Les jeux olympiques d’été d’Helsinki 1952.

Les Jeux olympiques d’été de 1952, Jeux de la XVe olympiade de l’ère moderne, ont été célébrés à Helsinki du 19 juillet au 3 août 1952. La capitale finlandaise avait été choisie pour organiser les Jeux olympiques de 1940 en remplacement de ceux de Tokyo, mais ces derniers furent annulés pour cause de Seconde Guerre mondiale.

Ces Jeux marquèrent le retour de l’Allemagne et du Japon, ainsi que la première participation olympique de l’Union des républiques socialistes soviétiques (la Russie était absente depuis la révolution bolchévique de 1917). En pleine Guerre froide, les organisateurs décidèrent de scinder le village olympique en deux : les pays occidentaux d’un côté et les pays issus du bloc soviétique de l’autre.

Côté compétition, 69 nations et 4 955 athlètes (dont 519 femmes) prirent part à 149 épreuves dans 17 sports. Le héros incontesté de ces Jeux fut le Tchécoslovaque Emil Zátopek qui remporta trois titres olympiques en athlétisme (le 5 000 m, le 10 000 m et le marathon).

Les Jeux olympiques d’été de 1952 se situent en pleine Guerre froide et marquent le début de la rivalité Est-Ouest. Afin de faire de ce rendez-vous olympique une fête mondiale de l’humanisme, les organisateurs finlandais ainsi que le Comité international olympique souhaitent inviter le maximum de délégations. C’est ainsi que la Russie, sous la bannière de l’URSS, fait son retour aux Jeux après quarante années d’absence. La Révolution bolchevique de 1917 déclencha une mise à l’écart de l’Union soviétique par la communauté internationale.

Afin de limiter les risques de tensions, les organisateurs décidèrent de séparer les délégations de l’URSS et de ses pays satellitaires des États-Unis et des nations occidentales. Deux villages olympiques furent par conséquent créés. Les athlètes du Bloc de l’Est furent installés au sein du village d’Otaniemi au bord de la Baltique, et les démocraties occidentales au village de Käpylä.

La rivalité Est-Ouest restera uniquement sportive, les délégations soviétiques et américaines se livrèrent tout au long de ces Jeux d’Helsinki à une lutte purement sportive.

L’organisation est en partie facilitée par l’utilisation des équipements construits pour accueillir les Jeux olympiques de 1940.

  • Stade olympique d’Helsinki (70 000 places) : cérémonies, athlétisme, football (demi-finales et finale) et sports de démonstration.
  • Stade nautique de Töölo (12 000 places) : natation, plongeon, water polo.
    Vélodrome d’Helsinki : cyclisme sur piste, hockey sur gazon.
  • Salles d’exhibition (Messuhalli I et II) : gymnastique, lutte, boxe, haltérophilie, basket-ball.
  • Centre nautique de Meilahti : aviron, canoë-kayak.
    Westend Tennis Hall : escrime.
  • Centre de tir de Malmi : tir.
  • Harmaja : voile.
  • Centre équestre de Ruskeasuo : équitation.
  • Hämeenlinna : pentathlon moderne.
  • Les villes de Turku, Tampere, Kotka et Lahti ont accueilli des matchs de football.

La cérémonie d’ouverture s’est déroulée le 19 juillet 1952 au Stade olympique d’Helsinki devant près de 70 000 spectateurs. Les deux derniers porteurs de la flamme olympique furent les athlètes finlandais Hannes Kolehmainen et Paavo Nurmi6, champions olympiques à de multiples reprises. Paavo Nurmi, banni des Jeux olympiques depuis 1932 pour cause de professionnalisme, reçu un accueil triomphant du public finlandais. Il alluma une première vasque avant de transmettre la torche à de jeunes joueurs de football qui acheminèrent la flamme jusqu’au sommet de la tour du stade olympique (72,71 m) où Hannes Kolehmainen alluma la deuxième vasque.

Côté délégations, les États-Unis et l’URSS comptèrent toutes deux 333 représentants. Pour la première fois, une athlète féminine fut porte-drapeau de son pays. Il s’agit de l’Uruguayenne Estrella Puentes.

L’ouverture officielle fut déclaré par le Président de la Finlande Juho Kusti Paasikivi sous la présence de Sigfrid Edström, président du Comité international olympique.

Le héros de ces Jeux d’Helsinki est le coureur de fond Tchécoslovaque Emil Zátopek qui réussit l’exploit de remporter trois titres olympiques sur le 5000 m, le 10 000 m et le marathon, exploit unique au cours d’une même olympiade. Il conserve tout d’abord son titre du 10 000 m avec plus de 15 secondes d’avance sur son dauphin, le Français Alain Mimoun. Ces deux hommes se retrouvent deux jours plus tard sur le 5 000 m. Là encore, Zatopek l’emporte sur le Français mais avec un écart de seulement huit dixièmes de secondes. L’athlète tchécoslovaque décide de concourir pour la première fois à une épreuve de marathon. Il se porte en tête à mi-course et laisse sur place deux concurrents ayant réussi à suivre son rythme. Il remporte finalement la course en 2 h 23 min 03 s, soit son troisième record olympique en trois courses. Emil Zatopek surprend tous les observateurs par l’impression de fatigue et de souffrance qui se dégage de son visage et de sa démarche. L’athlète tchécoslovaque de 29 ans, par ailleurs lieutenant dans l’armée, confiera le secret de sa réussite, un entrainement d’une trentaine de kilomètres par jour entrecoupé de sprints et de musculation.

Source : Wikipédia.