Nasr Eddin Hodja, philosophe.

Nasr Eddin Hodja, parfois orthographié Nasreddin ou Nasreddine (turc ottoman : نصر الدين خواجه, arabe : نصرالدین جحا, persan : خواجه نصرالدین), est un personnage mythique de la culture musulmane, philosophe d’origine turque. Si l’existence ou non d’un Nasr Eddin Hodja historique est incertaine, la tradition lui attribue des données biographiques précises ; il serait né en 1208 à Sivrihisar (dans le village de Hortu) et mort en 1284 à Akşehir.

Ouléma ingénu et faux-naïf prodiguant des enseignements tantôt absurdes tantôt ingénieux, sa renommée va des Balkans à la Mongolie et ses aventures sont célébrées dans des dizaines de langues, du serbo-croate au persan en passant par le turc, l’arabe, le grec, le russe et d’autres.

Son personnage s’est fondu à celui de Joha (au Maghreb) Jha, Djha ou Djouha (Algérie) Djeha. Le personnage de Joha (en Égypte il s’appelle Goha, en Turquie il s’appelle Nasrettin Hoca préexistait à celui de Nasr Eddin Hodja sans que l’on puisse clairement déterminer l’origine de ce personnage du monde musulman.

En Afghanistan, Iran et Azerbaïdjan, on l’appelle Mollah Nasreddin et en Asie centrale Appendi (du turc efendi : monsieur), mais ce sont toujours les mêmes aventures que l’on raconte à son propos. Ses histoires courtes sont morales, bouffonnes, absurdes ou parfois coquines6. Une partie importante d’entre elles a la qualité d’histoire enseignement.

Nasr Eddin vit en général à Akşehir (Turquie), dans le village de Hortu où il est né et a un cénotaphe. Il est le fils de l’imam Abdullah Efendi et de Sıdıka Hanım. Ses histoires ont parfois pour protagonistes le terrible conquérant Tamerlan (Timour Lang), pour qui il joue le rôle de bouffon insolent bien que la situation soit anachronique. D’autres histoires mettent en scène son âne et sa première femme Khadidja ; il exerce parfois la fonction de Cadi voire d’enseignant dans une médersa.

Il aurait vécu au XIIIe siècle à Koufa, un village d’Irak mais deux tombes existeraient : l’une dans un village d’Anatolie et l’autre en Algérie.

Le roman Goha le simple a inspiré le scénario du film Goha de Jacques Baratier, avec Omar Sharif et Claudia Cardinale, film primé au festival de Cannes en 1958.

Il a donné son nom à un magazine d’Azerbaïdjan écrit en azéri (Molla Nasreddine) publié entre 1906 et 1931.

L’Unesco a déclaré l’année 1996 année Nasr Eddin Hodja.

Source : Wikipédia.

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