et Marilyn tient parole.

En décembre 1947, elle épouse le contrebassiste Ray Brown avec qui elle adopte son neveu, Ray Brown, Jr. (en) né le 13 octobre 1949 (fils biologique de Frances Da Silva, demi-sœur d’Ella). Ils divorcent en 1953.

Elle quitte Decca en 1955. La compagnie Verve a été créée au départ pour elle par son manager Norman Granz.

Ses morceaux les plus connus sont une série produite par Norman Granz sur des chansons écrites par les plus grands compositeurs américains du moment comme George Gershwin (avec l’orchestre de Nelson Riddle), Cole Porter, Duke Ellington…

Avec l’orchestre de Duke Ellington, elle fait des tournées en Europe et en Amérique du Nord. Elle ouvrait le concert avec le morceau de Duke Ellington Take the “A” Train ; elle a été une des rares à chanter des paroles sur ce morceau.

Elle joue en concert avec les plus importants groupes et solistes. Son vrai rôle était « instrumentiste de la voix ». Elle chante avec de nombreux partenaires instrumentaux comme Oscar Peterson, Count Basie (On the Sunny Side of the Street), Roy Eldridge, Joe Pass (Speak Love), Dizzy Gillespie, et le trio de Tommy Flanagan. Elle a aussi chanté avec d’autres voix du jazz comme Nat King Cole ou Frank Sinatra.

Porgy and Bess est son enregistrement le plus connu avec la légende du jazz qu’était Louis Armstrong, mais elle a également enregistré avec lui le célèbre album Ella and Louis qui eut un tel succès que Norman Granz leur demanda d’enregistrer un Ella and Louis Again, qui fut également un succès.

Ella apparaît aussi comme actrice et chanteuse, avec Peggy Lee dans le film La Peau d’un autre de Jack Webb en 1955, ainsi que dans les films Deux nigauds cow-boys de 1942, St. Louis Blues de 1958, et Let No Man Write My Epitaph de 1960.

Le diabète la rend aveugle et conduit les médecins à l’amputer des deux jambes en 1993. Elle disparait d’un AVC à son domicile de Beverly Hills à Los Angeles le 15 juin 1996, à l’âge de 79 ans.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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