Ville de Burgos (Espagne).

Burgos est une ville du nord de l’Espagne, chef-lieu de la comarca de l’Alfoz de Burgos, dans la Communauté autonome de Castille-et-León, capitale de la province de Burgos. Elle est traversée par la rivière Arlanzón, qui appartient au bassin du Duero. Elle compte en 2021 une population recensée de 174 051 habitants répartis sur une superficie de 107,06 km² , ce qui en fait la 36e commune la plus peuplée du pays et la deuxième de la communauté autonome.

Burgos, berceau de la Vieille-Castille, montre aux visiteurs les flèches aiguës et dentelées de sa célèbre cathédrale.


La ville se divise en deux parties, de part et d’autre de l’Arlanzón, reliées entre elles par de nombreux ponts : la vieille ville, sur la rive occidentale, et un quartier moderne, sur la rive orientale.

Sa position isolée sur un plateau à près de 900 m d’altitude l’expose souvent aux rigueurs des vents froids (« neuf mois d’hiver, trois mois d’enfer ».)

La ville est une étape sur le Camino francés du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, à la jonction avec la Ruta de la Lana et la branche ouest de la Ruta de Bayona. C’est une étape remarquable citée dans le Guide du Pèlerin.

Il existe des traces de présence humaine sur la colline du château qui  domine la ville à la période du Néolithique (4500 ans av. J.-C.) et au premier âge du fer (850 ans av. J.-C.).

Toutefois, la ville de Burgos fut fondée comme telle par le comte castillan Diego Rodríguez « Porcelos » en 884, dans le cadre de la politique de repeuplement des territoires reconquis par les chrétiens.

Alphonse III, roi de Léon en essayant de freiner l’avance des musulmans, ordonna au comte Diego Rodríguez de créer une ville sur les bords de l’Arlanzón. L’origine de la ville est, par conséquent, militaire.

Burgos fut peuplée par ordonnance royale et soumise directement à l’autorité des rois de León.

Vers 930, elle devint capitale du comté de Castille quand celui-ci prit son indépendance du royaume de León, sous l’impulsion de Fernán González.

Par la suite, Burgos fut également choisie comme capitale du royaume unifié de Castille et León en 1037, titre qu’elle céda à Valladolid en 1492, au moment de la chute de Grenade.

Dès avant cette année cruciale en Espagne, la ville connaît également des conversions forcées de la judería de Burgos (le rabbin de Burgos, Salomon ha-Lévi, devient l’évêque don Pablo de Santa María3), à travers la violence de l’antijudaïsme, des persécutions, de la puissance de l’Inquisition et l’expulsion des Juifs d’Espagne.

La ville fut proclamée siège épiscopal en 1074, puis élevée au rang d’archevêché en 1574.

À l’oubli politique correspondit le dynamisme commercial et artistique. La ville centralisait la laine des grands éleveurs de la « Mesta ».

Des architectes et des sculpteurs venus surtout du Nord mirent alors la cité à la mode gothique. Burgos devint la capitale de cet art en Espagne avec des réalisations remarquables comme la cathédrale, le monastère royal de las Huelgas et la chartreuse de Miraflores.

Au début de l’année 1582, Thérèse d’Avila se rend à Burgos pour y fonder un couvent de carmélites à la demande de pères jésuites et avec le soutien de l’archevêque de la ville. Elle est accompagnée de 8 carmélites (qui vont fonder le couvent) et de 3 pères carmes dont Jérôme Gratien, le provincial. Elle arrive le 25 janvier 1582, alors que la ville subit une grande inondation. Logée un temps dans l’hôpital de la ville, les religieuses souffrent du froid et

du manque de nourriture. Après quelques tracas administratifs, le couvent Saint-Joseph est fondé : c’est le dernier couvent de carmélites réformées fondé par Thérèse d’Avila. Grandement malade, Thérèse souhaite rejoindre Ávila ; elle passe par Palencia, mais trop faible pour poursuivre, elle s’arrête à Alba de Tormes et y décède le soir du 4 octobre 1582.

À la fin du xvie siècle, ce fut le déclin de la mesta et de la prospérité  burgalaise.

En 1833, elle devint le chef-lieu de sa province.

Au moment de la Guerre d’Espagne (1936-1939), Burgos devint le siège du gouvernement nationaliste du dictateur Franco et le demeura jusqu’à la prise de Madrid en mars 1939. Les accords Bérard-Jordana, reconnaissant la légitimité de Franco sur l’Espagne en échange de la neutralité espagnole dans l’imminent conflit entre la France et l’Allemagne, furent signés à Burgos le 25 février 1939. La ville a aussi accueilli le premier gouvernement national d’Espagne (1939-1939), au cours duquel Franco a officiellement assumé les fonctions de chef d’État et de gouvernement. Le 9 août, le deuxième gouvernement franquiste fut formé, toujours à Burgos, dans laquelle il demeura jusqu’au 18 octobre 1939, date à laquelle il s’installa à Madrid.

Source : Wikipédia.

Voir également l’article consacré à la Cathédrale de Burgos.

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