Albrecht von Haller, médecin, scientifique et naturaliste.
Albrecht von Haller ou Albert de Haller1 (né Haller, le 16 octobre 1708 à Berne, mort le 12 décembre 1777 à Berne) était un médecin, scientifique, naturaliste, penseur et critique littéraire suisse, dont les travaux dans le domaine de l’anatomie, de la physiologie, de la connaissance des plantes et de la bibliographie ont fait référence pendant plusieurs siècles.
Il est également reconnu comme poète, critique de littérature du siècle des Lumières et défenseur d’une foi chrétienne fondée sur la raison. Son œuvre littéraire principale, un recueil de poésies à la gloire de la beauté des Alpes et de la simplicité de la vie des montagnards (Die Alpen) a eu un important retentissement sur la littérature lyrique allemande et sur l’essor du tourisme alpin en Suisse.
Haller, dont le champ d’intérêt était très vaste, a laissé une œuvre monumentale. Il est considéré comme le dernier génie universel, père de la physiologie moderne, inspirateur du tourisme alpin et une des personnalités le plus respectées de son temps. Son buste a été réalisé en 1777 par Johann Friedrich Funk II.
À partir de 1723, Haller a étudié les sciences naturelles et la médecine à Tübingen puis à partir de 1725 à l’université de Leyde, chez le professeur Herman Boerhaave, où il défend sa thèse en 1727, et où il a fait la connaissance de Johannes Gessner. Ensuite il a complété sa formation en Angleterre et en France où il a retrouvé Gessner à Paris. Durant l’hiver 1727-1728 ils ont fait des études en anatomie et suivi un enseignement en chirurgie dans des écoles et des hôpitaux réputés. En 1728 ils ont tous deux suivi les cours de mathématiques de Jean Bernoulli à l’université de Bâle et ont fait ensemble un voyage en Suisse qui est devenu célèbre par le poème Die Alpen de Haller. Durant l’hiver 1728-1729 Haller a remplacé le professeur d’anatomie J.R. Mieg, tombé malade, puis il s’est, encore en 1729, établi à Berne comme médecin. Il postula en vain pour une place de médecin de la ville et pour une chaire d’éloquence (1734), mais fut nommé bibliothécaire de la ville de Berne en 1735. Également en 1735, il a pu obtenir des autorités bernoises la création d’un théâtre anatomique pour le perfectionnement de ses confrères.