Ville de Plovdiv (Bulgarie).

Plovdiv (en bulgare : Пловдив ; en grec ancien : Φιλιππόπολις / Philippópolis ; en grec : Φιλιππούπολη / Filippoúpoli ; en turc : Filibe) est la deuxième ville de Bulgarie (derrière Sofia), chef-lieu de l’oblast de Plovdiv et unique territoire de l’opština Plovdiv-Grad, sur la Maritsa. En 2009, elle compte environ 338 153 habitants. Son aire d’influence s’étend sur une vaste région paysanne (tabac, élevage…) de la plaine de Thrace.


Plovdiv est la plus ancienne ville d’Europe encore peuplée connue à ce jour, les premières traces de civilisation trouvées à cet endroit datant de la période mycénienne, soit la fin du IIe millénaire av. J.-C.. Plovdiv était alors connue comme ville fortifiée thrace appelée Eumolpias. En 342 av. J.-C., elle fut conquise par Philippe II de Macédoine, père d’Alexandre le Grand, qui la renomma Philippopolis. Plus tard, elle devint indépendante dans le cadre des royaumes thraces, jusqu’à son intégration à l’Empire romain, sous lequel elle fut appelée Trimontium (ville des trois collines). Elle devint alors la capitale de la province de Thrace (Thracia). Trimontium était un  carrefour important dans l’Empire romain.

La Via Militaris, la plus grande route militaire de la péninsule balkanique, la traversait. Ce fut l’une des époques les plus brillantes de l’histoire de la ville. Trimontium était construite sur trois collines avec de nombreux bâtiments publics, des mausolées, des thermes et théâtres. De nombreuses ruines de la période romaine y sont encore visibles, par exemple, le théâtre et l’odéon romains, dans la vieille ville, ou l’extrémité du stade romain construit sous l’actuelle rue principale, qui traverse le centre-ville. De surcroît, on a retrouvé des monnaies de bronze des IIe et IIIe siècles aux légendes en grec mentionnant le nom de la ville de Philippopolis et celui du gouverneur romain de Thrace, qui avait ordonné leur frappe.

Les Slaves s’installèrent dans la région au milieu du vie siècle. Plovdiv devint bulgare pour la première fois en 815. Au cours des siècles, elle passa successivement entre les mains des Byzantins et des Bulgares, avant que la ville soit conquise par l’empire ottoman en 1364. Le nom « Plovdiv » apparaît pour la première fois au XVe siècle et dérive d’un des noms antiques de la ville, « Pulpudeva », connue par les Slaves d’abord comme « Păldin » (Пълдин).

En 1837, une épidémie de peste tue près de cent mille personnes en Bulgarie, dont quinze mille à Plovdiv.

Sous la domination ottomane, Plovdiv fut le centre du mouvement national bulgare en Roumélie orientale. Même si la ville fut libérée des Ottomans par la bataille de Plovdiv, en 1878, elle ne fit pas partie de la principauté de Bulgarie, nouvellement établie. Elle devint la capitale de la région semi-indépendante de Roumélie orientale, jusqu’à ce que cette région rejoigne finalement la Bulgarie en 1885, après la réunification du pays. Cet  événement est commémoré par une statue sur la place de la Réunification (площад Съединение : ploštad Săedinenie). À cette époque, la ville avait une population d’environ 33 500 habitants, dont 45 % de Bulgares, 25 % de Grecs, 21 % de Turcs, 6 % de Juifs et 3 % d’Arméniens.

À l’époque communiste, après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Plovdiv fut le centre du mouvement démocratique, qui renversa finalement le  régime de Todor Jivkov en 1989. Plovdiv a accueilli des expositions spécialisées dans le cadre de sa Foire internationale par trois fois (en 1981, 1985 et 1991).

Alphonse de Lamartine a séjourné à Plovdiv lors de son voyage en Orient, et l’on peut voir dans une maison près du théâtre antique des photos du port de Marseille avec des légendes ainsi qu’une plaque commémorative, le tout en français.

En 2019, Plovdiv est avec Matera (Italie), capitale européenne de la culture.

Source : Wikipédia.

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