Dwight D. Eisenhower, 34ème Président des Etats-unis.

Dwight David Eisenhower, surnommé Ike, né le 14 octobre 1890 à Denison (Texas) et mort le 28 mars 1969 à Washington, est un militaire et homme d’État américain membre du Parti républicain, 34e président des États-Unis pour deux mandats, du 20 janvier 1953 au 20 janvier 1961. Durant la Seconde Guerre mondiale, il est General of the Army et commandant en chef du Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force.

Il est chef d’État-Major général des Forces armées des États-Unis de 1945 à 1948 et commandant suprême des forces alliées en Europe du 2 avril 1951 au 30 mai 1952.

En tant que président des États-Unis, il supervise le cessez-le-feu en Corée, lance la course à l’espace, développe le réseau des autoroutes inter-États et fait du développement de l’armement nucléaire l’une de ses priorités dans le cadre de la guerre froide avec l’URSS. Élu le 4 novembre 1952, réélu triomphalement le 6 novembre 1956, son vice-président est durant huit années Richard Nixon qui se présente à sa succession, à l’élection présidentielle de 1960 et est défait par John Fitzgerald Kennedy.


Eisenhower, carte maximum, Washington, 10/05/1971.

En 1911, Dwight Eisenhower, est admis à l’Académie militaire de West Point. Il en sort, quatre ans plus tard, 61e sur 164 avec le grade de lieutenant, dans la moyenne de sa promotion et est affecté, à sa sortie d’école, au Fort Sam Houston de San Antonio au Texas (sa promotion sera qualifiée plus tard par les historiens de « la promotion sur laquelle les étoiles tombèrent », en anglais The class the stars fell on » par les nombreux généraux qu’elle donna). C’est là qu’il rencontre Mamie Geneva Doud (1896-1979), qu’il épouse le 1er juillet 1916, et avec qui il a deux fils, Doud Dwight Eisenhower (1917-1921), décédé des suites de la scarlatine) et John Sheldon David Doud Eisenhower (1922-2013).

En 1917, il est promu capitaine et sert comme instructeur dans plusieurs camps d’entraînement alors que le pays est engagé dans la Première Guerre mondiale. Malgré ses demandes, il n’obtient pas d’affectation en Europe et, en 1918, prend le commandement du Tank Training Center à Camp Colt en Pennsylvanie.

Au Camp Meade (en), près de Washington, en 1920, promu au grade de major, il rejoint l’Infantry Tank School où il retrouve un officier du corps blindé : le colonel Georges S. Patton, par ailleurs grand joueur de bridge. Ensemble ils publient, comme de Gaulle, des articles préconisant l’utilisation des chars afin d’éviter une nouvelle guerre de tranchées. Ses idées ne sont pas appréciées par ses supérieurs et il est même menacé de passer en cour martiale.

Il est ensuite affecté dans la zone du canal de Panama sous les ordres du général Fox Conner, qui reconnaît sa valeur et en 1925 l’inscrit à l’école de formation aux fonctions de commandement et d’état-major de Fort Leavenworth, d’où il sort premier de sa promotion, ce qui lui vaut des affectations importantes, notamment auprès du général John Pershing et du général Douglas MacArthur.

En 1927, il est membre de la Commission américaine des monuments de guerre, et en 1928 sort diplômé de l’école de guerre américaine (War College). En 1929, il est détaché à Paris, avant de rejoindre le département de la Guerre (équivalent du ministère de la Guerre).

Eisenhower, carnet de 24 timbres de 8c.

En 1933, chef d’état-major du général Douglas MacArthur, il accompagne ce dernier à Manille, alors qu’il est conseiller militaire auprès du gouvernement philippin. Il est promu lieutenant-colonel en 1936.

