Aleko Konstantinov, écrivain.

Aleko Konstantinov (en bulgare : Алеко Константинов ; 1er janvier 1863 à Svištov – 23 mai 1897) est un écrivain bulgare qui s’est rendu célèbre avec le personnage de Baj Ganjo, un des personnages de fiction les plus populaires de la littérature bulgare. Il écrivit également ou se décrivit dans ses œuvres en prenant  différents pseudonymes : Štastliveca (L’heureux),  Bachibouzouk, Benjo Nakov, Vǎsa Pǎcova, Un du club de l’ordre moral.


Né dans une famille de riches marchands influents Chichmanoglu, il fit des études de droit à la faculté de droit d’Odessa (Russie) dont il fut diplômé en 1885. Il retourna en Bulgarie où il travailla en tant que juriste à Sofia, avant de s’engager dans une carrière littéraire.

Son premier roman (en fait, une collection d’histoires courtes  indépendantes) – Baj Ganjo (“Oncle Ganjo”) – décrit les voyages en Europe occidentale d’un marchand ambulant d’huile de rose et de tapis. Bien que impertinent et gauche, le néanmoins ingénieux Baj Ganjo fut perçu comme l’image d’une Bulgarie en train de se moderniser à grands pas à la fin du xixe siècle. Au début de la nouvelle, Baj Ganjo fait surtout du commerce d’huile de rose alors qu’à la fin, il est décrit comme un homme politique. Un commerçant de Karlovo (Bulgarie) – Ganjo Somov – inspira le personnage de Baj Ganjo.

Aleko Konstantinov, grand voyageur, fut le premier Bulgare à écrire sur ses voyages en Europe occidentale et aux États-Unis d’Amérique. Ses visites aux Expositions universelles à Paris (1889), Prague (1891) et Chicago (1893) fournirent aux lecteurs bulgares – qui venaient de retrouver l’indépendance après presque 500 ans d’oppression ottomane – un portrait du monde développé. Jusqu’à Chicago et retour (où Baj Ganjo apparaît une nouvelle fois, mais uniquement comme personnage secondaire), ses notes sur son voyage en États-Unis ont stimulé la naissance d’un intérêt durable pour Chicago, où vit aujourd’hui la plus forte communauté bulgare aux États-Unis.

Ses essais, dénonçant les mauvaises intentions cachées des gouvernants de son époque, conduisirent à son assassinat en 1897. Toutefois, il existe aussi une hypothèse selon laquelle c’est l’un de ses meilleurs amis qui était la cible de l’assassinat : ils venaient d’échanger leurs places dans la voiture, peu de temps avant que le coup de feu soit tiré. Le cœur d’Aleko  Konstantinov, troué d’une balle, est toujours conservé.

Aleko Konstantinov fut aussi l’initiateur du mouvement touristique en Bulgarie. C’est la raison pour laquelle deux hôtels sur le massif du Vitocha furent baptisés d’après lui : “Aleko” et “Štastliveca” (“L’heureux” était le surnom qu’il s’était donné dans l’une de ses nouvelles).

Source : Wikipédia.

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