Arkadi Gaïdar, écrivain pour enfants.

Arkadi Gaïdar (en russe : Арка́дий Гайда́р), de son vrai nom Arkadi Petrovitch Golikov (en russe : Арка́дий Петро́вич Го́ликов), né le 22 janvier 1904 à Lgov dans l’oblast de Koursk et mort le 26 octobre 1941 près de la localité Leplavo dans l’oblast de Tcherkassy (actuellement en Ukraine), est un écrivain de littérature d’enfance et de jeunesse et scénariste soviétique. En URSS, plusieurs rues et écoles portent le nom de Gaïdar, ses livres font partie des œuvres obligatoires inscrites au programme scolaire et trois de ceux-ci sont repris dans la liste des 100 livres pour les élèves en fédération de Russie. Le plus connu est Timour et sa brigade, qui est également porté à l’écran à deux reprises. L’écrivain est le père de l’amiral de la flotte de l’Union soviétique, Timour Arkadievitch Gaïdar (1926-1999) et le grand-père de l’homme politique Iegor Gaïdar.


Arkadi est le fils d’instituteur Piotr Issidorovitch Golikov (1879-1927) et de son épouse Natalia Arkadievna Salkova (1884-1924), tous deux partisans de la Révolution russe de 1905. Les jeunes années du futur écrivain se passent à Arzamas où la famille s’installe en 1912. Son père est appelé dans l’armée au début de la Première Guerre mondiale et Arkadi tente aussi de s’y engager, mais on le juge trop jeune et renvoie à la maison. Il devient membre du parti communiste en 1918, alors qu’il n’a que quatorze ans, et au mois de décembre 1918 est engagé dans l’Armée rouge et orienté vers le centre de formation des sous-officiers à Moscou. À la fin de 1919, il prend les fonctions de commandant adjoint d’un peloton militaire. En octobre 1920, il est de nouveau envoyé à Moscou, à l’école des officiers et en mars 1921 devient commandant du 23e régiment d’infanterie de la 2e brigade de réserve. Il combat les troupes d’Alexandre Antonov dans le Gouvernement de Tambov, puis, sur la décision du commandant des forces armées de l’arrondissement de Tambov Mikhaïl Toukhatchevski sera nommée commandant du 58e régiment spécial affecté à la répression du banditisme.

Du février à novembre 1922, il dirige l’unité d’intervention spéciale  combattant les bandes armées khakasses menées par le cosaque Ivan Solovyov qui sévissent dans les régions d’Atchinsk et de Minoussinsk.

Le 3 juin 1922, un dossier (no 274) est ouvert contre lui par la Guépéou pour abus de pouvoir, à la suite de l’exécution de civils. Après l’enquête, le 18 août 1922, Gaïdar est déclaré coupable et démis de ses fonctions, avec  interdiction d’occuper les posts à responsabilité pendant deux ans. Il sera finalement démobilisé de l’armée, diagnostiqué avec trouble de stress post-traumatique.

De 1938 à 1941, il habite la ville de Kline dans l’oblast de Moscou, rue Bolchevistskaïa. Là il écrit ses œuvres les plus connues comme Timour et sa brigade, Commandant de la forteresse de neige, Une fumée dans la forêt.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, Gaïdar est correspondant de Komsomolskaïa Pravda intégré dans une des forces en présence dans les zones de combat du Front sud-ouest. Échappant à l’encerclement entre Ouman et Kiev il rejoint le groupe de partisans mené par un certain Gorelov. Il est tué lors d’une mission de ravitaillement, lorsque avec le groupe de cinq de ses camarades il approche la maison de contrôleur de rails sur le tronçon Kaniev-Zolotonocha. Il est atteint par une rafale de mitrailleuse allemande qui selon les témoignages ultérieurs des habitants du village s’était postée à cet endroit la veille au soir. Les quatre autres hommes réussissent à s’enfuir.

L’écrivain est décoré de l’ordre de la Guerre patriotique et de l’ordre de l’Insigne d’Honneur à titre posthume. Il est inhumé au cimetière de Kaniev.

Sa première nouvelle intitulée Par les jours de défaites et victoires prend forme en 1923-1924, alors que Golikov se trouve dans le Kraï de  Krasnoïarsk. Sur la première page du manuscrit, on aperçoit une étoile à cinq branches avec les rayons, le symbole que l’écrivain opposera sur toutes ses œuvres et même sur les lettres à ses proches. La nouvelle est autobiographique, le héros principal Sergeï Gorinov tout comme son prototype est un jeune combattant de l’Armée rouge. D’abord paru dans l’almanach Kovch, la nouvelle sera publié par les éditions Zemlia i Fabrika («Земля и фабрика») en 1926. Le romancier Konstantin Fedine, bien que jugeant le style comme scolaire, encouragera le jeune écrivain à poursuivre percevant chez lui un potentiel littéraire indéniable. De son avis se rangent Mikhaïl Slonimski et Sergueï Semenov, tandis que le critique Boris Anibal  en déplore de nombreux clichés et le manque de substance chez les personnages.

Il écrit Timour et sa brigade en 1938. La nouvelle est publiée pour la première fois par le Pionerskaïa Pravda le 5 septembre 1940.

Parmi les critiques contemporains, Dmitri Bykov considère Gaidar comme un héritier direct d’Alexandre Grine – avec la même passion pour les voyages et découvertes, avec la même précision et authenticité psychologique étonnantes. Pourtant, selon Grine la violence ne pouvait pas être surmontée par des moyens violents, c’est pour cette raison il n’a pas adopté le bolchevisme, tandis que Gaïdar continuait sur le chemin de la force révolutionnaire romantique, avec sa manière de penser que Boris Strougatski a qualifié d’un militarisme soviétique joyeux et infantile.

Source : Wikipédia.

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