Fin 1939, c’est sur sa demande, alors que la guerre a été déclenchée en Europe, que Dwight Eisenhower revient aux États-Unis et est affecté à Fort Lewis, dans l’État de Washington. Promu au grade de colonel, il devient chef d’état-major de la 3e armée en juin 1941, affecté à Fort Houston au Texas. Chargé de l’entraînement des troupes, il se distingue particulièrement par sa stratégie, pendant les manœuvres qui ont lieu en septembre 1941 en Louisiane, et auxquelles participent plus de 400 000 hommes. À l’issue de celles-ci, il est promu au grade de général de brigade. Il retourne à Washington quelques jours après l’attaque de Pearl Harbor pour être affecté au département de la Guerre, sous les ordres du général Marshall. Il en devient l’assistant en février 1942 et prend la tête de la division « Opérations » de l’état-major sous les ordres du général Patton. Promu général deux étoiles, il est nommé en juin 1942 commandant en chef des forces américaines en Europe. Il supervise alors l’ensemble des opérations militaires tant en Europe qu’en Afrique du Nord. Il commande le débarquement de novembre 1942 en Afrique du Nord, l’opération Torch, où, confronté aux divergences entre Britanniques et Américains, il fait preuve de tout son talent de conciliateur et de négociateur pour rapprocher les vues plutôt que de les opposer. Cette opération est aussi, en dépit du manque de moyens matériels, un précieux enseignement pour les débarquements qui suivent. En février 1943, il est promu général 4 étoiles, alors qu’il prépare la campagne de Tunisie contre les forces de l’Afrikakorps.

En 1943, Dwight Eisenhower est chargé de l’invasion de la Sicile (opération Husky et Ladbroke) et de l’Italie. Il est contraint, en outre, d’intervenir dans le règlement de la querelle qui oppose les généraux Henri Giraud et Charles de Gaulle à propos de l’exercice du commandement français en Afrique du Nord. Sa préférence va à Giraud qui, le 29 mai 1943 dans l’enceinte du palais d’été d’Alger, l’a publiquement décoré des insignes de grand-croix de la Légion d’honneur, au grand dam de de Gaulle, qui se plaignit de ne pas avoir été consulté9. La relation humaine tissée entre Eisenhower et de Gaulle permettra un rapprochement des deux généraux10.

Lors de la conférence interalliée de Téhéran de novembre 1943, il a été décidé qu’un second front allié serait ouvert à l’ouest. L’entente entre Staline et Roosevelt, laissant Churchill opposé à l’ouverture d’un front ouest européen, le choix d’un chef américain est fait. Le président Roosevelt ne pouvant se passer de son conseiller militaire, le général George Marshall, c’est Eisenhower qui est choisi pour l’opération Overlord. Il quitte alors le théâtre des opérations méditerranéennes pour Londres.

Visite d’Eisenhowen à Bonn, le 26/08/1959.

À la tête du SHAEF (Supreme Headquarter Allied Expeditionary Force), Eisenhower planifie le débarquement de Normandie et l’installation de la tête de pont en France, l’opération Overlord, et commande la plus importante force d’invasion de tous les temps. Souvent remis en cause par les Britanniques, mais soutenu par Marshall, Eisenhower, par son calme et sa finesse psychologique répond parfaitement aux caractères forts que sont Montgomery, Patton et le général de Gaulle. Face à l’opiniâtreté du général français qui défend la souveraineté politique de la France, Eisenhower renonce à la mise en place de l’AMGOT et autorise même la 2e DB du général Leclerc à entrer en premier dans Paris en août 1944. Moins d’un an plus tard, Eisenhower atteint le but fixé : obtenir la capitulation sans condition de l’Allemagne.

Le 20 décembre 1944, il est promu général cinq étoiles (General of the Army, le second grade le plus élevé dans l’Armée de terre des États-Unis).

En juin 1945, il est fait compagnon de la Libération par le général de Gaulle.

Au lendemain de la guerre, Eisenhower succède à Marshall comme chef d’état-major de l’US Army, poste qu’il quitte en 1948 pour devenir président de l’université Columbia. Il garde toutefois le contact avec l’état-major, où il intervient en tant que conseiller. En 1950, le président Truman le nomme commandant suprême de l’OTAN.

En 1964, Dwight David Eisenhower laisse des documents concernant la Seconde Guerre mondiale dans une fosse au cimetière américain de Colleville-sur-Mer. Elle ne sera ouverte, selon ses souhaits, qu’au matin du 6 juin 2044, date du 100e anniversaire du débarquement en Normandie.

En 1948, le président Harry S. Truman propose à Dwight David Eisenhower d’être son colistier au titre de candidat à la vice-présidence, mais celui-ci refuse.

Alors qu’il vient d’être nommé commandant en chef de l’OTAN (1950) et qu’il installe son quartier général à Paris, des émissaires du Parti républicain viennent le solliciter pour être leur candidat à l’élection présidentielle de 1952. Il se laisse convaincre et entame une campagne électorale qui le conduit à travers quarante-cinq États. Ses discours cherchent à rassurer les Américains, et sa stratégie consiste à ne jamais mentionner le nom de son adversaire, Adlai Stevenson, mais à attaquer le bilan de son prédécesseur. Sa plate-forme tourne autour de trois thèmes : mettre fin à la corruption qui règne à Washington, en terminer avec la guerre de Corée, et faire face à la subversion communiste alors que le pays est en plein maccarthysme. Sa campagne est la première qui utilise les spots télévisés, dont on estime les coûts entre un et deux millions de dollars13. Le plus célèbre est le court-animé I Like Ike, créé par les Studios Disney et produit en 1952 par Roy Disney, dont ce fut la seule participation à une campagne politique14,15. La chanson-jingle du clip a été écrite par Gil George et Paul Smith16, inspirés par “They Like Ike”, qui figurait dans la comédie musicale de 1950 écrite par Irving Berlin Call Me Madam.

La campagne électorale ne se passe toutefois pas sans heurts. Le candidat républicain à la vice-présidence est Richard Nixon. Celui-ci est accusé de détournement de fonds à son profit personnel, ce qu’il nie. De son côté, Eisenhower reçoit le soutien du sénateur Joseph McCarthy, qui affirme que de nombreux postes gouvernementaux sont infiltrés par les communistes.

En novembre 1952, Eisenhower est élu avec 55 % des suffrages, contre son rival démocrate Adlai Stevenson. Son mandat débute le 20 janvier 1953.

Réélu en 1956 contre le même Adlai Stevenson, ses deux mandats sont marqués par la fin de la guerre de Corée, le début de contacts directs avec les dirigeants de l’URSS, concrétisé notamment par la visite de Khrouchtchev aux États-Unis en 1959, mais aussi par la poursuite d’une politique d’endiguement du communisme, la condamnation de l’expédition anglo-franco-israélienne en Égypte, l’arrivée de Fidel Castro à Cuba, la création de la NASA, la lutte contre la ségrégation raciale dans l’armée et à l’école ou encore la réduction de l’inflation. Il fut secondé durant ses mandats par des personnalités comme John Foster Dulles, son secrétaire d’État (équivalent de ministre des Affaires étrangères), et George Humphrey, son secrétaire au Trésor.

Ne pouvant solliciter un troisième mandat, Eisenhower quitte la Maison-Blanche en janvier 1961. Il se retire dans sa ferme de Gettysburg en Pennsylvanie (devenu depuis le Eisenhower National Historic Site) où il se consacre à la rédaction de ses mémoires. Il n’abandonne pas complètement la politique. Son successeur John Kennedy reste en contact avec lui pendant la crise des missiles. Par la voie téléphonique, il soutient l’acceptation de la concession réclamée par Khrouchtchev : le retrait des missiles nucléaires de Cuba en échange de la promesse de ne pas envahir l’île. En novembre 1968, son vice-président Richard M. Nixon est élu à la présidence (ce dernier avait échoué 8 ans plus tôt à lui succéder, battu en 1960 par John Kennedy). Alors qu’il exprimait publiquement son mépris du personnage pendant la campagne de 1960, il en appelle à une nouvelle candidature de son ancien vice-président dès 1966 face à la fronde morale de la jeunesse envers les valeurs des États-Unis. Il assiste deux mois plus tard au mariage entre son petit-fils David et Julie Nixon, fille du nouveau président élu.

Il passe la majeure partie de la dernière année de sa vie au Walter Reed Army Hospital de Washington pour traiter ses problèmes cardiaques. Il y meurt le 28 mars 1969. Il reçoit des funérailles militaires et des funérailles d’État à Washington, en présence de dignitaires de 78 pays et de milliers d’anonymes, puis est enterré au Centre Eisenhower aux côtés de son fils Doud Dwight.

 

 

Voir aussi cette vidéo :

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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